Grosse déception là :, je sais que c'est le genre de film qui ne casse pas trois pattes à un canard niveau scénario ; mais je sais que l 'on PEUT faire du bon avec le genre comédie (romantique ou pas) américaine !
Malheureusement, ce film y échoue ...
Le thème restait pourtant assez original: une start-up new-yorkaise décide d'engager des stagiaires seniors pour bénéficier d'employés sous-rémunérés et habitués au monde professionnel - car oui, pourquoi engager des petits jeunes sans aucune expérience (le but de faire un stage étant quand même de découvrir un milieu professionnel et de gagner de ladite expérience) qui viennent de passer 4 ans à la fac quand on peut engager des vieux bien propres sur eux qui s'embêtent à la retraite?
C'est gentil pour papi, mais faut peut-être penser aux jouvenceaux qui galèrent sur le marché du travail. Bref, déjà, l'idée me hérissait les poils ; hélas , j' ai crissé des dents tout au long du film !
Ca commence avec ma chère petite Anne Hathaway, qui semble condamnée à camper des rôles de midinette de comédie romantique alors que , oui, je suis persuadé qu'elle vaut mieux que ça. Elle est ici réduite à un rôle de meuf insupportable, lunatique, qui fait du vélo au bureau, qui est débordée et au bord du burn-out, et qui trouve une oreille compatissante auprès d'un papi de substitution pour geindre à son aise.
Et parlons du papi ...
Robert de Niro (bon, il a besoin de sous lui aussi) pas du tout crédible se morfond à la retraite ; il est relégué à un rôle de Joséphine ange gardien. Il est transparent tout le long du film. Il ne sert clairement qu'à "sauver" le personnage d'Hathaway d'une certaine crise maniaco-dépressive. Et ou est donc la profondeur du personnage ?
Le malaise du retraité qui intègre une nouvelle boîte à l'ère du numérique ? Rien du tout !
Hormis 2, 3 scènes un peu rigolotes avec les autres employés jeunes funkys, rien ne nous est donné. Et c'est bien dommage.
Je finirais ma critique par :
1) l' agacement que m'a procuré le fait de voir, pour la énième fois, les personnages du film posséder des maisons de MALADE dans Brooklyn (sérieux, vous connaissez le coût du logement là-bas ? Mazette ! ).
2) la fureur que m'a donnée le portrait de l'homme au foyer comme étant celui , encore et toujours, d'un mec castré par le succès de son épouse, incapable de supporter son rôle et obligé d'aller tromper sa femme parce que monsieur se sent seul à la maison. Sortez les mouchoirs !
Cela fait féministe d'en caser un dans son film, c'est sûr ; mais dans ce cas-là, assumez la démarche jusqu'au bout et arrêtez de toujours leur donner le mauvais rôle.
Mais sinon, pour se détendre et sourire gentiment devant la bêtise que peuvent avoir certains films américains du genre, c'est pas mal. Un " feel good " film ? Euh ... Même pas mal !