Derniers Avis : Blue Jasmine - Page 26

A voir absolument en VO pour apprécier les dialogues .
Cate Blanchet est impériale et comme à l'accoutumée Woody nous concocte des éclairages et une musique extraordinaires. un sans faute à voir et à revoir

Réalisation impeccable, film très propre : Belle image, beaux décors, scénario très fin. Assurément un très bon Woody Allen. Par un jeu subtil de dialogues et situations, le tableau se met en place. Woody Allen joue sur la mise en perspective : le mensonge / l'authenticité, la vacuité d'une parvenue / la vraie vie, l'arrogance / l'amour, mondanité / simplicité, New-Ork / San Francisco. Au terme du film, les fausses valeurs terminent ruinées, au sens figuré comme au sens propre.

Une étoile pour Cate Blanchett, actrice magnifique. Pour le reste, il n'y a qu'une seule raison pour laquelle je suis content d'avoir vu "Blue Jasmine": il m'a fait prendre conscience du temps que j'avais gagné en boycottant depuis 20 ans les films de Wordy Allen (le "r"' n'est pas une faute de frappe). A raison d'un film de 1h30 par an, ça fait 30 heures de vie économisées - presque deux journées complètes, si on tient compte du temps de sommeil. Et pourtant, avec "Matchpoint", "Vicky Cristina machin"... qu'est-ce qu'on a pu nous bassiner sur le thème "Ah, il a changé, c'est différent d'avant, plus consensuel, moins exaspérant, tout le monde peut aimer, tu devrais essayer, etc." Mon oeil, oui! C'est toujours aussi bavard, narcissique, pas drôle et sans intérêt - en plus d'être un pompage sans vergogne de "Un tramway nommé Désir". Il semble toutefois qu'Allen connaisse très bien les us et coutumes des bourges new-yorkais pétés du tunes - ce qui s'explique peut-être par le fait que la moitié du budget de ses films passe systématiquement dans son salaire, et qu'à force, ça finit par faire de l'argent. Mais il y en a qui aiment le résultat, alors pourquoi arrêter ?

Cate Blanchett est épatante en femme vaniteuse, bafouée - et accessoirement alcoolique - qui vient semer le trouble dans le quotidien morose de sa demi-soeur, "Ginger"( la non moins remarquable Sally Hawkins vue dans le très bon film :"We Want Sex Equality"). "Jasmine", qui se prénomme en réalité "Jeannette" (tout de suite, ça sonne moins bien!), feint de voir ou ne voit pas que son mariage bat de l'aile et que son époux est une véritable fripouille malgré ses largesses et sa générosité.Tout ce que "Jasmine" vivait jusqu'à présent n'était que fausseté et hypocrisie et se retrouver à redémarrer sa vie la rend carrément hystérique. Avec ce film, on retrouve le Woody Allen brossant le portrait de ces "pôvres" riches accompagnés de leurs casseroles, leurs petites misères et leurs états d'âme. C'est pathétique, comique et tragique à la fois. "Jasmine" est tour à tour odieuse, triste, affligeante et fragile. Une belle performance d'actrice et un très bon moment de cinéma.

Dans l’abondante production de Woody Allen on trouve du bon et du moins bon. Son dernier film, Blue Jasmine fait parti des moins bons. La situation de départ est pourtant intéressante : la veuve d’un riche financier se retrouve sur le carreau après la faillite – façon Madoff- de feu son époux et doit se résoudre à habiter chez sa sœur – une modeste caissière d’épicerie- qu’elle méprisait du temps de sa gloire. Les retours en arrière sont brutaux et ne laissent pas toujours au spectateur le soin de faire la différence entre la situation présente et le passé. Les personnages sont assez bien dessinés et leur caractère mis en valeur avec la finesse habituelle de l’auteur. Mais le scénario s’étire autour de scènes répétitives et la fin se révèle sans surprise alors qu’il y avait matière à rebondissement. Blue Jasmine aurait été un bon téléfilm que l’on regarde d’un œil distrait mais pas un film pour grand écran lequel requiert plus d’application et de grandeur.

