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    Grand Central
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    2,9
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    278 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2013
    J'ai vu "Grand central" en deux parties
    1er épisode : à l'Escurial un samedi soir. Le film commence. On suit Gary (Tahar Rahim), jeune garçon entre deux vies, entre deux jobs dont on comprend qu'il vient travailler dans une centrale nucléaire au sein d'un "commando" chargé des tâches de décontamination les plus dangereuses.
    Et soudain apparaît Léa Seydoux. Cheveux courts à la garçonne, cul moulé dans un mini-short en jeans, carnation céruléenne, la star-qui-monte irradie plus qu'une centrale nucléaire.
    Et là catastrophe : panne d'électricité dans le cinéma. Bravo EDF !
    Un truc qui n'arrive jamais ! Et qui m'arrive au moment où Léa Seydoux va embrasser Tahar Rahim dans ce qui s'annonce comme le baiser le plus érotique de l'année
    L'électricité ne revient pas. Le projectionniste, penaud, nous rembourse.
    Il faut attendre plusieurs jours avant de revenir et d'obtenir d'un caissier récalcitrant qu'il nous laisse entrer alors que le film a commencé depuis plus de 20 minutes.
    Et là patatrac. Les deux derniers tiers du film sont beaucoup plus décevants que sa première demie heure.
    Pourtant à y regarder de plus près ils déroulent ce qui avait été mis en place : d'un côté une plongée quasi documentaire au cœur d'un réacteur nucléaire, de l'autre un coup de foudre.
    Autant le documentaire est passionnant autant le coup de foudre ne fonctionne pas. Le couple dont les rencontres clandestines sont filmées dans des paysages champêtres qui contrastent avec les décors déshumanisés de la centrale. Pris isolément, Léa Seydoux - dont je pronostique que le rôle lui permettra de décrocher un César - et Tahi Rahim - qui l'aurait peut-être eu s'il ne l'avait déjà obtenu pour "Un prophète" - sont de grands acteurs. De film en film, Léa Seydoux réussit à n'être ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, promenant sa silhouette gracile et sensuelle sans avoir l'air d'y toucher. James Bond Girls auprès de Tom Cruise, fashionista dans la pub Prada mise en scène par Roman Coppola et Wes Anderson, domestique chez Benoît Jacquot, fille-mère chez Ursula Meier, on l'attend avec gourmandise dans la multi-palmée Vie d'Adèle ...
    Lu34s
    Lu34s

