Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 octobre 2012
Comme pour le Masque du Démon ou la Baie Sanglante, Bava réalise un film à part dans le cinema de genre, où il utilise tout son savoir faire de chef opérateur (l'un des meilleurs en Italie) pour obtenir un film d'une qualité visuelle ahurissante.. Il en profite pour lancer un genre dont il avait établi les codes quelques années auparavant avec La Fille qui en savait trop : le Giallo, élégant mélange d'intrigues policières hitchcockiennes et de codes répondant au film d'horreur..
En s'inspirant d'Hitchcock, en mêlant polar, horreur et érotisme, Mario Bava invente le Giallo. L'esthétique léchée, le surjeu, et un certain maniérisme sont un des autres charmes de ce film qui a été restauré et qui marque la rétine et l'esprit du cinéphile.
Ce film italien est un giallo dans la plus pure tradition. Il y a des cadrages originaux, un jeu sur les couleurs et les lumières, une musique un peu entêtante, de belles femmes qui se font assassiner, des suspects, de la déviance...Et bien sûr un assassin masqué... Le scénario aurait mérité d'être un peu plus écrit et construit mais le résultat est divertissant...
« Sei donne per l’assassino » est le premier giallo à part entière. Meurtres érotisés de jolies jeunes femmes, hémoglobine à profusion, torture limite gore, tueur sans visage et suspens garanti. Avec des décors kitch à souhait et un traitement de la couleur bien dans le style photographique de Mario Bava, sa mise en scène fluide gagne en élégance ce qu’elle perd en impact. Il est vrai, peu soutenue par des deuxièmes rôles féminins grimaçants à l’exception de Mary Arden et Claude Dantes dont les sous-vêtements rendus transparents par l’eau ne cachent plus grand chose (osé pour l’époque). Le script est souvent peu travaillé, Bava préférant sans doute se concentrer sur le story board et la photographie, est compensé par La musique lancinante de Carlo Rustichelli. Certains travellings peuvent faire penser que le réalisateur a bénéficié de moyens conséquents. En fait il s’est servi d’un landau pour les réaliser. Plus regrettable sont les maquillages inégaux, celui du premier meurtre frôlant le décor pour pâtisserie aux fruits rouges et noirs. Un peu surestimé, malgré un intérêt historique certain, il peut se regarder sous cet angle, mais ses descendants américains, « Scream » ou « Friday the 13th » offrent carrément un autre intérêt.
On est au début du Giallo, ça tâtonne dans l’organisation du suspense, ce qui empêche de plonger totalement dans l’intrigue. Mais l’ambiance hitckockienne est bien présente ce qui permet de ne pas décrocher.
ah mario bava s'il n,existait pas il aurait fallut l'inventé ,quel grand réalisateur ,dans ce giallo haut en couleurs c,est cas de le dire ,des couleurs en veux tu en voila comma bava les aime,doté d'une photo exceptionnelle d'une beauté a coupé le souffle ,ce film est tout simple génial ,la mise en scène ,les plans ,les jeux de lumière ,l'ambiance du château , on n,est pas au niveau du masque du démon mais cela reste une oeuvre majeur de bava , dario argento s'en inspirera pour l’oiseau au plumage de cristal,
La ressortie en salle de six opus de Mario Bava permet de voir ou de revoir en conditions optimales " six femmes..." (1964) considéré comme le film fondateur du giallo ( polar italien) et comme un des fleurons de son travail de mise en scène ( ce qu'il est).
La filmographie de Mario Bava est aujourd'hui moins diffusée que celle de Dario Argento qui s'en inspira pourtant et il n'est pas le seul.
Comment ne pas voir aussi une source d'inspiration pour l'espagnol Almodovar dans l'utilisation des décors, des maquillages et des jeux de couleurs dont Bava ( un des plus brillants opérateurs du cinéma italien des années 50) passé à la réalisation, utilisa avec maestria.
Il est même possible que la tenue vestimentaire du tueur de " six femmes..." retint l'attention de Wes Craven pour son personnage de Freddy (cf " les griffes de la nuit".
Avec " six femmes..." on a affaire à une angoissante intrigue policière qui donne à voir les mannequins d'une maison de haute couture assassinées les unes après les autres.
Film à énigme, l' intérêt principal porte selon moi sur le casting, la réalisation et surtout la photo formidable.
A mes yeux, cet opus de Mario Bava atteint dans ce genre cinématographique un niveau de finition formelle de premier ordre, que même le talentueux Dario Argento n'atteindra pas.
Très distrayant et souvent captivant, voilà du cinéma grand public de haute volée qui de surcroît n'a pas pris une ride.
J’ai découvert plus tôt cette année Black Christmas, réputé comme étant le premier slasher. Il me semble que c’est plutôt 6 femmes pour l’assassin qui, 10 ans auparavant, offre le premier exemple du genre: meurtres en série, tueur masqué, sadisme du mode opératoire, décor domestique, importance du téléphone, etc. C’est aussi, me semble-t-il, le premier vrai giallo, un an après La Fille qui en savait trop (du même réalisateur), qui en était déjà une sorte de prototype. L’érotisme y est un peu plus prononcé et, surtout, le passage à la couleur ajoute un vrai plus en termes de stylisation de l’image. Le film mérite donc d’être beaucoup plus connu pour ces raisons « historiques », mais aussi pour ses qualités propres: scénario certes un peu faiblard mais efficace, beauté des images (qui ont sûrement inspiré Argento et De Palma, même si une petite restauration s’impose), relative modernité de l’ensemble et quelques sursauts en prime. La fin est un peu cheap et les décors pas toujours du meilleur goût, mais ça fait partie de l’atmosphère de série B propre au giallo.
