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elriad
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4,0
Publiée le 4 octobre 2013
Même si le sujet n'est pas nouveau et a été souvent traité, une piqure de rappel n'est jamais inutile sur la façon dont les " fous de dieu", les islamistes radicaux, vont lâchement recruter dans le terreau de la pauvreté et de l'ignorance de pauvres jeunes gens à qui ils promettent un paradis merveilleux auprès d'Allah.... Le lavage de cerveau est terrifiant et une fois l'embrigadement commencé, il est difficile voir impossible de sortir des griffes infernales de ces malades du Jihad. Édifiant, et nécessaire à la compréhension de cette dramatique manipulation...
En 1997, Nabil Ayouch réalise son premier long-métrage, « Mektoub », qui remporte un énorme succès au Maroc et qui sera le premier film à représenter le pays à l'Académie des Oscars. Seize ans plus tard, Ayouch propose le drame « Les Chevaux de Dieu », qui sort en catimini cette semaine dans les salles, malgré sa sélection en compétition officielle au Festival de Cannes 2012 dans la catégorie « Un certain regard ».
« Les Chevaux de Dieu » surprend par sa capacité à démontrer l'évidence : les pires idées naissent hélas souvent dans une société altérée sociologiquement et économiquement parlant, en l'absence de repères pour sa jeunesse. Le film de Ayouch puise sa force dans l'empathie douloureuse que nous ressentons tout au long des 1h55 de bobine, sans jamais néanmoins, une prouesse, nous pousser à condamner les protagonistes – devenus des marionnettes totalement lobotomisées et défaits de leur libre-arbitre – y compris lors de l'épilogue à la tension insoutenable.
La première partie propose un aperçu des bidonvilles de Casablanca et de ses habitants, mais ne verse jamais dans la caricature. Ayouch dépeint objectivement, de manière quasi factuelle et documentariste, les problématiques et les incertitudes des jeunes banlieusards plongés dans le chaos de leur sinistre environnement.
« Les Chevaux de Dieu » soulève très justement dans sa seconde partie la question de l'endoctrinement des Djihad, recrutés souvent très jeunes, sur des personnalités vulnérables et désemparées, autrement dit, du gibier facile. Aucun élément n'est traité ici de façon démonstrative ou brutale, et sans parti pris, nous sommes simplement spectateurs (impuissants et bouleversés) du processus lent et minutieux de la manipulation insidieuse orchestrée par les radicaux.
On suit enfin dans un troisième temps la destinée tragique des personnages principaux (la fratrie et leur entourage immédiat) dans une séquence haletante et ultra réaliste d'attentats à la bombe. Ici encore, pas de jugement, seulement des faits.
Casting composé d'acteurs non professionnels issus du bidonville de Sidi Moumen, le film n'en demeure pas moins excellemment interprété. Et pour cause !
Bilan : Une œuvre unique, forte et puissante, maîtrisée de bout en bout par le réalisateur Nabil Ayouch, un homme audacieux et courageux, un type d'envergure qui filme la véritable descente aux enfers de ces jeunes qu'il connaît bien avec un côté saisissant de réalisme et d'inéluctabilité.
Ce film est pour moi d'un ennui profond, il est long, certaines sènes se servent a rien, et certaines sont vraiment choquante (celle du garçon qui viole l'autre garçon a peine agé de 10 ans) Le début du film n'a rien a voir avec le reste, les acteurs ne sont pas terrible néanmoins l'histoire du folm aurait pu être bien. Je ne déconseille pas ce film, mais je ne le recommande pas.
Personnellement je n'ai pas du tout accroché, persister a en faire des victimes pour expliquer leur actes ne fera en rien avancer les choses...beaucoup de scènes totalement inutiles, en particulier celle du "viol"
Un gros travail de Nabil Ayouch et son équipe pour reconstituer le bidonville de Casablanca dont étaient originaires les auteurs des attentats de 2003. Beaucoup de réalisme dans la réalisation à faire participer la population locale y compris pour les rôles principaux du plus jeune âge jusqu'à leur décès. Un scénario efficace pour montrer l'endoctrinement par des islamistes radicaux bien que j'ai préféré "Hadewijch" de Dumont plus profond ou "L'attentat" de Doueiri plus percutant. Ça manque d'émotion et d'originalité pour faire la différence...
