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Jonathan M
130 abonnés
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4,0
Publiée le 3 décembre 2013
L'histoire d'amour, comment dire... électrique!? Jeu de mots mis de côté, Grand Central n'est pas seulement grand dans le texte, il est aussi à l'image. Réalisation soignée, scénario ficelé à point. Léa Seydoux confirme, Tahar Rahim sur la même lignée. Deux acteurs faisant des choix judicieux, un poil risqués. Honnêtement, bravo à eux. *TOP 6 FILM 2013*
Une dose de radioactivité, une dose d’amour. Le parallèle est évidemment tentant. Quand Gary est embauché comme intérimaire pour assurer la maintenance d’une centrale nucléaire et qu’il tombe raide amoureux de la promise d’un collègue, on peut s’attendre à tout. A ce que l’irradiation qui menace tous ces travailleurs de seconde classe, qui viennent exposer leurs corps à des tâches sous-traitées par EDF, finisse par contaminer l’histoire parallèle d’un triangle amoureux. Il y a bien un peu de ça dans Grand Central. Avec ces aller et retours permanents entre le travail à risque dans les tours et la brûlante Karole prise entre ses deux amants. On comprend vite que le danger est partout... Mais il y a beaucoup mieux que ça dans le film de Rebecca Zlotowski. Il y a d’abord cet environnement majestueux et carcéral, jamais visité au cinéma. Cela donne de beaux plans serrés des tours et des contre plongées dans leurs entrailles. Il y a cette tragique acceptation, par certains précaires, de sacrifier leur santé à l’emploi. Les dosimètres font monter la tension que la routine des douches ne fait pas disparaître. Il y a encore une belle façon de joindre ces deux histoires, parce que les risques du métier obligent à la solidarité ; et que pour des paumés comme Gary et Karole, la vie en centrale vaut vie de famille. Il y a enfin deux superbes acteurs : Lea Seydoux dont la sensualité ne dissimule pas le mal être et Taha Rahim qui n’a jamais si bien porté sa superbe inquiétude. Double dose de talent.
De trop fortes doses de radiation peuvent conduire à notre perte. Une relation amoureuse aussi. Rebecca Zlotowski délaisse les motos de Belle Épine pour s'intéresser aux centrales nucléaires et à la vie de ses ouvriers. Ces derniers sont confrontés tous les jours à un danger constant. Mais tout bascule réellement quand Gary tombe amoureux de Karole, la femme d'un collègue.
Comme le dit Karole, une surdose radioactive provoque de multiples réactions comme la surprise, la peur ou le stress. Il en est de même pour Grand Central qui mélange les genres avec une simplicité déconcertante. D'abord film social en s'intéressant de très près au quotidien de ces travailleurs du nucléaire, il se penche ensuite sur la romance discrète de deux personnes taciturnes en proie aux doutes. Le tout est filmé dans une ambiance flottant à la limite du fantastique, où les centrales épousent parfaitement le cadre de Zlotowski. Ces monstres de béton, trop rarement filmés au cinéma, provoquent en nous un sentiment d'impuissance mais aussi de fascination.
Pas de morale écologique ni de débats politiques chez Zlotowski, seul compte la vie de ces hommes détruits à petit feu par un mal qui n'a ni substance, ni odeur. Ce mal émane évidemment de ces cheminées infernales, actrices principales du film, et est renforcé par la musique parfaitement appropriée de Rob, très organique. Dans Grand Central, l'ouvrier ne se bat contre personne puisqu'il est donné perdant dès le départ. Il lutte pour sa survie à chaque instant, évitant tout geste qui provoquerait sa chute.
D'irréprochables interprètes (Rahim, Seydoux, Gourmet) viennent donner leur corps et leur humanité à des personnages fragiles, profonds et bien écrits. À l'image de cette histoire solide détenant une véritable idée originale, nous vivons la dégradation de Gary lentement, et douloureusement. Les radiations ne sont pas les seules à contaminer l'être humain. L'amour et les non-dits peuvent être tout aussi destructeurs et semer le chaos non pas sur un homme, mais tout un groupe d'individus.
Anxieux et sur les nerfs, le spectateur verra son cœur battre de plus en plus fort au son de ces alarmes qui se répètent, encore et encore, pour ne signaler plus qu'une chose : un danger imminent.
Un film sous haute tension parfaitement maitrisé, intéressant parallèle entre l'amour et une centrale nucléaire très bien mis en scène et interprété, notamment par les excellents Tahar Rahim et Lea Seydoux. Le film est également intéressant pour cette plongée prenante et dure dans un monde méconnu.
