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Peter Franckson
52 abonnés
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2,0
Publiée le 30 juillet 2016
Le film est tiré d’un album de chanson et raconte la rencontre à Glasgow de 3 adolescents, Eve, anorexique, James, timide guitariste et Cassie, d’une famille aisée à qui il donne des cours de musique. Un film très « bisounours » : pas de violence, pas d’alcool, pas de drogue, un peu de sexe, pas de repas et des scènes sans intérêt entrecoupées de chansons mièvres.
Dans cette charmante et magique comédie musicale, tout m'a séduit, tout m'a enivré. Délicieux et délicat, loin de la vulgarité qui aujourd'hui inonde nos écrans, ce film rétro-pop empli de jolies ballades, de jolies robes, d'amitiés sincères et rêveuses entre deux jeunes femmes et un jeune homme, renouvelle le genre par un scénario orignal, une mise en scène innovante, en mélangeant le genre musical et narratif.
Eve est une fille qui semble avoir des problèmes liés à la nourriture ou psychologiques puisqu'elle est enfermée et lors d'une sortie, elle va faire la rencontre de James et Cassie avec qui elle va vouloir former un groupe. Dans ce film, il est beaucoup question de musiques que ça soit l'univers musical ou même de l’industrie, mais il est aussi question du mal-être de cette jeune femme seulement tout ça est traité superficiellement. On ne sait pas vraiment pourquoi elle est comme ça, car même si elle se livre beaucoup dans ses textes, les explications restent floues, j'aurais aimé que le film se focalise plus dessus, ça aurait donné plus de force à tout le reste. On a l'impression que la musique est un exutoire pour elle et le réalisateur le montre à l'écran avec ces nombreuses parties chantées qui viennent ponctuer des instants de vie très classiques. Le film est sympa, il y a une bonne alchimie entre les acteurs et Emily Browning s'en sort très bien, mais il m'a manqué ce petit truc en plus pour en faire un bon film, car finalement au-delà des scènes musicales, ça reste trop classique et assez superficiel.
Des qualités, mais parfois très lourds avec ces chansons présentes en permanence. Scénaristiquement assez faible, et certaines longueurs sont à regretter, même si le tout reste bien mis en scène.
(...) God Help The Girl sort des comédies musicales habituelles. Un début en musique, Emily Browning en gros plan face à la caméra interprète Act of The Apostle alors qu’elle s’enfuie de l’hôpital. Mais après sa rencontre avec James elle n’a d’autres choix que de retourner d’où elle vient. On pensait partir immédiatement vers un film musical enjoué, il n’en est rien. Le spectateur revient à une triste réalité et un malaise s’installe. Eve est anorexique et Stuart Murdoch se concentre sur cette partie de la vie de l’héroïne. On est bien loin des paillettes romantiques auxquelles on s’attendait et c’est tant mieux. On assiste à quelque chose de surprenant et d’intrigant. Dans un premier temps l’image abîmée a un sens. Comme s’il s’agissait d’un documentaire, la caméra garde une distance mais nous plonge tout de même au cœur du problème d’Eve. Seulement cette image peu soignée finit par gêner. La suite du film s’avère bien plus joyeuse, grâce notamment à des séquences musicales énergiques et drôles. Dès lors le 16mm utilisé ne parvient pas à convaincre. A cela se rajoute la mise en scène imparfaite de Murdoch. Lorsque ce dernier reste dans la simplicité il maîtrise assez bien son sujet. Sauf que les séquences chantés réclament davantage d’excentricité et c’est ici le point faible de cette œuvre. Une scène musicale reste un exercice bien particulier dans la réalisation. Bien que ces moments s’avèrent très sympathiques, le réalisateur montre souvent ses limites dans le placement de sa caméra, bien trop maladroit. Plusieurs scènes passent pour des clips réalisés entre amis. Les acteurs sont filmés avec une échelle de plan aléatoire et avec des angles de prise de vue pas toujours pertinents. De plus le calage entre les paroles et les lèvres des acteurs n’est pas toujours optimal. Le résultat en devient parfois gênant. Cependant la poésie et le charme du film parvient à faire supporter ces détails.
Car le leader de Belle and Sebastian a au moins des qualités dans la direction de ses acteurs. Il est le leader d’un groupe et cela peut avoir aidé. Olly Alexander est excellent en jeune homme timide qui n’a d’yeux que pour Eve. Hannah Murray incarne un personnage lunaire, proche de celui qui l’avait révélé dans la série anglaise Skins en 2007. Son grand regard et son sourire maladroit en font un personnage étonnant et drôle. Lorsqu’elle interprète I Just Want Your Jeans sa malice emporte le spectateur qui ne voit plus qu’elle.