Assez déçu. En pleine période "Giallo" ces derniers temps, je me rends compte qu'il y a vraiment à prendre et a laisser dans ces films ! Ma faible expérience de ces films ne me permet pas une grande analyse de ce "6 femmes". Comme les autres je reconnais ses qualités formelles, sa BO à la Nino rota dans la dolce vita ainsi que le charme général qu'instaure le style Giallo. Mais je reconnais également la faiblesse d'un scénario et surtout de ses acteurs, les robes de soirées et les grands rideaux ayant plus de charisme que les personnages, parfois on est un peu gêné devant tant de faiblesse mais on l'accepte quand on décide de visionner ces fameux "Giallo" où les grossiers défaut peuvent constituer le charme. Celui-ci n'est donc pas le meilleur ! Le tueur n'est pas très Rock'n'roll et les filles ne sont pas super excitantes, 2 critères inscrits au cahier des charges Giallo moyennement respecté donc ... L'oiseau au plumage de cristal dans mon exploration récente demeure pour l'instant mon Giallo préféré.
Un film fondateur du giallo pour les ingrédients scénaristiques : du ludisme, de l’angoisse, du sadisme. Des victimes féminines très érotisées et un tueur en série. Bava pose les conventions d’un genre une fois pour toute. En même temps le réalisateur transcende son talent, son style. Il sait à la fois trouver les plans de mise en scène les plus ingénieux et les plus efficaces, et un traitement de la couleur, de ses chatoiements, de ses effets d’ombres et de lumières, d’un très grand sens esthétique, d’une profonde originalité : c’est encore plus inspiré et abouti que la veine gothique C’est réellement du cinéma de genre à l’italienne, ludique et un peu gratuit, sur un fil réduit d’inspiration et jouant sur des pulsions malsaines. Mais avec quel intelligence, quel savoir-faire, quel sens du spectacle. Du cinéma comme de l’opéra, comme certains westerns spaghetti.
Un des meilleurs giallo avec une ambiance pesante et un decor baroque à souhait. Le tout est plutot bien rythmé même si il y a quelques longueurs (l'année du film se fait un peu sentir) mais Bava réalise là sans doute le meilleur giallo et rivalise avec argento. La photographie est très soignée.
Comme d'autres critiques l'ont souligné, il s'agit sans doute d'un film fondateur du giallo. On y retrouve les obsessions de Mario Bava, déjà développées dans son chef d'oeuvre Le masque du démon. La recherche esthétique, l'atmosphère baroque voire gothique, les couleurs flamboyantes constituent un univers propre à ce cinéaste. Néanmoins, le film reste furieusement daté sixties et le scénario n'est ni particulièrement bien ficelé, ni très original et encore moins crédible. Quant aux acteurs, ils sont sobres mais manquent tout de même de finesse et de présence. On est très loin d'Hitchcock, même si on se rapproche de Dario Argento. Au final, cela donne un film qui se laisse voir, à condition de ne pas être rebuté par une scène de sadisme gratuit particulièrement horrible. Mais cela manque de souffle et de rythme.
Si le film culte de Mario Bava n'est ni un slasher comme le dise certains, ni un chef d'oeuvre, il consolide les bases du Giallo. Le film souffre de beaucoup de défauts, certains indissociables, d'autres qui sont dues à l'époque et au budget. Je ne peux pas nier que le rythme du film et sa construction, très différente d'un slasher, m'a plu elle est aussi truffée de personnages oubliables et de répliques mal écrites. L'écriture tout comme le jeu des acteurs sont variables durant le film. Ce qui m'a plu dans le film en revanche c'est cette intrigue, bien qu'assez classique, autour d'un tueur masqué que l'on voit faire avec une certaine efficacité sans aucune hésitation. Le masque est iconique, le tueur redoutable et le contraste avec les personnages, presque tous fragiles et peureux est habile. Egalement, ce qui sort du lot est bien entendu cette esthétique que la réalisation et la lumière magnifie ou de nombreux plans sont chatoyants. D'ou la puissance d'une des scènes de fin spoiler: (la chute de la comtesse) qui n'en est que plus dramatique car la lumière a cessé de l'accompagner. Je pense que c'est un film qui vaut encore le coup d'être vu et pas uniquement par curiosité cinématographique car je pense sincèrement que le film a encore des choses à dire.
Voilà un bon giallo de légende ! . Pour amateurs de Dario Argento et de ce genre très stylisé. Le scénario tient en haleine et sans doute un des plus esthétique qui n a jamais été produit par ce genre de cinéma italien . Mario Bava réalise un film solide et distrayant. Les lumières sont superbes et la séquence du générique est déjà une belle ouverture sur son oeuvre .