    60 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2014
    Débarqué du dernier festival de Cannes, Grand Central nous raconte l'histoire d'amour d'un jeune ouvrier d'une centrale nucléaire avec une de ces ouvrières partagée entre ce homme et son vrai petit ami. L'action se déroulant dans une centrale nucléaire, on aurait pu penser qu'il y ait un paradoxe entre ce lieu et cette histoire d'amour. Mais la relation entre les deux jeunes tient justement de la situation de cette centrale qui, au moment propice, va commencer à exploser ou se fissurer de l'intérieur, ce qui va alors créer des tensions entre ce trio d'amoureux. On est alors pris dans cette histoire rythmée par une musique adéquate et excellente. De plus, on constate encore une fois l'excellente performance de Tahar Rahim et de Léa Seydoux et même pour le reste du casting. Malgré une petite longueur, on est subjugué par la beauté du film et on peut désormais classer Grand Central dans les grands crus du cinéma français. On attend de pied ferme le phénomène qu'est La Vie d'Adèle.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 octobre 2013
    Un film intéressant qui vaut surtoût pour l'immersion qu'il nous propose au coeur d'une centrale nucléaire, très réaliste et didactique. Si les acteurs sont plutôt convaincants, la réalisation ne l'est pas toujours avec quelques longueurs lors des scènes qui se déroulent au camping et des parti-pris un peu déroutants (la scène du mariage sans dialogues avec juste un fond musical). Enfin, la vision du monde ouvrier est bien trop simpliste :en dehors du travail ils passent leur temps à boire des bières et à trainer.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 janvier 2014
    Aussitôt vu, aussitôt oublié ! Rebecca Z. invente le cinéma biodégradable. Remarquable.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    43 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2013
    Un film d'amour autour d'une centrale nucléaire et avec Léa Seydoux, forcément ça donne envie. Le film est bien, bien filmé, très bien joué, que ce soit Gourmet ou Rahim et Léa Seydoux justement, mais si j'aime l'idée, l'histoire, le milieu des centrales, voir le quotidien de ces personnages qui dégagent quelque chose et qui arrivent à être juste et vrais, j'ai eu du mal à m'intéresser au film outre mesure passé un certain temps. Je m'explique. Comme je l'ai dit les acteurs sont très bons et la réalisatrice apporte vraiment une authenticité à cette histoire, je crois à ces mecs un peu paumés qui cherchent du travail, je crois à ce quotidien difficile, à cette histoire de dose assez passionnante. Surtout que la mise en scène va apporter cette simplicité, tout en restant belle et sobre. Et Léa Seydoux est vraiment une formidable actrice. Seulement, le problème est que la narration du film, son récit ne m'a pas toujours accroché autant que je l'aurais souhaité. L'histoire d'amour est potentiellement très belle mais si on a de beaux moments ça me paraît surtout un peu rapide, un peu faible. On dirait qu'ils n'ont pas le temps de s'aimer en dehors du sexe, sauf à leur rencontre. Du coup je sais pas, l'intérêt a baissé au cours du film alors que j'aimais vraiment le début, surtout que le film est trop court. J'aime le film quand même, surtout que ces intrigues lorsque Léa tombe enceinte ou la rivalité entre le héros et son mari sont intéressantes. On voit que cette fille est indécise, la complexité de ses sentiments. En outre, on évite habilement le traitement misérabiliste, on est pas là pour dire "oh les pauvres gens, ils travaillent dans des conditions horribles", on montre juste ces gens objectivement, tels qu'ils sont. Un film pas du tout, qui laisse sur sa faim mais qui reste à voir, ce sera toujours mieux qu'un film sans imagination car techniquement sa reste maîtrisé. Je pense qu'avec un film plus long, plus spontané encore, Rebecca Zlotowski pourrait faire un film vraiment intéressant dans l'avenir.

    NB : J'aime bien le dernier plan avec les sirènes en fond, c'est une belle fin.
    Clingo
    Clingo

    58 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 septembre 2013
    La centrale sifflera trois fois ( ou plus ).

    La découverte de Grand Central apporte une interrogation sur la nationalité du dernier film de Rebecca Zlotowski : est-il français, ou américain ? Beaucoup des deux, français par la langue essentiellement, et américain par sa façon de raconter son histoire et sa capacité à s'inscrire dans des genres, en les traitant cependant d'une manière naturaliste. Car tout commence comme dans un western, avec l'arrivée d'un étranger par le train, se poursuit par une quête initiatique et prend finalement la forme d'une histoire d'amour sauvagement toxique. De Gary, on ne sait pas grand-chose, si ce n'est que son prénom n'est certainement pas le fruit du hasard. Ce prénom à la Cooper et son passé mystérieux en font donc un personnage westernien, et surtout, ce passé inconnu lui donne une virginité. En étant quasiment pur de toute projection précise de la part du spectateur, Gary peut être perçu comme au début d'une nouvelle aventure. Une position idéale dans un film qui dans ses grandes lignes dresse le portrait de ce personnage en pleine (re)naissance, et qui ne pouvait trouver meilleur acteur que Tahar Rahim, dans un rôle assez proche du Malik d'Un Prophète pour l'interpréter. Car personne ne semble jouer aussi bien que lui l'éveil au monde et l'observation pleine de candeur de choses qui lui sont inconnues. Grand Central, comme le film de Jacques Audiard, parle précisément de cela, d'un jeune homme dont on ne sait rien et qui va découvrir un nouveau microcosme et tenter de s'y adapter tant bien que mal. On pourrait prolonger la comparaison entre les deux films et dire que la centrale est aussi une prison, un lieu de tous les dangers. Par son caractère " naturellement " peu fréquentable, mais surtout parce que Zlotowski sait filmer, qu'elle possède un sens de l'espace sidérant et qu'elle établit une description clinique de la centrale qu'elle investit complètement. D'une manière plus générale, il y a dans Grand Central cette impression que la cinéaste prend du plaisir à filmer, qu'il s'agisse des décors ou des corps, des couloirs froids de la centrale nucléaire ( on est alors en pleine science-fiction ) ou des champs illuminés de(s) rapports intimes, de la naïveté de Gary ou de l'usure physique qui marque certains visages.

