Tape 407 ou Area 407 est une petite production qui marque de son fer rouge les limites du found footage. Réalisé par 2 têtes, Dale Fabrigar et Everette Wallin, le film additionne une quantité non négligeable d'incohérences, de stupidités et de raccourcis qui désintègrent, par la même, une mise en scène déjà bien pâle. Alors qu'Evidence de Howie Askins jouait sur une première partie façon Blair Witch et un dernier tiers plus rythmé
avec en toile de fond un complot de l'armée
, Area 407 se lance dans une histoire bien moins folichonne. Proche du néant, ce found footage au rabais, s'il est suivi d'autres productions de ce type, pourrait laisser entrevoir la fin, souvent annoncée, d'un genre pourtant passionnant.
Deux amies embarquent dans un avion, direction Los Angeles. L'une d'entre elles, filme les passagers et, de fil en aiguille, elles commencent à converser avec leurs voisins. Brutalement, l'avion se crashe. Les survivants se retrouvent au milieu de nulle part et dans un lieu où des cris terribles fendent le silence...
Avec ses sous-genres, le cinéma d'horreur est riche d'une infinité de possibilités. En 1980, lorsque Ruggero Deodato sort son Cannibal Holocaust, il ne sait pas qu'il va permettre l'émergence d'un type particulier. De Blair Witch à V/h/s, le found footage s'est bien installé. Fabrigar et Wallin, sans doute poussés par leur désir de contribution, ne plaident pas en faveur du genre. Pour commencer, Area 407 accumule les bourdes : faux raccords, dialogues ennuyeux, faible direction d'acteurs et personnages fades. De plus, l'utilisation de la caméra est souvent peu pertinente (mon premier réflexe après un crash ? j'évite de jouer les Steven Spielberg) et enfin, la tension, inhérente à ce style, n'est à aucun moment perceptible. Finalement, je ne peux omettre le fait, qu'entre des images floutées désagréables, des effets de caméra spasmodiques inutiles et des filles qui, encore, ne savent pas courir, le plaisir me fut interdit. The Dinosaur Project est bien mieux.1,5/5