Des acteurs au top dans un film rondement mené. Mon premier film français de la rentrée m'a bien plut. Je tiens à dire d'abord un mots sur Olivier Gourmet, acteur belge imposant à la présence solide qui me subjugue à chaque apparition. Il tient ici le rôle de Gille un ancien des employés de la centrale, un pilier de l'équipe qui aidera Gary à se former. C'est aussi l'occasion aussi de faire un hommage à nos amis belges qui produisent régulièrement des artiste de qualité, de Jacques Brel à Benoit Poevorde, en passant par Matthias Schoenaerts et ... Olivier Gourmet. L'histoire, c'est celle de Gary, jeune non diplômé, mais que l'on sent doué et malin grâce à une mise en scène bien sentie et aucharisme de Tahar Rahim. Gary se présente pour un poste dans une centrale nucléaire après avoir enchaîner les boulot divers. Pour son nouveau job à risque, il devra suivre une formation et s'intégrer à une équipe soudée et solidaire. L'intégration se fera très bien, si bien qu'il connaîtra une passion fulgurante et des relations furtives mais intenses avec la sulfureuse Karole, fiancée d'un collègue... Relation qui bien sûr aura des conséquences. Karole est interprété par la captivante Léa Seydoux, que l'on verra bientôt dans La vie d'Adèle, palme d'or à Cannes et qui elle aussi crève l'écran. Avec quelques kilos en plus sur son corps voluptueux, son physique qui s'écarte des canons anorexique de beauté, son petit short en jean, son "body" blanc et sa coupe à la garçonne, Léa cole bien à cette vénus du village, femme forte qui suscite les désirs des hommes. C'est donc entre autre un film pour ceux qui aiment les bons acteurs, bien dirigés. C''est encore un film pour ceux qui aime les histoires d'amour pastorales. C'est aussi un film qui décrit bien les conditions de travail dans les centrales nucléaires, qui produisent l'électricité que nous consommons quotidiennement. Une description documentaire mais bien intégrer dans l'histoire. Soulignons enfin une belle mise en scène, avec une musique très présente et judicieusement utilisée, une musique de qualité aussi signé ROB. Rebecca Zlotowski est donc une réalisatrice à suivre.
Une belle histoire d'amour avec en fond l'univers des centrales nucléaires... Quelle bonne et belle idée... L'acteur Tahar Rahim a un talent formidable. Bravo!
Grand central est un film français sans prétention mais qui arrive très vite à nous capter et à nous passionner. Parlant d'une histoire d'amour au sein d'une communauté de marginaux, le cadre de la centrale nucléaire n est pas à prendre à la légère et prend sa place dans l'histoire comme n'importe quel personnage, elle est omniprésente ! La réalisatrice nous fait découvrir l'envers du décor en nous faisant rentrer derrière ces blocs de béton pour créer en nous une angoisse terrible des que l'on se retrouve dans les murs de ce monstre nucléaire. D'ailleurs, la musique est très bien choisie dans ce film et accentue la peur et l'espoir que peuvent ressentir à tour de rôles les personnages. Ces derniers sont d'ailleurs interprétés impeccablement par la sensuelle Lea Seydoux et l'excellent Tahar Rahim que l'on aimerait voir plus souvent encore au cinema. Ce Grand central est un beau film, une pause non pas enchantée mais poignante qui marquera autant pour son histoire d'amour que par son cadre rarement vu au cinéma.
Contrairement à un certain nombre de critiques, j'ai trouvé que le mariage entre le "documentaire" sur le travail des précaires dans une centrale nucléaire et une histoire d'amour était parfaitement réussi. Tous les personnages sont humains et attachants. Ni discours manichéen ni moralisme, c'est une tranche de la vie de ces damnés du nucléaire qui nous est livrée, brut. Tous les comédiens sont excellents et on entre dans le film dès les premières images. Du vrai cinéma social comme on aimerait en voir davantage.
Un très bon film français . Léa Seydoux et Tahar Rahim forment un très beau couple à l'écran. Le sujet de la décontamination d'une centrale nucléaire est très bien abordée et maîtrisée.
Un très bon film, très prenant et à la fois sulfureux et réaliste. Rien à redire sur l'ensemble des acteurs qui portent le film, on les sent tous à l'aise et convaincant dans le registre social que propose le film. Alors oui ce n'est pas très originale, oui le sujet aurait put être un téléfilm, mais l'équipe du film a su transmettre une ambiance particulière et très cinéphilique ( dans le sens ou les enjeux du récit renvoient à de grands enjeux de cinéma malgré un environnement simple réaliste). Dans la continuité de son "Jimmy Rivière" la réalisatrice nous propose un beau film social enivrant qui ne révolutionne pas le genre mais qui fonctionne grâce à son sujet ( les prolos du nucléaire) et sa troupe d'acteur qui investit. Si vous avez aimé ce film je vous conseille un film Marocain ( chose rare) : "Sur la planche" sortit en 2010.
C'est un très bon film, avec une très belle histoire d'amour qui se déroule dans un lieu improbable et un peu glauque. Cette ambiance particulière ne laisse pas indifférent, pour ma part je suis sortie du cinéma un peu chamboulée, mais très agréablement surprise ! Tahar Rahim est excellent, ainsi que Léa Seydoux; ils arrivent tous les deux à transmettre au spectateur les émotions que ressentent leur personnage rien que dans leur regard, sans dire un seul mot. Ce sont vraiment deux grands acteurs !!