Si le Gruffalo est bien plus connu en Angleterre que chez nous, il a quand même ses fans en France, et c'est pour cela que les Films du Préau, spécialisés dans les films d'animation indépendants pour les tous petits, ont sorti en salles, dans un circuit assez restreint le second volet des aventures de Grufallo, également sorti en livre.
Et dans le cadre du festival Les toiles de Gones j'ai eu la chance de retourner, avec ma louloutte de 3 ans sous le bras, voir combien ce Grufallo avait évolué. Car, désormais père de famille d'un enfant qu'il a tout simplement nommé : Le petit Gruffalo (dis donc, il s'est pas allé chercher bien loin, le papa Grufallo, pour le nom de son gamin), l’enfant est, un peu à l'instar d'un Kirikou, un petit curieux, plein d’audace, qui rêve de découvrir le monde.
Serpent, hibou et renard, déjà de la partie dans le premier volet, croiseront la route de la mignonne monstresse partie à la recherche de la Grande Méchante Souris, personnage mythique qui rêve d'inscrire du Gruffalo à son menu.
Comme dans le premier volet, on est toujours époustoufflé par les images du film, mélanges de plusieurs techniques d'animation, et qui forment une ensemble d'une cohérence visuelle et d'une beauté indéniables. Par ailleurs, la musique somptueuse du compositeur René Aubry, fidèle au premier volet, offre un écrin peuplé de mystère aux périples du Gruffalo.
Hélas, le scénario, qui reprend à la lettre celui du premier, juste en inversant le propos, sent un peu le réchauffé. On a l'impression que les auteurs du livre ont repris exactement les mêmes recettes sans se fouler outre mesure. Et comme dans le premier volet, le film dure moins d'une demi heure et laisse un gout d'inachevé, d'autant plus que la poignée de courts métrages présentés en amont du film, et tous produit par le studio allemand Soi sont d'un intéret très relatifs.
chronique en entier : http://www.baz-art.org/archives/2012/10/30/25417004.html