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guifed
64 abonnés
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3,0
Publiée le 24 septembre 2013
Je ne peux m'empêcher d'être déçu à la sortie de ce film. Pourtant, le talent de la réalisatrice Rebecca Ziotowski irradie dans cette production. Entre la bande-son (musiques électroniques hypnotiques et obsessionnelles) parfaitement accordée à l'image et la photographie magnifique (des couleurs éthérées), elle nous installe bien confortablement dans l'atmosphère voulue. On sent bien grâce à ces acrobaties de réalisateur le parallèle constant entre l'histoire d'amour et la centrale nucléaire, la passion amoureuse interdite et la menace invisible, indolore et inodore du nucléaire. Le casting est à la hauteur de l'ambition du film. Tahar Rahim continue de bluffer par son ambivalence, tandis que Léa Seydoux éblouit par sa sensualité (même si je reste un peu sur ma faim concernant cette dernière, peut-être en raison de son rôle, finalement plutôt en retrait) Le problème, c'est qu'on attendait une romance radioactive. Une histoire d'amour intense. Pas qu'une passion charnelle. Certes, on comprend que la réalisatrice ait préféré faire dans l'ellipse pour mieux faire ressortir le côté passionnel, immédiat, spontané de l'amour entre Gary et Elise. Mais cela rend les personnages, et leur histoire, assez peu emphatique au final. A mon grand regret. La scène finale permet de finir sur une très bonne note, et résume assez bien l'étendue du talent de Ziotowski.
Cette histoire romantique et métaphorique (analogie entre l'amour et les radiations) semble constamment faire du sur place, et ne pas exploiter son sujet. Dans ce film redondant et invraisemblable, le scénario trop vide semble vouloir dépeindre la détresse sociale. On y croit hélas pas vraiment.
Mitigé...Un film sympa, mais trop porté sur Léa Seydoux je trouve. Beaucoup de réponses qui manquent à l'appel quand à la sortie. Je ne suis pas fan fan, mais c'est sympa quand même !
Super film de A à ..... Y. Pas de fin, quel dommage ! Parfois c'est bien sympa d'avoir du mystère à la fin d'un film, mais là il y avait vraiment moyen de faire quelque chose de fort, alors j'ai été terriblement déçue. A part ça, on passe un très bon moment, avec beaucoup de véracité et des acteurs très convaincants. La musique de fond reprend souvent les bruits de la centrale nucléaire, ça donne un effet assez oppressant et touchant. A voir , sincèrement.
Après avoir dirigé Léa Seydoux dans Belle Épine, la réalisatrice Rebecca Zlotowski est revenue 3 ans après au Festival de Cannes pour dévoiler son nouveau film intitulé Grand Central. Présenté dans la catégorie Un certain regard (comme The Bling Ring), le film a été primé du Prix François-Chalais.
Crise économique, chômage, galères… des mots qui nous semblent de plus en plus utilisés aujourd’hui. Combler les fins de mois difficiles en enchaînant les petits boulots sans avenir, voila ce à quoi est cantonné Gary (Tahar Rahim) avant de trouver son dernier recours : un job dans une centrale nucléaire. Une contradiction s’établit alors, le seul moyen qu’il a trouvé pour survivre est de travailler dans ce lieu potentiellement dangereux car on peut être à tout moment en contact avec les radiations. Garder un œil sur le dosimètre s’avère être primordial.
S’il y a bien une chose à laquelle Gary ne s’attendait pas, c’est de faire la rencontre de Karole (Léa Seydoux), jeune femme sexy aux allures de cow-girl. Une romance sur fond de centrale nucléaire, le lieu pouvait sembler atypique, mais c’est précisément à ce moment là que ce choix prend tout son sens. Les radiations viennent vers vous, sans prévenir, vous possède et vous absorbe tout comme l’idylle entre nos deux protagonistes, à la fois passionnée et charnelle. Malgré tout il s’agit d’un amour interdit : Karole s’apprête à épouser Toni (Denis Ménochet) et persévérer dans cette relation les mettrait en danger, un danger que Gary encourt tous les jours en travaillant dans cette centrale.
