Oui, un petit film d’action sympathique, qui fait bonne figure dans la filmo de Lundgren qui trouve un rôle un peu différent que de coutume.
Le casting est plutôt plaisant. Le duo Evigan-Faris fonctionne bien, les deux interprètes sont crédibles, ils sont complices, et on s’intéresse à leurs péripéties. C’est donc un bon point, tandis que face à eux Lundgren se fait plaisir en méchant de service. Il aurait d’ailleurs dans sa carrière davantage dû choisir des rôles de méchants, cela lui va bien. Sa présence est en tous les cas un atout, et jouant moins des muscles, on peut découvrir ou redécouvrir un acteur à potentiel quand il le veut bien.
Le scénario n’est pas très original, et n’est pas forcément des plus crédibles, mais enfin, il assure un divertissement plaisant. Rythmé, gentiment « méchant », il y a de l’action, des rebondissements, et Piégés, sans apparaitre comme très fin, rempli donc son cahier des charges. Il y a quand même quelques bons moments de tension, habilement mit en scène.
En effet, je dois le dire, le réalisateur qui m’avait fait belle impression sur Bad Yankee continue de me faire bonne impression avec son travail de mise en scène. Ce métrage est proprement emballé, avec une exploitation intelligente du huis clos, et quelques scènes d’action de belle tenue. Dans un genre moins bourrin que Bad Yankee, Rodriguez signe donc une réalisation agréable, et indéniablement il arrive à transcender ce qui aurait pu être entre d’autres mains un produit mineur. Si la photographie et les décors sont un peu moins convaincants, mais bon, c’est aussi le scénario qui veut cela, pour autant cela n’impacte pas du tout le ressenti par rapport au film. A noter une bande son un peu tiède, qui aurait mérité plus de relief.
Franchement, Piégés bénéficie beaucoup de la qualité de la mise en scène, d’un casting engagé, et d’un scénario qui assure le divertissement. On n’échappe donc pas à la série B un peu basique, principalement là pour remplir une soirée, mais c’est dans les films récents de Lundgren une bonne surprise, tandis que Rodriguez cultive tranquillement son expérience, avant peut-être un produit plus à même de mettre en valeur ses qualités de réalisateur. 3.