    La beauté plastique du film atteint régulièrement des points culminants, espèces de situations formelles paroxystiques qui naissent pour une seule et simple raison : Zlotowski a un intérêt pour son sujet, et ses personnages. C'est ce qui fait que Grand Central est parfois baigné dans une sensualité pure, comme cette scène où les corps de Karole et Gary se frôlent dans la voiture. Cette délicatesse du regard et cette capacité à voir ce qui anime les relations entre deux êtres vont à l'encontre d'un potentiel manque de subtilité que le film feint de posséder par moments. Et si les corps existent, c'est aussi grâce à la puissance des acteurs, qui saisissent leurs personnages pour les habiter complètement, à tel point qu'on a parfois le sentiment que Grand Central n'est rien d'autre qu'un documentaire qui filme des " vrais " gens.
    Parfois, la gourmandise cinématographique évoquée plus haut dénote même un peu parce que la cinéaste s'autorise des envolées formelles en plein milieu du récit. Mais qu'importe ! Il ne faut pas bouder son plaisir quand un film se permet d'être si généreux, surtout que les figures de style mises en place ne sont pas gratuites pour autant, et qu'elles disent quelque chose des personnages. Zlotowski se permet de faire de beaux plans, comme s'il s'agissait de " trahir " la conduite du récit pour subitement prendre des chemins de traverse. Mais quand le résultat est si intense, on ne peut qu'encourager la trahison, et se satisfaire qu'une jeune cinéaste française ait une telle gourmandise d'images.

    Dans ce film très masculin, apparaît soudainement une femme ( fatale, le cinéma américain toujours ) interprétée par Léa Seydoux, là aussi l'actrice idéale pour un tel rôle par sa façon si particulière de cristalliser l'attention et d'éveiller le désir ( de Gary, du spectateur et de la cinéaste ). Le couple que forment Karole et Gary est un exemple parfait d'un film qui a une propension à jouer sans détour sur les symboles. L'amour, c'est la dose, et un parallèle de se créer entre le contexte amoureux et la situation du film dans un environnement aussi dangereux que la centrale. A l'image de la mise en scène qui peut sembler gratuite sans l'être réellement, l'usage des symboles fonctionne sur le même principe d'une apparente facilité dans les choix opérés, rattrapée cependant par la profondeur des situations. Il y a quelque chose de très simple dans la manière dont le film parle au spectateur en produisant des images et du sens. En construisant son récit grâce à un filage de métaphores accessibles, le film gagne en réflexion et en intensité. Il ne se passe peut-être pas grand-chose dans Grand Central, mais tout ce qu'il s'y passe est immédiatement saisissable. Voilà un des nombreux mérites du film : être souterrain, profond, et en même temps d'une simplicité inouïe. Procurer une puissance sur l'instant, et hanter les esprits bien après la séance. Le film va piocher dans des registres et des tons différents, mais son identité lui est personnelle et le résultat est un pur plaisir de cinéma entre tradition naturaliste française et mythologie américaine.
    Viintage_dreams T.
    Viintage_dreams T.