Rebecca Zlotowski vient de nous prouver que l’amour est aussi fort qu’une dose de radiations : ça nous attaque sans notre consentement, ça nous colle à la peau et on a peau frotter et essayer de passer à autre chose, il n’en est rien car cette présence est déjà là, et si forte qu’elle exerce une force qui nous marque à jamais. En plus d'impeccablement diriger ses comédiens, la réalisatrice emploie une mise en scène nerveuse qui laisse planer une tension palpable, une tension rappelée par les sirènes de la centrale qui nous semble alors tels les battements des cœurs de nos personnages. Enfin, on peut voir lors d’une scène Léa Seydoux laisser s’échapper une pomme qui finit dans un ruisselet : cette pomme c’est Tahar Rahim non pas recouvert d’eau mais contaminé par les radiations et l’amour et qui se retrouve alors délaissé lorsque Karole retourne voir Toni. Mais le fruit peut également symboliser tous ces ces techniciens du nucléaires, ces hommes et ses femmes qui se mettent en danger et qui peuvent à tout moment y laisser la vie en se laissant emporter par le travail. A travers son second film Rebecca Zlotowski fait preuve d’une grande subtilité, si ce n’est d’ingéniosité.
Si Rebecca Zlotowski a recruté la blonde Léa SEYDOUX & le beau Tahar RAHIM c'est pour raviver la flamme du grand nucléaire, hormis une belle histoire d'amour le film surfe sur un sujet brulant : L'avenir des centrales !!! A voir....
Il y a deux films ou plutôt deux manières de filmer dans ce deuxième opus de Rebecca Zlotowski. D'un côté une histoire d'amour entre Gary (Tahar Rahim) et Karole (Léa Seydoux) et de l'autre une passionnante enquête sur les conditions de vie dans une centrale nucléaire. Si l'histoire d'amour a quelque chose de fade et de conventionnel malgré la présence ô combien sensuelle de Léa Seydoux (les mini-shorts lui vont à ravir...), il n'en va pas de même pour "l'autre film" qui s'inscrit dans une thématique sociale qui, d'Eisenstein à Ken Loach, traverse le cinéma mondial. Nous n'avons pas souvenir d'avoir vu un film partiellement tourné dans une centrale nucléaire. Sans doute est-ce le premier. Mais ce qui est surtout intéressant, c'est cette présence du corps masculin, d'un corps souvent dénudé ou presque, car soumis à des lavages répétés du fait de le contamination possible. La réalisatrice insiste ainsi sur la fragilité du corps de ces hommes : corps d'athlètes ou corps bedonnants, ils sont tous menacés par leur environnement. Rebecca Zlotowski semble plus à l'aise dans ce registre que dans l'évocation d'un amour auquel il est un peu difficile de croire. Certes elle ne donne jamais à voir de scènes "chaudes" et c'est tout à son honneur (le respect des comédiens, ça existe...), mais Tahar Rahim est beaucoup plus convaincant dans son rôle de mélancolique un peu paumé que dans celui d'un amoureux transi. Reste que l'ensemble offre une belle leçon de cinéma. Toutes les techniques (ou presque), tous les types de plans, tous les rythmes cinématographiques sont présents dans ce film que l'on peut aisément qualifier de virtuose.
La partie centrale nucléaire est intéressante et même utile. Par contre le parallèle avec l'histoire d'amour ne fonctionne pas. A ne pas vouloir choisir entre les deux on empêche le film d'avoir un "coeur". La musique est volontairement désagréable, à l'image d'un film qui se veut à thèse et en oublie l'émotion.