Les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca ont fait 42 morts et des centaines de blessés. Ils ont inspiré un roman « Les Étoiles de Sidi Moumen » à Mahi Binebine que Nabil Ayouch et Jamal Belmahi, le scénariste, ont porté à l’écran. La mise en scène élégante du réalisateur procède par petites touches à la progressivité d’un récit tragique. Il décrit comme la misère des bidonvilles n’offre aucune structuration ni épanouissement à des adolescents plongés dans une misère à la fois matérielle, sexuelle et projective. Ainsi, les rencontres de football sur terrain vague finissent en bagarre et des clans se forment autour de petits caïds. La suite est l’engrenage courant : la prison, la radicalisation, … Dans sa première partie, le film développe à la fois avec tendresse et réalisme, des personnages dont chaque petit événement peut les faires basculer d’un côté ou de l’autre de la ligne blanche. Agaçants mais attachants ils sont juste montrés, sans jugement moral ou discours de bon aloi. Dans la deuxième partie le ton devient grave et dépassionné. La description de l’impact du discours radicalisé sur ces jeunes devenu adulte est remarquable. D’abord le prêche supprime la ligne droite puisqu’il n’est plus question de la franchir, puis les entraine dans un monde où la prière alterne avec le discours militant, entrecoupés de récréations et d’agréables repas. Tout cela sans jamais donner l’occasion à ces jeunes hommes de lire le Coran dans le texte. L’immense talent du cinéaste nous livre des respirations vénéneuses comme la séquence de la mise au vert dont le départ vert la mort fait un parallèle avec un troupeau de mouton dont chacun connaît le futur. La dernière scène entre les deux frères est bouleversante, comme le dernier plan aérien sur le bidonville dont sont issus les martyrs. Mais là aussi, point de jugement ou de discours, Ayouch préférant l’émotion d’une tragédie fataliste. Le choix des deux frères, acteurs amateurs, pour incarner ceux du film, Yema la mère, femme exceptionnelle au quotidien qui porte la famille à bout de bras, interprétée avec force et réalisme par Fatima El-Kraimy, et en général une direction d’acteur précise qui force le respect apporte un réalisme certain à ces portraits. En ajoutant la fluidité de la mise en scène, les très belles images d’Hichame Alaouie et une musique toujours pertinente, Nabil Ayouch livre un grand film dont le thème et les images qui l’illustrent, s’imprimeront durablement dans la mémoire du spectateur.
Le 16 mai 2003, 5 attentats suicides terroristes ont été perpétrés à Casablanca : une quarantaine de victimes et une centaine de blessés. Des terroristes venus d'ailleurs, aguerris ? Non, des jeunes islamistes radicaux en provenance des bidonvilles entourant Casablanca. Adapté du roman de Mahi Binebine « Les étoiles de Sidi Moumen » et présenté à Cannes 2012 dans la sélection Un certain Regard, ce 6ème film du réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch nous montre l'évolution, sur une dizaine d'années, de quelques gamins d'un bidonville vers le fondamentalisme islamique et le terrorisme, vers cet attentat du 16 mai 2003. En 1994, ils ont 13 ans, ce sont des enfants attachants qui jouent au foot comme tous les enfants de leur âge. Le réalisateur nous montre leurs rapports avec leurs parents, en fait presque exclusivement avec leurs mères. C'est par un concours de circonstance particulièrement malheureux qu'ils vont se retrouver sous la coupe de fondamentalistes qui vont leur faire miroiter le paradis des terroristes. Mais au fait, pourquoi ces chefs fondamentalistes ne se font-ils jamais sauter eux-mêmes ? Bien interprété par de véritables enfants d'un bidonville, bien filmé avec des plan-séquence de qualité, "Les chevaux de dieu", dont le titre fait référence à l'expression “Volez, chevaux de Dieu” qui représente un appel au jihad, est un film fort qui montre comment et pourquoi de jeunes "innocents" (dans tous les sens du terme !) se font petit à petit endoctriner par de véritables coupables. Au Maroc comme en France, l'absence d'une véritable référence paternelle dans la cellule familiale est loin d'être étrangère à ces dérives.
un film qui raconte l'endoctrinement islamiste dans les bidonvilles de Casablanca….On voit la misère aussi vraie que si on y était, au début du film, avec des jeux de football entre garçons (il n'y a que deux personnages féminins dans le film) ….c'est filmé comme si les images étaient anciennes dans les années 80, peu nettes et décolorées, mais cela s'améliore au fil du temps , puisque le film va jusqu'en 2003 le film nous décrit le passage de l'enfance à l'adolescence puis à l'homme affirmé physiquement et moralement….C'est un très beau discours politique que nous propose ce film, un film sans concession où l'on répète le nom d'Allah comme une sorte de diktat ...Je cite "je ne crains qu'Allah" Cela devient même éprouvant pour les nerfs à certains moments.. Ce sont des tragédies humaines que nous dévoile le film, du bidonville au sacrifice ultime….C'est un film d'une grande justesse, basé sur des faits réels… Même si le sujet appartient désormais au passé, il apporte un émouvant éclairage sur ce moment d'histoire qui a angoissé le Maroc;....Je conseille…..
Avec "Les Chevaux de Dieu", Nabil Ayouch aborde le sujet sensible de l'embrigadement de jeunes gens (ici des marocains) dans des organisations islamiques armées et terroristes débouchant parfois sur de violents attentats-suicides. Le film s'inspire d'ailleurs de faits réels puisque, par celui-ci, le cinéaste cherche à comprendre les raisons qui ont poussé plusieurs jeunes "kamikazes" à commettre leurs actes à Casablanca en 2003. En plus de véhiculer une intensité peu commune, le scénario des "Chevaux de Dieu", par sa subtilité et son intelligence, évite les raccourcis faciles et un manichéisme trop appuyé. Cela donne plus de poids à cette terrible histoire qui ne cherche jamais à nous imposer une quelconque morale. Excellent film que je conseille à tous.
