Il y a des films qu’on ne peut pas ne pas avoir vus. Ne serait-ce que pour, enfin, ne plus jamais entendre : «Quoi, t’as pas vu ça ?». Le problème, c’est que c’est à peu près la seule bonne raison de voir Zombie. Oh, bien sûr, il a vieilli, comme tous les films gore de son époque qui ont pris un sacré coup de vieux avec l’arrivée des effets spéciaux numériques. Mais y’a pas que ça. Autant on peut se moquer doucement du scénario plutôt simpliste d’un Resident evil, autant on ne s’ennuie pas en suivant Alice qui tente de s’échapper d’Umbrella Corporation. Mais ici, le scénario n’invente rien d’une scène à l’autre, on reprend finalement quasiment en boucle la même : une floppée de types verts qui bougent pas attrapent un type rose qui bouge, ils essaient de le mordre, le type rose se débat et finit par y échapper (après s’être fait mordre, parfois) et mettre une baballe dans la tête des types verts. Seul moment un peu original, l’arrivée des Hell’s Angels qui forcent l’entrée du supermarché. Une scène plus ou moins Mad Maxienne, qui est hélas un peu expédiée pour revenir rapidement au sujet initial — hé, fallait juste trouver un truc pour que les zombies entrent dans le magasin alors qu’ils ne savent pas ouvrir les portes.
Du coup, la première fois, ça va, c’est même pas mal — passée l'introduction plutôt chiante –, mais la deuxième, on a compris et dès la troisième, ça devient un peu lassant. Au contraire d’un bon film de ce genre qui se doit d’aller crescendo pour finir en apothéose, Zombie reprend les mêmes recettes de bout en bout et, après le choc des premières scènes vraiment zombiesques, on se surprend à se demander quand il va se passer quelque chose, les dernières scènes n’étant pas plus impressionnantes que les premières. Bien sûr, on peut voir dans les scènes où les zombies se rassemblent au supermarché une attaque subversive de la société de consommation américaine. Mais c'est un peu juste pour faire un film, non ?