    34 abonnés 413 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 janvier 2015
    Le scénario est mauvais, les acteurs font juste l'affaire. L'intrigue, on la comprend pas, on voit pas où veut nous mener ce film. Et puis c'est lent, très lent, il ne se passe rien et on s'ennuie. J'ai même avancer plein de passages du film et pourtant j'avais l'impression d'avoir rien raté, en réalité, ce n'est même pas une impression. Entre l'usine, les produits toxiques, et les gens qui y travaillent toxicos aussi on ne voit rien d'autre. Ah oui! Le cinéaste a voulu mettre en avant une sorte d'histoire d'amour, sauf que c'est le néant, même Léa Seydoux ne nous attire pas. Les autres acteurs ont un accent assez spéciale, donc pas forcément agréable à entendre. J'espère juste que ce n'est pas comme ça que les travailleurs en usine sont traités avec ce système de "doses", mais je doute et j'espère bien que ce film n'est pas réaliste.
    Ce film est à éviter, une perte de temps.
    ocelot
    ocelot

    24 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2013
    Film très intéressant que ça soit du coté du nucléaire que du côté de l'histoire d'amour des protagoniste.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 28 septembre 2013
    l'irradiation (de bonheur) est restée confinée dans le cœur du réacteur ! dommage car les acteurs n'ont pas démérité et le film n'est pas désagréable à voir .Les "doses " ne sont pas à la mesure de la métaphore ; il eut fallu plus d’ambiguïté , de sensualité, de complexité, de sources de réflexion ... la simplicité et le réalisme affichés sont quelques fois contre-productifs et souvent maladroit ...surtout, il nuisent à l'intensité dramatique ; imaginez le film "love Story" avec comme bande musicale le refrain de la maladie d'amour ...:)
    La physique nucléaire c'est bien , l'alchimie c'est mieux .
    cdu014
    cdu014

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 septembre 2013
    Pas mal mais sans plus. Il ne se passa pas grand chose. Interessant pour sa description de s des centrales nucleaires
    Sid Nitrik
    Sid Nitrik

    58 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 septembre 2013
    Un grand merci à Rebecca Zlotowski d'offrir au cinéma contemporain une histoire d'amour qui ne soit ni « cucul à l'eau de rose à tendance beauf bling-bling » (tendance américaine et parfois française) ni « hyper cérébrale prétentieuse à tendance bobo pseudo-intello » (tendance franco française). Juste une histoire d'amour simple (un mec qui s'éprend d'une femme bientôt mariée), portée par deux excellents acteurs et surtout dans un contexte particulièrement original, celui d'une centrale nucléaire. Car toute la difficulté était là, réussir cet exercice dans un décor aussi sinistre. C'est réussi. La réalisatrice apporte également une juste touche sociale sans surcharger son projet originel et s'appuie sur des seconds rôles très bons (dont Denis Ménochet et Olivier Gourmet). Mettons juste un bémol sur 1 ou 2 scènes en trop (le truc avec la pomme par ex, image pas forcément utile, on a assez saisi l'histoire), mais c'est globalement un bon film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 septembre 2013
    Même pas peur !
    Une centrale nucléaire où de pauvres bougres risquent leur vie à chaque instant... hé bien, non, ça ne marche pas et ça ressemble plutôt à un reportage chiant financé par des anti-nucléaire.
    Même pas une larme !
    L' histoire d'amour plate, insipide, digne de la série harlequin, ça laisse totalement froid. On n'éprouve rien, aucun frisson, aucun sentiment si ce n'est de l'ennui et l'envie que le film se termine très vite afin de ne plus supporter la musique (ou plutôt le bruit) assourdissant.
    Alors vraiment y en a marre de ces critiques qui veulent être dans l'air du temps en montant en épingle des films qui n'ont aucun intérêt. Encenser des acteurs qui sont loin de soulever l'admiration générale mais juste capables de jouer une petite série TV... là on pousse le bouchon un peu loin.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 septembre 2013
    On retrouve le trio "classique" du cinéma français dans un décor qui change, certes, mais c'est tout. Le charme vénéneux de Léa Seydoux opère mais elle occupe un peu trop l'affiche en ce moment.
    Piwi47
    Piwi47

