Voici un film que j'attendais, la réalisatrice du sympa Belle Epine qui revient avec Léa Seydoux avec une histoire d'amour et une centrale nucléaire, ça peut donner du rêve.
Je dirai que c'est bien mais pas top comme film. Je m'explique, c'est très bien joué, Gourmet est vraiment un acteur fabuleux, j'aime l'histoire, mais c'est au niveau du récit que ça pêche. En fait séparément les scènes d'amour et sur la centrale fonctionnent plutôt bien. C'est même carrément prenant cette histoire de dose à ne pas dépasser, surtout que l'on connaît les conséquences, stressant et bien foutu. Dans le côté romance il y a peins de scènes qui sont plutôt pas mal, un sourire, un regard.
Mais en fait, j'ai dû mal à éprouver de l'empathie envers les personnages, il n'y a pas de réels moments de complicité, où l'on voit qu'ils se plaisent, s'aiment, du coup on a l'impression que c'est juste un plan cul. Et pourtant il est attaché à elle. Tout ceci semble un peu incohérent, un peu mal foutu. Et puis les deux parties de l'histoire s'imbriquent pas forcément bien ensemble.
C'est dommage, mais le film aurait gagné à être plus long et s'attarder un peu plus sur la relation amoureuse. Parce que à aucun moment ce n'est mauvais, j'ai même aimé les effets de style qui sortent du quotidien et de la routine de la vie à la centrale qui viennent accentuer la tension, les émotions.
Et le film arrive à être très juste, à être dans le vrai avec son univers fait de petites frappes à la recherche d'un métier, qui sont un peu beaufs mais attachants. Le film ne se perd jamais à les juger.
Je pense à ce gitan qui fait chier pour avoir une clope, comme dans la vraie vie et je trouve ça beau, l'histoire est bien ancrée dans le réel.
En somme c'est sympa, bien réalisé, mais il manque une alchimie, quelque chose qui vient lier le tout ensemble.