Enfin Emily Browning, au centre du film, ne peut laisser indifférent. Son personnage a une histoire dramatique. Elle lutte contre sa maladie, a la volonté de s’en sortir, de s’ouvrir au monde et de ne plus rester renfermée sur elle-même. Lorsque l’actrice interprète en duo Musician Please Take Heed, chanson rythmée sur un arrangement façon musique de western, peut-être la meilleure de toute cette excellente bande originale, elle monte immédiatement en puissance. Une séquence géniale où Emily Browning charme par ses quelques pas de danses simples, gracieux et appliqués. L’actrice australienne avait déjà montré ses talents de chanteuses pour les besoins du film Sucker Punch (2011) de Zack Snyder, dans lequel elle reprit Asleep (The Smiths), Sweet Dreams (Are Made of This) (Eurythmics) et Where Is My Mind ? (Pixies).
Durant presque deux heure Emily Browning déambule de façon naturelle dans le cadre dans des tenues décalées et very sweet. On reste accroché aux lèvres sublimes de la jeune fille pleine de vie dont le visage rayonnant rappelle l’actrice Anna Karina (Pierrot le fou, Une femme est une femme) par sa coupe à frange et son style british. Un style qu’incarnent les trois héros, habillés de costumes géniaux, propres à une pop anglaise old school. Le trio donne au film un ton très coloré qui contrebalance avec la grisaille de l’Ecosse (...
Un film pour tous ceux qui ne confondent pas pop et popu, légèreté et niaiserie. Le côté bonbon qui fond trop vite sans rien laisser me paraît un peu facile et démontre surtout une incompréhension , un peu comme dire que l'album anglais de Serge gainsbourg initiales B.B aurait des paroles niaises et simplistes ! A l'instar de Belle And Sebastian, c'est un univers et si vous rentrez dedans vous serez conquis. je ne mets que 4 étoiles car ce n'est pas un film universel, des gens sûrement très bien mais complètement étrangers à cette musique ne seront (peut-être) pas conquis). Les acteurs sont en tout cas super et la BO aussi, alors, si vous vous sentez "pop" en décembre, foncez !
(...) Une mélodie twee pop douce et naïve qui rend heureux. God Help the girl nous désarçonne, en mélangeant le genre musical au genre narratif, tout en se démarquant des comédies musicales classiques. Certes, l’oeuvre s’inspire des classiques comme Grease et La Mélodie du Bonheur, mais l’interprète de manière moderne. Le terme moderne est important ici, indiquant un re-nouveau (...) Ce film-clip musical dépeint la dépression d’une jeune adolescente, Eve, qui fuit la réalité de sa maladie dans la musique et le Glasgow des années 90 (...) Bien qu’étant assez abstrait et lyrique, le problème de dépression d’Eve est abordé avec finesse, et sans tomber dans le pathétique : God Help the girl garde le ton léger de la comédie tout de long (...) Un combat qui se manifeste dans sa passion pour la musique et le chant. En toile de fond, c’est la situation des jeunes de Glasgow qui est dépeinte (...)
Même si la création musicale et parolière occupe le devant de la scène de ce film, j'ai ressenti de l'ennui à suivre les méandres de cette jeune fille enfermée dans son corps et en proie au doute, à la rumination et désireuse de s'enfuir. J'avais trouvé la bande annonce prometteuse, mais l'appétit créé par les extraits proposés s'est mû et m'a laissé sur ma faim... Ces jeunes acteurs sont souvent beaux durant le film, ils jouent de façon très adolescente et j'ai trouvé cela fatigant.
Cette petite comédie musicale se balade le temps d'un été dans les rues de Glasgow, m'a beaucoup touché. Entre l'innocence et la fragilité des personnages, née une jolie amitié. Un film d'un ton nostalgie et pop, avec une magnifique BO.
Pop et kitsch, God helps the girl s'oublie aussi vite qu'un bonbon dans la bouche. Cette comédie musicale est mignonne, et probablement sincère mais les petites mélodies fluettes aux textes inconsistants ne restent pas dans la tête et l'histoire reste plate. Heureusement que la fraîcheur de l'ensemble permet de passer un moment agréable.
Les réflexions (notamment du guitariste) sont intéressantes sur la vie de musicien et la vie de la musique mais malheureusement très maladroitement amenées. Pour emprunter une expression populaire, elles viennent comme un cheveu dans la soupe. spoiler: En effet, par exemple, pourquoi s'interroger subitement à la fin sur pourquoi et dans quelles conditions enregistrer un disque alors que dans tout le film, il n'est question que de faire des concerts ?! Ce n'est absolument pas la même chose, surtout que l'un veut faire la musique qu'il aime et que l'autre n'aspire qu'à trouver son public et à "s'exhiber". Pourquoi attendre la toute dernière scène pour en parler alors que c'est à mon sens le coeur du film !
Pour finir, il y a tout de même quelques moments de grâce avec certaines chansons, où on oublie un peu le vide des relations entre les personnages...
Si vous aimez Belle & Sébastian, vous aimerez ce film. Pour les autres... je ne sais pas ! On retrouve de manière assez bluffante l'univers B&S sur écran. Comme une évidence. Avec les thèmes chers à Stuart Murdoch : les jeunes filles en fleur, l'Ecosse, la solitude, etc. Projet salvateur, qui renoue avec la fraîcheur des premiers albums B&S (avant que la légère Isobel ne s'envole et que Jackson ne commence à peser trop lourd).