Le flux des films sélectionnés à Cannes cette année s'intensifie. Après Belle Épine, où Léa Seydoux exerçait déjà son talent, Rebecca Zlotowski nous offre une œuvre à moitié dans le documentaire sur l'industrie du nucléaire, à moitié sur une histoire d'amour impossible entre deux des plus beaux joyaux du cinéma français. Alors que l'aspect documentaire nous enseigne bien des choses (je parle pour le commun des mortels) sur le travail dans les centrales françaises (exposition à la "dose", conditions de travail dans une atmosphère de crainte permanente, travail moins reconnu que celui des ouvriers EDF qui prennent moins de risque...), il est le point fort du film qui lui profère une réelle plus-value. Car l'amourette sauvage entre un Tahar Rahim qui est redevant envers le mari de son amante et une Léa Seydoux qui a chaud au cul et qui ne sait sur quel pied danser relève un peu du déjà-vu. D'ailleurs, l'évolution de ce pan de l'histoire est d'une logique implacable et ne surprendra pas grand monde. La lumière de ce long-métrage viendra surtout des excellents seconds rôles, magnifiquement interprétés par les grands Olivier Gourmet et Denis Ménochet. L'ambiance est là, le talent des acteurs est là, mais il manque quelque chose à l'histoire pour qu'elle nous emporte, qu'elle nous enivre.
Ce film très intérresant nous dévoile ce qu’est la vie de ces hommes qui, au péril de leur vie, descendent au coeur des centrales nucléaires afin d’y faire des réparations. Filmé presque comme un documentaire, on est supris de voir ce qu’est la dure réalité de ce travail à la fois pénible et mal payé ! En effet, vous l’aurez compris, ce film est avant tout réaliste et veut faire prendre conscience au gens l’électricité ne se frabrique pas toute seule…
Avec une histoire d’amour comme toile de fond, ce "docu-fiction" est, quand même, très restreint scénaristiquement malgrès quelques rebondissements. Mais grâce à Tahar Rahim, qui joue toujours aussi bien, et à Léa Seydoux, à la fois froide et passionné, le film prend un tout autre aspect, celui d’une histoire d’amour plus ou moins impossible.
Bref, un film très intérresant, parfois trop long, parfois beaux mais qui ne vous laissera pas indifférent !
Documentaire sur les centrales nucléaires ou histoire d'amour ? Ben les 2 mon capitaine... Et malheureusement j'ai été plus intéressé par l'aspect documentaire que par la love story. Excellente interprétation mais histoire banale. Pas un grand film en tout cas.
Film lourdaud. L'histoire d'amour est convenue, vue et revue. L'idée pour faire passer la pilule en faisant croire qu'il y a innovation: teindre le fond avec une centrale nucléaire. Voilà, bon, pourquoi payer pour un grand écran et un son d'enfer pour ca?
C'est le type même du film qui illustre le fossé entre le monde de la critique et les spectateurs. Les critiques voient dans ce film un quasi chef d'oeuvre, une ouevre impressionnante de lucidité sur le monde ouvrier, une peinture sociale sur ces travailleurs de l'ombre. Le spectateur (forcément moyen, stupide, bête, borné, inculte) ne voit dans cette succession de scènes qu'un film plat et indigent. Le ton est donné dès le début, lorsqu'on voit le personnage central sympathiser avec son pickpocket. C'est tellement normal! Et cette normalité on la retrovuera dans toutes les scènes jusqu'à la fin qu je ne raconte pas, de toute façon, comme souvent dans le cinéma français toutes les interprétations sont possibles. Si certains passages évoquent un documentaire dans ce monde des centrales bourré de radiation, on reste détaché de tous ces personnages et l'interprétation des "stars" du film est bien en deça de celle des seconds rôles. Je précise pour ceux que lea seydoux fait rêver, qu'ils ne s'attendent pas à grand chose... Bref, c'est décevant, poussif, lent, ampoulé, prétentieux... C'est donc très très très moyen... On peut ne pas voir...