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Un visiteur
4,0
Publiée le 22 avril 2013
À l'époque où on dégaine à tout va l'étiquette de "docu-fiction", en voilà un vrai de vrai docu-fiction, ou fiction-documentée, ou peu importe. Avec toute la difficulté de l'exercice, c-à-d vouloir préserver à tout prix une objectivité dans un format drame. L'effet est de laisser le spectateur un peu entre deux eaux, entre position de réception d' une création et position d'analyse que suscite l'aspect documentaire. Sans le débat organisé au cinéma La Clef, à Paris (vraiment une salle impeccable...), je crois que je serais passé à côté. Film sans fioritures, La Playa nous connecte sur le sort des descendants d'esclaves africains, importés en Colombie entre le 17e et 19e siècle pour faire tourner les mines d'or et autres intérêts juteux des nations occidentales . Blacks, dans une Bolivie blanche et métis elle-même en quête d'identité, ils forment une communauté sans grands points de jonction avec l'extérieur. J.A. Arango Garcia montre simplement le périple de trois frères qui incarnent chacun à leur façon les perspectives offertes aux "afro-colombiens" : la délinquance, la survie dans un un petit boulot ou un petit business (en l'occurrence, coiffeur de rue pour réaliser ces incroyables coupes ornementées qu'ils arborent), ou le départ vers les états-unis. On est saisi par cette vision de l'universalité des problèmes communautaires et par la question énorme qui est posée : quelle citoyenneté pour des gens qu'on ne voit pas ?
Un magnifique premier film qui fait découvrir au spectateur un pan peu connu de la vie à Bogota. L'acteur principal en particulier est remarquable. Une vraie surprise !
Au départ, ce film ne paye pas de mine. Et pourtant : malgré une histoire qui n'est pas extraordinaire, il nous emporte, nous familiarise et nous sensibilise à la condition des afro-américains dans la ville de Bogotá. Le film est juste, il n'en fait pas des caisses. Le personnage principal est très attachant et la fin est à la fois réaliste et surprenante.
La Colombie est blanche, métisse et noire. Cette dernière communauté est de loin la moins intégrée, victime d'un racisme ordinaire. Issu du documentaire, Juan Andrés Arango suit dans La Playa le destin de trois frères -l'un réfugié dans la drogue, l'autre dans un désir d'ailleurs, le dernier dans l'espoir de s'en sortir sans compromissions-. Bien que trop clairement balisé, le film suit sa logique avec une énergie douce, sans craindre les dérapages. Sa force, c'est son naturalisme, renforcé par le talent de comédiens amateurs dirigés avec doigté. Un premier film qui évite le piège du didactisme et du misérabilisme et qui sonne authentique. Pas si mal. Et peut-être que sous les pavés de Bogota, l'un des frères pourra trouver La Playa ?
Une fiction traitée comme un documentaire dont on ne connaîtrais pas vraiment le sujet. Qui tourne autour de la coiffure (qui serait le chemin de l'homme?). Le sujet et la réalisation ne m'ont pas vraiment convaincus, reste les acteurs plutôt charismatiques et l'impression de voir un film un peu différent..
Un film qui reflète bien l'Amérique latine actuelle : racisme, rêve américain et pauvreté. Ces personnages malheureux sont forts en émotion. Le destin des 3 frères nous laisse âpres faces à une réalité épouvantable.
Premier film sur les ghettos de Bogota en colombie. Le film flirte avec le documentaire mais ne manque pas de rebondissement et évite tous les clichés sur les films de ghettos. Bonne surprise
Il y a des films qui partent avec de bons sentiments, mais auxquels on n’accroche pas. La Playa fait partit de ceux-ci. Malgré sa sincérité, on n’arrive pas à s’identifier et donc s’attacher aux personnages. Les acteurs ne dégagent pas assez d’émotions. La mise en scène est peut-être trop conventionnelle et n’apporte rien de surprenant. La Playa reste donc une déception. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
le côté voyeur de ce film est lamentable, une fois de plus on profite de la misère du monde pour faire de l'argent sur fond de bonne morale du cinéma d'auteur. Je suis née là-bas et je connais très bien le pays. Cette démarche colonialiste est insupportable et permet au producteur ou distributeur français de s'enrichir sur le dos du CNC et du contribuable français, tout en asphyxiant la créativité cinématographique.