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adicte
58 abonnés
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0,5
Publiée le 22 août 2014
Alors il semblerait qu'il suffirait de tenir une caméra pour faire un film non? En tout cas, c'est bien ce que prouve ce "chef d’œuvre" (sic) insipide et stupide qui ne transmet qu'un ennui absolu et une antipathie totale pour les coupables de pareille aberration: du Audiard sans la complexité, sans les dialogues, sans la lumière, et surtout, sans le talent. C'est quoi cette histoire d'amour à la noix où aucune chaleur ne passe, où les dialogues tiennent sur une feuille A4 et où les interprètes n'ont qu'une seule et unique chemise à se mettre sur le dos? C'est ridicule, et comme toujours, à vouloir intellectualiser toute chose sans faire montre d'émotion, ineptie dont le cinéma français qui se veut indépendant est trop friand, c'est prétentieux, très mal accompagné musicalement et c'est une daube majuscule. Seul Tahar Rahim et l'aperçu des conditions de travail des ouvriers de la centrale ont retenu mon attention, mais prenez garde, le sommeil va vous guetter...
Le cadre de l’histoire est original et nous plonge dans la réalité sordide et peu connue de ceux qui servent de « chair à canon » à la filière nucléaire contemporaine ; quant à la métaphore entre la passion amoureuse et l’irradiation qui contamine le héros, elle possède un beau pouvoir d’évocation. Le film pourrait ainsi se situer à mi-chemin entre la chronique sociale, le mélodrame et le conte fantastique, à la manière du génial « Trois huit » de Philippe Le Guay. Malheureusement, toutes ces belles intentions sont ruinées par la mise en œuvre de Zlotowski, qui manque cruellement de tenue et de souffle. Piètre réalisatrice du surfait et poussif « Belle épine », l’apprentie-cinéaste plombe le film d’une mise en scène pataude et disgracieuse, incapable de filmer ce qui se passe entre ses comédiens (la séquence du « coup de foudre », dans la voiture en est l’exemple parfait : tous les plans sonnent faux et le côté artificiel du filmage surcharge la scène d’un signifiant dont on se serrait bien passé). Comble de notre malheur, Zlotowski n’est pas meilleure en direction d’acteur : elle cantonne pour la millième fois Seydoux à une indolence un peu rêche, Rahim est ectoplasmique et Gourmet en roue libre. Bref, malgré ses bonnes idées et son cadre très évocateur, le projet est torpillé par sa réalisatrice.
Si vous pensiez qu'il n'y avait que les politicards véreux capables de mépriser les petites gens tout en feignant de prendre en considération l'expression de leurs souffrances, c'est que vous n'avez jamais vu Grand Central de Rebecca Zlotowski, dont le regard sur les classes populaires est ce que le fist fucking est à l'amour! Comment ne pas halluciner devant ce monument de bêtise pétrie d'ignorance crasse, d'une réalisatrice se rêvant profonde en transposant sa problématique de petite Parisienne snobinarde chez des Prolos fantasmés au possible, mi roms mi cassos (qui ne changent jamais de vêtements!) version bouseux incultes Yankees (faut voir les soirées d'enfer qu'ils passent!) dont l'existence misérable évolue autour d'une centrale Nucléaire comme jadis les corons autour de la mine (c'est dire le niveau sociologique de l'affaire) Interprété par la nouvelle coqueluche du cinéma "d'auteur" Français (mon cul sur la commode) Tahar Rahim et son physique de vendeur d'épicerie Sidi Brahim et l'impudique Léa Seydoux abonnée aux rôles de pauvres frivoles (pour une "fille de" c'est quand même un comble!) le film est d'une telle indigence thématique qu'il ferait presque passer la série "Julie lescaut" pour un reportage en immersion dans les locaux de la PJ Parisienne. Alors ouais on a compris le parallèle entre les radiations de l'usine et l'amour que Gary porte pour Karole qui, à l'instar du réacteur nucléaire, aime indifféremment celui qui saura lui frotter le mieux la carcasse au péril de sa vie, pas de problème on a pigé. Ce qui soulève encore une fois la question du financement systématique par le contribuable d'un cinéma visiblement incappable de raconter autre chose que les vicissitudes d'une petite élite déconnectée du réel, tout juste bonne à camoufler l'étendue de son imposture sous un déluge de pathos, comme pour mieux narguer les petites gens de pouvoir leur chier à la gueule avec leur propre argent! Et au regard du travail fourni par le chef opérateur, on réalise à quel point l'arnaque est totale! Des tonnes d'arrogance par mètre de pellicule, amplifiée de manière grotesque par une musique envahissante et chiante au possible. On n'avait pas vu pareille condescendance depuis "de Rouille et d'os" d'Audiard!
