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Estonius
3 286 abonnés
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1,5
Publiée le 31 mai 2024
Catalogué comme une comédie, j'ai du subir un scénario indigent qu'on croirait sorti des pires productions de la collation Harlequin, avec son lot de situations grotesques et de pleurnicheries. La seule chose intéressante reste le gentil minois de Zoe Kazan, mais à part ça...
Suite à un dramatique concours de circonstances, une jeune fille introvertie qui n'a jamais quitté le domicile familial usurpe l'identité de sa sœur jumelle à la personnalité forte et indépendante.
Avec un pitch pareil, 99% des comédies américaines auraient sombré dans une farce enchaînant les gags lourdingues. "The Pretty One" a la bonne idée de faire tout le contraire. Certes, le déroulement du film est prévisible mais le traitement très juste et toujours réaliste (on est dans de la pure dramédie indé US) qui y est fait de son sujet le rend terriblement attachant. Et c'est surtout l'occasion pour Zoe Kazan, actrice révélée par le génial "Elle s'appelle Ruby" et qui ne cesse de monter en puissance, de délivrer une prestation désarmante de naturel et de subtilité face à cette espèce de cool-attitude incarnée qu'est Jack Johnson depuis la série "New Girl".
Charmant et plus subtil qu'il n'y paraît, "The Pretty One" est une jolie surprise.
Si vous avez eu la chance de lire "Les jolies choses" de Virginie Despentes, peut-être que ce scénario vous semblera familier. Je vous déconseille cependant d'y aller, ce film est un teenage romance drama creux, invraisemblable et prévisible. Revisionnez plutôt "Les jolies choses" avec Marion Cotillard, si vous avez la flemme de lire, ça vous sera plus profitable !
Prendre la place de sa sœur jumelle qui vient juste de décéder voila le choix étrange et surtout immoral que va faire Laurel pourtant le film ne s'attarde pas sur ça comme si c'était normal. Il s'agit d'une opportunité pour elle car elle se rend compte à son enterrement qu'elle laisse un sentiment d'indifférence à son entourage ce qui est dur à accepter pour elle. Il y a quelques similitudes avec le film "Trap for cinderella" qui est plus un thriller alors que la on est plus dans le drame et non pas dans une comédie comme on pourrait le croire. C'est un film plutôt agréable à voir parfois proche d'un téléfilm qui reste gentil et prévisible dans le traitement on se doute bien que sa vraie personnalité va finir par se montrer en tout cas l'actrice principale Zoe Kazan est vraiment très bonne et convaincante dans les deux rôles qu'elle interprète.
L'idée n'est somme toute pas très originale, mais sa production ne sourcille que de peu de fausse note tant sur le rythme que sur l'esthétique. L'histoire a quand même un coté malaisant, car on a pas vraiment l'impression que la soeur souffre de la disparition de sa jumelle.
L'idée de départ n'est pas inintéressante mais l'impression de regarder un téléfilm d'après-midi (genre propice aux siestes non crapuleuses!) à cause de la mollesse du traitement de l'histoire gâte l'intérêt de ce petit film. Zoe Kazan est bien mignonne mais çà ne suffit pas...
Il est facile de voir pourquoi Laurel voudrait changer de place avec sa sœur jumelle Audrey. Recluse et très timide, Laurel vit à la maison avec son père veuf (John Carroll Lynch qui joue avec talent ce rôle de père renfermé), elle sort secrètement avec un lycéen, porte les robes rétro de sa défunte mère et passe ses journées à peindre des répliques d’œuvres d'art. Audrey est belle et confiante, elle a déménagé il y a longtemps, est propriétaire d'une maison, travaille dans l'immobilier et a un petit ami plus âgé. Alors, quand les jumelles ont un accident de voiture et qu'Audrey meurt, un malentendu fait que Laurel va tout simplement prendre la place d'Audrey pour vivre la vie qu'elle n'a jamais eu et se libérer de l'emprise paternelle. Laurel (remarquable Zoe Kazan vue dans "Elle s'appelle Ruby" et dans le magnifique "In Your Eyes") se confrontera au monde réel. Au bout de ce détour initiatique et d'une introspection, la jeune femme finira par découvrir qui elle est vraiment, s'épanouir et gagner sa liberté.
Le style technicolor donne plus de charme au film, l'histoire est abordé de façon noble et réaliste, tout en douceur. On se laisse volontiers porter par cette comédie romantique qui a brillé à la première du Festival 2013 de Films Indépendants à Tribeca.
A la mort de sa sœur, une jumelle introvertie et recluse décide de prendre sa place pour vivre la vie qu'elle n'a jamais eu et se libérer de l'emprise paternelle. Mais en choisissant de s'enfermer dans une autre forme de prison, la naïve Laurel (remarquable Zoe Kazan vue dans "Elle s'appelle Ruby") se confrontera au monde réel. Rencontres épineuses ou amoureuses - Jake Johnson, excellent dans le rôle de l'anti-tombeur, Basel - mensonges et vérités...au bout de ce détour initiatique et d'une introspection, la jeune femme finira par découvrir qui elle est vraiment et gagnera sa liberté. Avec son premier long métrage, Jenée Lamarque parvient à donner une note originale et beaucoup de fraîcheur à un sujet plutôt banal : celui des sœurs jumelles. Elle aborde l'histoire de façon noble et réaliste, tout en douceur et avec humour. Les personnages n'ont rien d'exceptionnel et les décors sont plutôt modestes pourtant, l'atmosphère y est attrayante, touchante et sublimée par la prestation d'un duo d'acteurs sensationnels et bourrés de charme. On se laisse volontiers porter par cette comédie romantique à l'anglaise qui a brillé à la première du Festival 2013 de Films Indépendants de Tribeca. Un vrai bon moment et un film digne d'intérêt.