Me voilà enfin réconcilié avec Woody Allen, après le très mauvais "Match point" et l'exécrable "To Rome with love" En premier point, il est clair qu'avec Cate Blanchett, le réalisateur offre un regard nouveau aux amoureux de son cinéma, et l'actrice apporte une certaine fraicheur, perdue avec S. Johansson. "Blue Jasmine" en lui-même est un très bon film, et un bon W. Allen, il n'y a pas de doute là-dessus. Retour d'un VRAI scénario, mise en scène audacieuse mais bien travaillée, rôle caractéristique de chaque personnage (chapeau à la direction d'acteurs) En effet, là est le point fort de ce film à mon sens : chaque personnage est étudié en profondeur et celui de Jasmine n'échappera pas à la règle. Après pour le reste, c'est du W. Allen tout craché : jeu sur la temporalité, esthétique parfaitement soignée, analyse de la psychologie des femmes (en l'occurance du personnage principal), analyse comparative de différents milieux sociaux professionnels... Voilà de quoi faire un bon film si le scénario s'avère ficelé de main de maitre. Et c'est le cas! Plaisant à regarder et régulier dans son rythme, "Blue Jasmine" touche certainement aussi un public davantage populaire. C. Blanchett est l'expression la plus pure de la femme en reconstruction, et de ce fait un grand nombre de femmes se reconnaitront dans son personnage, à défaut d'avoir de l'empathie pour elle, ce qui sera le cas de 90% des spectateurs de ce petit bijou.

Pas spécialement fan de Woody, mais c'est incontestablement un bon film. Un numéro d'acteur de haut niveau, l'actrice du rôle titre est grandiose.

Comme tous les ans Woody Allen revient avec son nouveau film. Parfois merveilleux (minuit a paris), parfois décevant (to rome with love), mais toujours avec cette même passion à raconter les gens, à faire vivre des personnages. Et le cru de cette année est plutôt à mettre dans les bonnes surprises. Sans pour autant se renouveler, il y raconte une histoire en prise avec l'époque, celle des désillusions et de la crise financière, au travers du personnages merveilleusement interprété par Cate Blanchett, femme d'un riche homme d'affaire qui perd tout du jour au lendemain et se retrouve chez sa demi sœur, qu'elle avait jusqu’à présent un peu méprisée, et qui l’accueillera à bras ouverts. On s’amuse sans voir le temps passer, et même si comme souvent la fin de convainc pas vraiment (faute de réelle conclusion) on se laisse porter par l’atmosphère rayonnante et la belle énergie transmise par ce jeune homme de presque 80 ans ! A voir.

Des tonnes de clichés, pas d'énergie, pas rigolo... du darwinisme social et du puritanisme en veux-tu en voilà... Le réalisateur ne prend aucun risque et joue à fond la carte de sa notoriété personnelle pour nous servir ce four. Bonne prestation de Kate Blanchett qui semble se moquer du réalisateur dans ses outrances mêmes.

Si W. Allen avait l'intention de nous montrer l'inutilité, voire la vanité, de tout espoir de guérison de l'humanité quant à sa vanité, alors ce film est une réussite, une quasi parfaite réussite, et ses acteurs parfaitement inspirés.
Mais... ne laisser aucune chance, aucun espoir, ne l'incarner en aucun de ses acteurs, premier ou second rôle, laisse une impression dure, rêche, qui atténue cette réussite. C'est un "Ecclésiaste" sans aucun espoir, pas même celui de la possibilité d'une relative sagesse qui viendrait avec le temps et l'expérience de nos erreurs...

Bien réalisée mais juste la réalisation était bien faite le jeu d'acteur ne m'a pas touchée.
Trop de trop.

Je ne partage pas l’avis de notre troupeau de critiques qui en font un des meilleurs Woody Allen. Mais il reste un excellent film, mélange de genres entre comédie, mélo et drame plein de noirceur. Film fluide — malgré les continuels flash-backs —, léger mais profond, cruel aussi, qui éclaire crûment la bêtise de notre société, des happy fews, des autres aussi. Mais aussi film qui est illuminé par l’interprétation éblouissante de Cate Blanchett qui efface un peu l’excellente Sally Hawkins. Enfin, comme toujours, une merveilleuse musique choisie par ce grand clarinettiste qu’est Woody Allen.

Décevant... Parfois l'histoire nous emporte, les personnages nous attachent. Là, ça n'a vraiment pas fonctionné pour moi.

Dans la série des Woody, ce n'est pas celui que je préfère. Néanmoins, la qualité est présente et malgré un départ un peu poussif, les déboires des deux sœurs se laissent savourer sur fond de "lutte" sociale.

Un des plus beaux films de cette année 2013 avec sans doute le meilleur scénario et la meilleure mise en scène. Woody Allen nous montre que le vrai cinéma existe toujours et Cate Blanchett nous livre la plus belle prestation de sa carrière ! Un grand merci et un grand bravo !