Il faut aborder ce film comme un témoignage. On sent que la réalisation a pris le parti de s'effacer pour relater le plus véridiquement et objectivement possible cette histoire incroyable. Alors pas de misérabilisme, pas de mielleux, pas d'effets de style intempestifs, mais l'histoire seule est empreinte d'émotions fortes qui se suffisent d'elles-mêmes.
Avec pudeur et respect envers l’authentique et véritable histoire que narre The Deep, Baltasar Kormákur (qui réalisait alors son septième long métrage) ne savait peut être pas que sa carrière allait enfin décoller. Officiellement proposé par l'Islande à l'Académie pour les Oscars 2013, dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère, son puissant drame allait faire l’unanimité sans pour autant recevoir les honneurs d’une statuette. Et à bien des égards, la critique s’est une nouvelle fois fourvoyée. The Deep rend compte d’une époustouflante réalisation, passant avec subtilité de l’ambiance lugubre d’un village côtier islandais, aux grondements d’un océan maudit par sa condition. Et c’est très exactement dans ce contexte glacial que le grand Ólafur Darri Ólafsson tire son épingle du jeu. D’abord attendrissant en nounours plus qu’amical, il impose rapidement un respect semblable à nul autre. La prouesse d’acteur est telle que le seul soupire de cet incroyable individu suffise à « balader » littéralement son sujet non sans une certaine facilité. Les images d’archives présentées au générique de fin font réellement comprendre que le héros n’est jamais très loin, et qu’il lui suffit parfois de se retrouver dans des conditions extrêmes afin de se révéler aux yeux de tous.
Histoire vraie passionnante à regarder, surtout pour son personnage principal un peu sauvage qu'on regarde d'un oeil bizarre, comme s'il était différent et ce qui est différent fait peur alors il se sent seul et cette solitude est drôlement bien mis en scène dans ce film. Celle-ci est pourtant assez classique mais il se dégage une atmosphère sombre et oppressante qui ne laisse pas indifférent. Un destin qu'il faut voir parce que traité différemment, pas un une de ces films américains facile à regarder et surtout à oublier, celui là non, vous ne l'oublierez pas!
L'histoire vraie d'un chalutier islandais qui coule en Atlantique nord par -2C° , une mer à 5 C° et ses 6 marins qui se retrouvent à l'eau sans canot de sauvetage, en pleine nuit. L'histoire est bien réalisée et poignante, on attend impatiemment son dénouement même si parfois on assiste à quelques longueurs dans le film. Le scénario ne se limite pas au drame mais va au delà avec ses conséquences humaine et médicale. On adore les histoires qui se sont vraiment passées , cela donne du cachet et un intérêt certain à les suivre à travers de fortes émotions.
Le film est tiré d’une histoire vraie, celle d’un marin pêcheur, Gulli, 23 ans, en mars 1984, qui vit dans les îles Vestmann, archipel islandais dont la seule île habitée est Heimaey. Gulli part de nuit avec son équipage de 5 personnes. Au cours de la pêche, le chalut s’accroche au fond et provoque le chavirement du navire à 21h30. Un film d’une grande qualité, tant par l’aspect réaliste que par l’évocation du caractère islandais (spoiler: Gulli ne se considère pas comme un héros ), peuple habitué à vivre dans des conditions rudes et soumis aux aléas des éruptions volcaniques. Belle performance de l’acteur qui joue Gulli [Ólafur DARRI ÓLAFSSON qui jouera (le chef de la police) dans la série télévisée du même réalisateur, « Trapped ») en 2015].
Le réalisateur n’a malheureusement pas su rendre l’histoire de ce miraculé aussi passionnante qu’elle ne l’est. Survive a été mis en scène avec trop de fadeur et de linéarité. Pourtant les plans en mer sont épatants et on découvre un Ólafur Darri Ólafsson très émouvant. On retiendra donc l’intention de Baltasar Kormákur à rendre hommage aux pêcheurs islandais. On retiendra également la thématique, le côté réel et quelques beaux plans. Cependant on oubliera bientôt Survivre à cause de son manque de force. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Un film plutôt bien fait. La première partie sur le naufrage en lui même et sur ce marin qui pour survivre a nagé plus de six heures dans une eau glacé est la plus intéressante. Le retour sur terre lui n apporte pas grand chose à la compréhension du personnage et se trouve être bien inutile à mon goût.
un film intéressant tiré d'un fait réel. Les images d'archives du générique montrent d'ailleurs la vraie personne dans des situations identiques relevées dans le long-métrage. L'exploit réalisé par ce pêcheur comme par le comédien qui a tournée dans de véritables conditions éprouvantes montre que le corps humain peut réagir de façon exceptionnelle là où la plupart ne peuvent survivre.
Pour les amateurs des films de survivance, c'est un film intéressant car il montre les limites des croyances scientifiques en matière de survie. On voit dans le générique final que le pêcheur qui a survécu est plus gros que l'acteur qui joue son rôle. Cela permet de comprendre que la graisse peut faire un vrai rempart contre le froid comme pour les phoques ! Un avantage indéniable pour la survie dans les eaux glaciales. L'intérêt du film est de nous montrer ce qu'endure le pêcheur juste pour montrer qu'il n'y a pas eu tricherie dans son histoire.
Un film vraiment poignant qui ressemble parfois (pour le meilleur) à un document sur la vie des pêcheurs d'Islande, tellement il est criant de vérité. Sans doute certaines parties sont-elles un peu longues, mais le réalisateur a voulu souligner la durée incroyable de l'épreuve terrible vécue par son personnage. Voilà qui nous montre que la vie n'était pas rose en Islande avant que la spéculation bancaire ne booste le PIB de ce pays au premier rang mondial ou presque, puis le fasse rechuter. Au delà de l'Islande, c'est la vie des travailleurs de la mer du monde entier qui nous est montrée sans artifices spectaculaires. On pourra regretter le petit côté bondieusard, probablement la religion est-elle très présente en Islande. Mais si la foi a pu aider ce gars à tenir le coup, tant mieux...
j'ai adoré! prenant, émouvant, visuellement superbe, et très bien interprété. quel dommage que ce film n'ait pas plus de succès. quand je pense à toutes ces bouses qui restent à l'affiche pendant des semaines ou des mois, et à ce moment de grâce qui disparait après une semaine... j'en perds mon latin! à tous ceux et celles qui auront la chance de voir cette perle, restez bien jusqu'à la toute fin, on y voit des images d'archives avec les véritables protagonistes de cette histoire extraordinaire.
Construction étrange, indigeste, surtout pour ce qu'il advient après la traversée surhumaine de ce petit d'homme dont l'exploit fait soudain rêver la science. Mais on retiendra surtout le dialogue du naufragé avec les mouettes et ce plan vu du ciel d'un petit objet balayé par les vagues contre les rochers d'une île volcanique... Moment hallucinant, vraiment. D'ailleurs à ce sujet le réalisateur sait-il qu'il vient de livrer le premier film de super-héros islandais dans la lignée d'Incassable ? C'est peut-être en creusant cette veine fantastique qu'il aurait vraiment trouvé son graal.