Mercredi, c'est ravioli !
Heu non, ce n'est pas ça. Ce soir, c'était plutôt séance de cinéma.
Et pour voir quoi? Players (qui comme son nom l'indique parle de jeux, plus précisément de jeux en ligne).
La bande annonce est punchy, rythmée, pleine de promesses et nous montre sur chaque plan un Ben et un Justin au top. Bref, y a de l'action, du beau mec et une intrigue. Sur le papier le film avait tout pour me plaire.
Sur le papier seulement, malheureusement...
Le film démarre doucement. Ça manque un peu de rythme. On ne ressent pas de pression, ni de suspens. On se laisse porter par le film, comme une feuille morte sur un lac. On a envie que ça s'accélère mais ça ne vient pas. Les gros plans hyper cadrés sur les peaux parfaites de Ben et Justin s'enchainent mais aucune émotion. Zéro. J'aurai aimé stresser, m'inquiéter pour le héros, être submergée par l'émotion, mais rien. Le vide intersidéral. Je n'ai rien ressenti, à part parfois de l'ennui.
J'en demandais peut-être beaucoup. Mais je m'attendais à une fin à la "Ocean Eleven" où tout s'emboiterait parfaitement au dernier moment, nous dévoilant une fin en apothéose, me surprenant. Me faisant redérouler le film à l'envers et enfin tout comprendre. Mais non.
Point de surprise. Tout est cousu de fil blanc depuis le début. Les scénaristes nous laissent de gros indices (avec de grosses flèches rouges clignotantes ça n'aurait pas été plus claire) au fur et à mesure que l'histoire se déroule. La fin est connue dés le départ et le cheminant pour y arriver presque aussi vite.
Les personnages manquent de corps: Justin est dépourvu de caractère et Ben, bien que très séduisant, son rôle de bad boy ne prend pas (bah non Benny tout le monde sait que tu es un gentil garçon dans le fond et ce n'est pas ton regard de cocker qui va nous faire croire le contraire).
En résumé, un gentil pas assez héroïque et un méchant pas assez méchant.
Je passe sous silence le rôle du gars du FBI joué par Anthony Mackie, car pour moi, c'est sur joué, mal joué, incohérent, mauvais. Bref, ni fait, ni à faire.
Et comme dans tout bon film américain, il y a une jolie fille que le gentil et le méchant, dans notre cas présent le gentil pas si gentil et le méchant pas trop méchant, vont se disputer. Sans spoiler, je vous laisse deviner qui elle va choisir. Malgré son physique (certain diraient qu'elle est physiquement intelligente), je l'ai trouvé plutôt transparente. Finalement, plutôt bien assorti avec Justin.
Pour conclure (on va pas non plus épiloguer 107 ans), ce film est une déception.
La bande annonce avec les meilleurs passages du film (comme bien souvent) m'avait alléchée, le film me laisse sur ma faim.
Pour paraphraser mon ressenti, vous êtes au restaurant, le serveur vous propose une pièce de boucher saignante au beurre maitre d'hôtel, accompagnée de ses petits légumes croquants du potager, légèrement gratinés, et d'un effiloché de pommes de terre doré, confiture de tomate sucrée, le tout avec un pain toasté très moelleux.
Quand le serveur vous apporte un vulgaire hamburger, vous ne pouvez qu'être déçu, non? (même si les hambugers, vous aimez bien ça ;)).
Ce film restera pour moi un bon film de télévision, sans prise de tête. Mais qui ne restera pas dans ma mémoire et qui ne vaut pas le prix d'un ciné.