Ce film regroupe deux films en un. D’un côté, l’univers des travailleurs du nucléaire est intéressant et très bien rendu : on ressent leur combat contre la « dose ». Vraiment, ces employés mériteraient, si l’on prenait en compte, dans le salaire, le risque pour la santé, d’être payés davantage que les traders de la finance. De l’autre côté, l’histoire d’amour est simpliste et réduite à sa portion congrue. Côté casting, c’est assez inégal et s’il n’y a rien à dire pour l’interprétation d’Olivier Gourmet, Denis Ménochet ou Tahar Rahim, tous très bons, Léa Seydoux, elle, est la nouvelle Fiona Gélin au jeu d’actrice discutable, aux expressions de visage limitées mais au très beau corps souvent dénudé dans les films (et je ne dis pas ça uniquement à cause de sa présence dans le dernier numéro du magazine de charme « Lui » sorti opportunément en même temps que ce film). Pour finir, j’ai été déçu par la réalisation qui manque de brio et d’originalité. J’avais même en tête, sur certaines scènes, d’autres cadrages que ceux choisis par Rebecca Zlotowski, ce qui m’arrive rarement pendant un film (plus souvent après, avec le recul).
Son épouvantable (il faut souvent deviner ce qui se dit - remarquez, il ne se dit pas grand chose de bien passionnant), cadre erratique, images moches, jeu des acteurs de l'affiche sans intérêt (Rahim/Seydoux) - Ménochet (Toni) et Gourmet (Gilles) faisant ce qu'ils peuvent... Quant à l'histoire... c'est un très banal cocuage (avant l'heure - le mariage se situant à la fin). Ici, chez les prolos, avec coïts champêtres. "Originalité", première et dernière : la scène est, côté boulot, dans une centrale nucléaire (où tous les personnages travaillent, aux basses besognes). Peut intéresser celui qui voudrait se documenter avant de se faire embaucher en ce sens (avantages - fort peu, même au niveau paye ; inconvénients : ceux de la "dose", qui menace en permanence). Où "Gary" risque de jouer les "dames aux camélias" au masculin, quand "Karole" se bovaryse, avant même de convoler avec Toni. Rebecca Zlotowski, la réalisatrice (et ses 3 collaborateurs à l'écriture...), plaquent des arrière-pensées auteuristes sur un produit sans aucune saveur.
Rare sont les films originaux et celui la en fait partit. Liant l'amour a la tension qu'il peut y avoir chaque jour dans une centrale à cause des radiations, le film n'arrive pas a la hauteur a laquelle il aurait pu être. On ressent trop peu le perpétuel stress que peut endurer le personnage joué par Tahar Rahim, d'où une petite déception. Mais le triangle amoureux fonctionne bien, mais tout comme pour ce qui concerne la centrale on en aurait aimé un peu plus. Lea Seydoux alterne le bon et le moins bon, quant au second rôle ils sont tous de bonne facture. L'ensemble reste donc correcte mais rien de vraiment surprenant. Cela reste intéressant de voir la situation d'ouvriers travaillant dans une centrale.
Si l’on ne doit trouver qu’une qualité à ce film c’est l’originalité de son sujet où plutôt du lieu et des personnages parmi lesquels l’intrigue se déroule : une centrale nucléaire et des prestataires chargés de la décontaminer. Je ne me souviens pas avoir jamais vu un film qui prenait place dans cet univers, qui est dans la réalité un milieu très fermé, très sécurisé, sujet de nombreux fantasmes pleins d’inquiétudes. La réalisatrice se sert de la dangerosité, réelle, de cet endroit pour ceux qui y travaillent et en fait un parallèle malin avec un triangle amoureux dont on pressent qu’il va mal finir. C’est aussi une évocation de l’exploitation, tue, d’hommes et de femmes sans qualification qui sont utilisés par des sociétés de prestations pour procéder aux nettoyages d’endroits contaminés, ainsi exposés à des doses de radiations et ce pour des rémunérations somme toute dérisoires au vue des risques. L’univers qui est décrit finit d’ailleurs pas plus intéresser le spectateur que le triangle amoureux et la première partie du film est donc plus passionnante. L’histoire d’amour en devient presque anecdotique et sa conclusion, comme celle du film d’ailleurs, souffre de ne pas arriver à donner une fin un peu achevée. Du coup la très bonne impression que le film nous avait fait est un peu gâchée par cette fin un peu insuffisante. Cela dit, l’intrigue et la très bonne interprétation globale fait de film une très bonne œuvre sur un sujet rare. À voir sans hésitation ne serait-ce que pour ce sujet inédit.
Voilà un film qui était prometteur parce qu’il osait parler de quelque chose que l’on aborde que très rarement : le quotidien des employés des centrales nucléaires. C’est vraiment passionnant de pénétrer là-dedans et de voir comment ça fonctionne en interne. D’ailleurs, on évoque souvent le problème du nucléaire en France, mais je crois qu’on ne se rend pas bien compte de ce que ça apporte, mais aussi et surtout du prix auquel on en obtient les bénéfices. On se retrouve un peu le cul entre deux chaises avec cette problématique, un petit peu comme le film en fin de compte, qui sur fond de quasi documentaire, tente de nous parler d’amour.