    42 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 septembre 2013
    « Grand Central », le nouveau long métrage de Rebecca Zlotowski avec Tahar Rahim (« Un prophète », « Le Passé ») et Léa Seydoux (« La vie d’Adèle ») , était présenté à Cannes il y a quelques jours, section parallèle « Un Certain Regard ». Reparti bredouille du festival, mais tout de même lauréat du Prix François Chalais, « Grand Central » est prévu pour sortir le 26 juin prochain sur les écrans de cinéma.

    Synopsis Allociné : Gary est jeune, agile, il apprend vite. Il fait partie de ceux à qui on n’a jamais rien promis. De petits boulots en petits boulots, il est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il trouve enfin ce qu’il cherchait : de l’argent, une équipe, une famille. Mais l’équipe, c’est aussi Karole, la femme de Toni dont il tombe amoureux. L’amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace.

    Déjà venue sur la Croisette en sélection à la Semaine de la critique pour « Belle épine » en 2010, portrait d’une jeune fille en crise, la réalisatrice française Rebecca Zlotowski y présente aujourd’hui son second film, dans lequel elle dépeint avec talent et précision le monde intérieur – méconnu – des centrales nucléaires.

    Chronique sociologique mixée à une histoire d’amour toxique, « Grand Central » est un film très intéressant, mais non dénuée de longueurs et de nombreuses maladresses narratives.

    Même si la mise en scène de Zlotowski, très perspicace et intimiste, aide à palper toute la tension psychologique et physique qui émane de ces lieux peu ordinaires, il est vrai, en effet, que « Grand Central » pâtit en conséquence d’un montage loufoque et de lourdes poses auteuristes qui gâchent un peu l’ensemble. Dommage !

    Le film, tourné dans une authentique centrale autrichienne jamais utilisée, permet surtout à la réalisatrice d’explorer les passions improbables et relations tumultueuses qui unissent et déchirent chacun des employés, dans un lieu à la fois dangereux – confrontation directe ou indirecte avec la mort – et propice aux mystères. Zlotowski envisage enfin, avec une étonnante franchise, un regard acerbe sur la lutte des classes et la résignation des ouvriers au sein d’une collectivité hiérarchisée.

    Dans cet univers pas très commun, Rebecca Zlotowski installe un stress souligné tout au long du film par une musique metallique et circulaire signée Rob (l’auteur de l’incroyable bande-son de « Maniac » en début d’année).

    Distribution en or évidemment pour ce « Grand Central » : Tahar Rahim & Léa Seydoux bien sûr, tous deux excellents en amants nucléaires, mais aussi Olivier Gourmet et Denis Menochet, qui composent avec brio la fine équipe de la centrale.

    Bilan : Etourdissant et original, « Grand Central » est un long métrage intelligent et vecteur de messages. Quelques pointes néanmoins sur le plan du rythme.
    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2013
    Grand film, parfaitement maîtrisé par cette jeune cinéaste qui promet beaucoup. Une histoire d’amour mais aussi et surtout une histoire sociale, moderne, dans le monde redoutable et bien méconnu (par calcul) du nucléaire. Film maîtrisé donc, dans son scénario, sa mise en scène, ses dialogues, son interprétation (formidable Tahar Rahim). Film égal à un thriller tant il diffuse une angoisse sourde mais aussi parsemé de moments de grande luminosité. Un film également très attachant par son humanité, son réalisme authentique sur le monde de la sous-traitance, du nomadisme ouvrier. Une belle réussite.
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