"Les Chevaux de Dieu", sélectionné pour représenter le Maroc aux Oscars 2014 dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, s'inspire des attentats suicides survenus à Casablanca en 2003. Ce drame tragique, qui a coûté la vie à 41 personnes, est abordé en suivant une partie des jeunes kamikazes depuis leur enfance dans le quartier de Sidi Moumen. Le film se concentre particulièrement sur deux frères, offrant ainsi un visage humain à ceux qui ont commis ces actes barbares.
Le film est d'une grande intensité, car il met en lumière l'abandon total de l'État marocain envers les habitants de ce bidonville, un terreau fertile pour l'extrémisme religieux. Les jeunes, désespérés et démunis, se tournent alors vers les premières personnes qui leur accordent de l'attention. Malgré leurs efforts pour travailler, ils restent prisonniers de la pauvreté, ce qui les pousse à chercher un sens à leur existence. Le manque d'éducation les rend facilement manipulables, et au fil des années, on assiste à leur lente descente vers la radicalisation.
Cependant, le film présente quelques faiblesses, notamment en sautant trop rapidement certaines périodes clés, comme la bascule du personnage de Yachine vers l'intégrisme. Malgré cela, "Les Chevaux de Dieu" est un film puissant qui expose avec réalisme et émotion les conditions qui mènent à l'extrémisme.
A travers la trajectoire de trois gamins des bidonvilles marocains pris dans un processus d’endoctrinement, le réalisateur signe un drame humain fort et puissant.
Enième film censé expliquer les mécaniques du fanatisme Islamique (le seul qui existe bien entendu) "Les chevaux de Dieu" égrène les sempiternelles cartes de la misère sociale pour expliquer les causes d'un terrorisme Musulman en guerre contre un complot "Voldemort" (celui que l'on ne peut nommer), éludant tout autre forme d'explication qui pourrait renvoyer l'auteur et ses mécènes à des problématiques moins simplistes que celles exposées ici (ou qui permettraient d'apporter quelques nuances quand aux archétypes propres à la "radicalisation") .
Un film à ranger dans la même case que "La désintégration"...
Dans un Casablanca qui émerge à peine des années de plomb et voit bientôt l'accès au pouvoir de Mohammed VI, la misère des bidonvilles faméliques et surpeuplés sape durablement les petits trafics des uns et les rêves de grandeur et d'ailleurs des autres, tous unis dans la déveine et l'observation scrupuleuse des jeunes mollahs et imams que l'actualité brûlante des années 90 qui atteindra son point d'orgue le 11 septembre 2001, aide avec une insolence inouïe à recruter et à formater des jeunes naïfs, perdus et terriblement amers. Ce qu'avait montré de manière impitoyable en 2011 le français Philippe Faucon avec La Désintégration, Nabil Ayouch le décrit avec autant de force et de lucidité dans son film qui emploie davantage le format de la fresque puisqu'il suit ses héros, deux frères et leurs amis, de la prime enfance bagarreuse et joyeuse à l'âge d'homme. Passée la crainte initiale d'un film caricatural et folklorique, peuplé de gamins braillards et forts en gueule, c'est la certitude de voir une œuvre juste, sans pathos ni apitoiement, qui envahit durablement l'esprit du spectateur, atterré et effondré d'assister à la transformation tant spirituelle que physique de ces sympathiques garçons. Une progression inexorable que rien ne semble pouvoir ralentir, sinon stopper, illustrée par le port des barbes et des vêtements stricts, par le respect des rites religieux et des contraintes de la vie communautaire, mais surtout par le feu intense - oserions-nous dire sacré - qui consume dans le regard de ces jeunes hommes. Comme Philippe Faucon, Nabil Ayouch décrit de manière précise et presque documentée le lent et pernicieux processus d'embrigadement et de propagande. Nous le suivons emplis d'effroi et d'incompréhension parce que nous le regardons aussi avec nos yeux d'occidentaux que la notion de mort - et subséquemment de vieillissement et de maladie - terrifie au point de l'annihiler complètement. La limite des films réussis et saisissants de Faucon et de Ayouch est de ne pas parvenir à nous faire entrer dans la tête et le système de pensées de jeunes gens prêts à se faire exploser. Nous réagissons donc avec notre propre système de raisonnement qui entre forcément en collision avec celui en train de se déployer sur l'écran. C'est d'autant plus déstabilisant et cruel que nous avons eu tout le temps de nous attacher à ces garçons, espérant avec une naïveté confondante et stupide qu'un éclair de lucidité viendra les détourner de leur funeste trajectoire. Les Chevaux de Dieu est donc un film implacable à l'ambition d'exhaustivité et de documentation qui refuse la simplification et la caricature.
le film est parfait de réalisme mais il est très dur dans le déroulement de l'endoctrinement. sous des paroles douces on voit le crécendo de la violence c'est horrible. on en sort chamboulés.