Tant que je suis plutôt dans les films décevants, je poursuis avec The Hike. Sans doute petit film sans gros budget (j’avoue ne pas le connaître), il n’est pas totalement déshonorant, mais reste bien loin des références du genre.
Point positif, le casting d’abord. Surtout le groupe des jeunes femmes. Loin de la caricature habituelle (même si elles sont toutes bien foutues physiquement, ce qui est un peu moyen), il y a une belle complicité entre les actrices, et ces-dernières arrivent vraiment à donner de l’épaisseur à leurs personnages. L’émotion ne passe pas mal du tout, et l’actrice principale nous livre une prestation style Michelle Rodriguez de qualité. Coté masculin par contre, c’est déjà nettement inférieur, avec un trio fadasse et des acteurs très moyens qui eux, ont du mal à donner de l’intensité à leurs personnages.
Le vrai souci de The Hike reste le scénario. Si le départ est basique, c’est pardonnable, mais le problème vient que, lorsqu’il décolle (assez tardivement tout de même), c’est l’échec ! Le film s’enlise, les événements s’enchainent sans cohérence, il se passe quantité de choses dont on ne sait pas trop de quoi il s’agit (là un viol peut-être mais les personnages restent habillés, là une tentative de fuite sans doute mais pourquoi ramper alors que l’on n’a ni les jambes ni les pieds d’entravés !). Il y a de gros poncifs par ailleurs (pourquoi s’éloigner systématiquement dans les bois pour pratiquer une petite séance de torture !). Autant dire que cette partie n’a strictement aucun intérêt, et n’est même pas simplement perverses. Je veux dire qu’à la limite si le réalisateur avait démultiplié les horreurs de La dernière maison sur la gauche, Détour mortel ou ce genre de métrage, à la limite le film aurait eu un intérêt gore et malsain, mais là non ! C’est même à la limite du puritanisme, avec presque aucun effet horrifique et même pas un sein dévoilé (compte tenu de ce qui se passe dans le film c’est un exploit !). La fin un peu meilleure ne rattrape pas le reste.
Visuellement The Hike est plutôt acceptable. La photographie m’a convaincue, la mise en scène fait le travail, les décors sont agréables. Ce n’est pas démentiel, mais c’est suffisamment élégant pour donner l’impression d’avoir un vrai film devant soi et pas un bon vieux téléfilm à deux sous.
Je regrette franchement que The Hike n’est pas assuré un minimum coté histoire, car il aurait pu être une bonne petite série B, basique certes, mais divertissante le temps d’1 heure 20. Là il ne tient pas la comparaison, même avec des références qui ne sont pas des classiques du genre, et du coup je ne peux raisonnablement pas mettre la moyenne. Ceux qui n’aime pas trop le sang, les tortures explicites, peuvent éventuellement se rabattre sur lui, ses concurrents étant généralement bien plus sanglants.