La mise en scène du tout et la montée de la tension dramatique sont bien plutôt bien équilibrés et on ressent véritablement le danger que représente le travail dans une centrale. Mais cela nous sert uniquement de contexte, car le film parle d’amour. Or le scénario est ultra prévisible et ne nous surprend pas vraiment. Du coup je me dis qu’un film sur ce milieu du nucléaire avec des intrigues autres que celle de l’amour aurait pu être pas mal aussi. Au final on n’a donc rien de vraiment nouveau dans ce film. Une fille est coincée entre deux hommes, elle doit se marier à l’un, mais a eu le coup de foudre pour l’autre, etc.
Mais paradoxalement les scènes entre Tahar Rahim et Léa Seydoux sont assez belles, et ces deux acteurs prouvent qu’ils peuvent vraiment être excellents. Il aurait peut-être fallu plus insister sur leur histoire du coup, parce qu’on sent qu’il se passe un truc mais à aucun moment on ne ressent vraiment l’étincelle qui fait décoller le tout.
Il manque donc un truc pour parler de réussite, mais ça n’en fait pas un mauvais film pour autant. La volonté de parler du secteur du nucléaire et de ses employés est louable, car quelque part la réalisatrice cherche à dénoncer le risque que des centaines si ce n’est des milliers de personnes prennent chaque jour. On a d’ailleurs des dialogues et un jeu d’acteurs d’un niveau très élevé, le tout couplé à une réalisation brute et authentique. En revanche, en ce qui concerne l’intrigue principale, ça aurait pu être plus approfondi dans le traitement.
Des ouvriers peu qualifiés, intérimaires, travaillant dans les centrales nucléaires, faisant le sale boulot. Une mise en scène, plate. Sans grand intérêt. 1 étoile et demie.
Amateur de film d'auteur et de cinéma français, n'en déplaise à certains pisse-froids de ce site, (certainement ignorants pour affirmer que le cinéma français est mauvais), celui-ci est effectivement pour moi une ratade pour de multiples raisons. Si l'on enlève le lieu, la centrale de Tricastin, il ne reste de l'intrigue qu'une ébauche de rapport à l'amour bien pauvre pour capter l'attention. La direction d'acteurs, plus maladroite que minimaliste, rend la dramaturgie bien terne et ennuyeuse et la fin sent le manque d'inspiration fragrant. Il est temps que Rebecca Zlotowski nous offre un film qui ne ressemble plus à un premier film dont on a envie d'excuser les maladresses. Je suis certain qu'elle en est capable...
Très bon début, mais le film par la suite devient de plus en plus lent, manquant de rythme. Merveilleux scénario sur le fond, mais totalement attendu. Rien pendant une longue période, pas d'évolution. Tout de même, ce sont de très bons acteurs et un film parti d'une très bonne idée, qui nous explique bien cette vie mise en danger dans les centrales nucléaires.
Rebecca Zlotowski utilise une mise en scène intéressante avec une caméra mouvante qui permet des changements de point de vue inattendus. Ainsi, l'intensité dramatique monte crescendo et de façon souvent perturbante. Le film a également une certaine ampleur grâce à la performance de ses comédiens, avec au centre le couple génial Tahar Rahim-Léa Seydoux. Malheureusement, le film se révèle assez lourd dans sa façon de condamner l'action. Puisqu'elle celle-ci se passe dans une centrale nucléaire, forcément des catastrophes vont arriver, ou encore quand les deux personnages principaux sont serrés à l'arrière d'une voiture dans une scène magnifique de sensualité et de sensibilité, ils couchent déjà ensemble la scène suivante. Aussi, on se serait volontiers passé des quelques ralentis et symboles un peu lourds. Un vrai film d'atmosphère, inquiétant et fataliste, qui aurait été plus fort avec un scénario plus nuancé.
En nous ouvrant les portes et les dangers d’une centrale nucléaire, Rebecca Zlotowski double la mise d’un drame amoureux, qui se joue aussi bien au cœur du réacteur que dans le cœur de la belle Léa Seydoux, plus érotique que jamais. L’aspect documentaire lié à la vision fictionnelle de la cinéaste est une réussite assez surprenante que l’on doit aussi à toute l’équipe : Olivier Gourmet, Tahar Rahim, Denis Ménochet et j’en oublie, car les seconds rôles tiennent bien leur place. Du grand cinéma.
Avis bonus Rien que quelques scènes coupées, mais il est vrai que l’intrusion au cœur de la centrale nucléaire est un bonus à lui tout seul … Pour en savoir plus
Peu de films parlent de la classe ouvrière française, encore moins de celle qui travaille dans les centrales nucléaires, ces lieux secrets et dangereux qui sont souvent au cœur de l'actualité. La réalisatrice décrit très bien ce milieu populaire en y racontant le quotidien de ces hommes et femmes par le prisme d'une relation interprétés par deux excellents acteurs, Tahar Rahim et Lea Seydoux ainsi que de très bons seconds rôles comme Olivier Gourmet et Denis Menochet. La réalisation quant à elle, camera à l’épaule est nerveuse et proche des acteurs, et restitue à merveille le risque permanent de ces centrales.