Ce n’est pas le meilleur film de Emmerich (je pense à « Stargate, la porte des étoiles » (1994) qui reste pour moi le meilleur et de loin) mais presque tant le reste de la filmographie de ce réalisateur m’a plus que déçu (lisez mes critiques sur ce site de « 2012 » ou « Le Jour d’Après » si vous voulez comprendre à quel point !).
« White House Down » arrive après « La Chute de la Maison Blanche » sorti six mois auparavant et qui a une histoire très semblable. Je ne sais pas qui a copié qui mais je vais m’attacher plutôt aux différences notables entre les deux films : Tout d’abord, ici, les ennemis sont, pour une fois, des fascistes américains et non des étrangers de l’Europe de l’Est, du Moyen Orient ou d’Asie comme dans la plupart des films américains du genre. Ensuite, « White House Down » enrobe davantage le film d’action d’une pseudo-profondeur dans l’étude du personnage principal. Conséquence, il est plus long à démarrer que le film d’Antoine Fuqua qui rentre très vite dans l’action. Néanmoins, ce pseudo-enrobage ne trompe personne et surtout pas votre serviteur. Ainsi, au détour d’un dialogue romantique suspect dès le début d’un film où il n’y a aucun geste tendre entre personnages de sexe opposé, on s’aperçoit que chaque mot compte, aucun mot n’est inutile :
« la montre rangée sur le cœur » aura son importance par la suite
. La fin, comme dans son concurrent sorti en mars est vraiment « too much », trop américaino-guimauve pour moi. Je ne la dévoilerai pas pour ne pas déflorer l’intérêt du film mais vous comprendrez la scène à laquelle je fais allusion, d’autant plus qu’elle est anticipée par un autre dialogue du film dès le début de celui-ci. C’est simple, ici, dès qu’il y a une scène ou un dialogue sur lesquels la caméra insiste un peu trop (sans subtilité aucune), c’est que cet élément servira comme élément capital de l’intrigue.
Encore plus que les ressemblances avec « La Chute de la Maison Blanche », ce qui frappe dans ce film, c’est qu’il est calqué (le mot est choisi à dessein) sur « Piège de Cristal » (Die Hard, 1988) : de nombreuses scènes sont des quasi-copies conformes et la plupart des ressorts du scénario (la présence de l’enfant du héros parmi les otages, là où John McClane avait son épouse, le rôle des médias dans l’identification de cette otage si particulier, etc.).
Pour finir sur une note positive, soulignons la beauté des décors. On se croirait vraiment dans un documentaire sur la Maison Blanche. On a vraiment l’impression que, par contrat, il fallait passer par chacune des pièces de l’édifice.