Avis sur Légendes Vivantes

Je hais les comédies Apatow, je déteste ce gars avec ses fins mielleuses où on doit ranger le joyeux bordel mis en place avant (enfin si tant est qu'il était joyeux, la plupart du temps c'est juste nul), mais je fais une exception pour les films de McKay si je n'avais pas aimé Step Brother, j'ai apprécié Anchorman et the other guys et ri comme un porc devant Ricky Bobby.

Et là j'ai beaucoup ri également, mais plus que ça. Alors je vais commencer directement par le point négatif du film, le côté on range tout à la fin qui m'énerve assez, apprendre à être père, blabla, c'est déjà vu et insupportable parce que c'est fait sans finesse, tout le reste du film la relation père fils est juste énorme parce que justement il est incapable de s'occuper de son gosse, mais la fin c'est trop mielleux pour moi, sans parler du fait que ça n'apporte pas grand chose au film si ce n'est le ralentir et l'alourdir.

Sinon pour le reste c'est que du bon. Je me suis marré du début à la fin et pour une raison simple : les personnages sont tous débiles, du coup forcément ça créé des situations complètement connes où ça gueule de partout parce que les gens sont trop cons pour se comprendre. Lorsqu'on a Ferrell qui ne peut pas s'empêcher de dire : "black, black" et qui continue même après qu'on lui ait dit d'arrêter, tu vois qu'on a un mec qui n'a pas toute sa tête et que le film va aller loin dans la connerie, mais il fait mieux que ça, parce qu'il met la connerie au service du gag, mais aussi d'un message.

Alors le message est plutôt simpliste, c'est que les chaines d'infos continues c'est de la merde. Mais je le trouve très bien amené en montrant cette course à l'audience, ce racolage primaire que peuvent faire les chaines de télé et ils font mieux ils montrent les beaufs qui s'en satisfont, peut-être qu'avec un peu de chance ça fait en faire percuter quelques uns. Le film montre les conflits d'intérêts et les histoires de gros sous sans jamais que ça soit chiant, c'est toujours super drôle.

Du coup on se retrouve avec un film con comme c'est pas permis, mais qui est intelligemment con, qui propose des choses, des situations et qui dit des choses sur la télé et elle n'est pas juste un support pour faire des gags.

Donc franchement c'est un bon film, voir un très bon film.
J'aimerai parler de beaucoup de scènes qui m'ont fait hurler de rire, parce que je me suis vraiment éclaté, mais le mieux est encore de le voir par soi-même, mais il y a des répliques vraiment bien trouvées et des personnages qui valent le détour.

Après peut-être que je préfère le "i love crepes" de Ricky Bobby, mais bon j'ai passé un super bon moment, une bouffée d'air frais.

Une comédie à l'humour dangereusement régressif qui ne recule devant rien. Tous les gags ne sont pas une franche réussite mais c'est tellement excessif et ils s'enchaînent si vite que tout passe et qu'on a tout juste le temps de respirer entre deux fous rires. Enfin, de nombreuses stars viennent faire une apparition dans un final qui est un festival de grand n'importe quoi !

film très drôle avec des passages profonds. un film à voir absolument

Après un 1er film enthousiasmant, la fine équipe des chaînes info est de retour pour une critique là encore hyper acide du monde des médias. A. McKay est définitivement un auteur politique, sa filmographie brocardant sans cesse les dérives de la société US avec une morgue, une intelligence et un sens du timing comique qui fait plaisir à voir. Alors oui, toutes les vannes ne sont pas hyper finaudes et on pourrait même dire que ça cabotine drôlement à certains moments mais la folie qui imprègne le film est telle qu'on suit ça avec un plaisir constant. Les acteurs sont magiques, certaines scènes sont hilarantes et certains gags à mourir de rire bref, c'est une tuerie cosmique, une charge violente contre les chaînes d'info en continu et une comédie à la fois jouissive et drôle. Bref, c'est immanquable pour les fans du genre et ça met une bonne claque à une concurrence de plus en plus tiède ou engoncée dans des postures bien pensantes. D'autres critiques sur

En 2004, Will Ferrell proposait l'une des meilleures comédies US de ce début du XXIe siècle avec PRÉSENTATEUR VEDETTE. La suite allait elle être à la hauteur ? Sans aucun doute, la réponse est positive !
LÉGENDES VIVANTES est un feu d'artifice dans la ligne droite de son prédécesseur. On peut même le noter au dessus car la bande s'est rodée et a accéléré la cadence des délires.
Efficace de bout en bout, la seule question légitime à se poser est de savoir pourquoi les comédies de Ferrell, celle là en particulier, sortent en catimini chez nous.

C'est un film vraiment très ironique, il reste ironique au possible, du jamais vu, non, mais, il y en a déjà eu de ce genre de film dans l'histoire de l'humanité. Là c'est l'histoire d'un commentateur de télévision qui s'engage en 1980, il représente tout à fait le futur de la télévision. Le feu et l'action en plein direct. Ses copains le suivent comme des moutons soiffent de salaires. Ils sont tous bizarres les uns les autre, une sacrée bande de gigolos à deux sous. Le film reste plaisant à regarder. Par contre je ne vois pas à quoi sert Marion Cotillard dans ce film. Si c'est pour doper les ventes en France, ben c'est raté.

Il faut aimer l'humour de Will Ferrell et son équipe. Perso, j'ai beaucoup aimé les dialogues, les looks et le petit clin d'oeil à JCVD et les guest-stars sur la fin. Les répliques débiles se mêlant au sérieux font merveilles. Elles collent parfaitement aux personnages et l'information se voulant décalée est assez géniale. Un excellent divertissement, pour ma part, très américain.

Dix ans ont passé depuis Présentateur Vedette : La légende de Ron Burgundy (2004), et pourtant devant Légendes Vivantes, la suite, le plaisir est intact. Adam McKay renoue avec sa troupe de présentateurs uniques et déjantés pour une nouvelle aventure colorée et très drôle, tout en proposant une seconde lecture très actuelle sur le monde de la presse. Si Will Ferrell chapeaute le tout, Paul Rudd et Steve Carell sont tout aussi excellents et auraient mérité d’être plus mis en avant. C’est un vrai bon délire à voir et à revoir !

Le premier opus reste à mes yeux la comédie US la plus sidérante de ces dix dernières années, monsieur Ferrel ayant synthétisé le mâle abruti absolu, qu'il incarne aussi profondément que possible, jusqu'au dernier poil de sa moustache : la contemplation de cette incarnation se suffit à elle même, en l'absence même de gags (ce regard satisfait d'où ne filtre pas la moindre lueur d'intelligence).
Le second ne pouvait que décevoir. Il déçoit peu. Plusieurs scènes sont des décales simples de leurs homologues dix années plus. Paresse ? Posons hommage et clin d'oeil. Le ressort n'est alors plus la surprise mais repose sur la connivence avec le spectateur. Le rire en sort néanmoins émoussé. Mais le film regorgent par ailleurs de ces purs moments de poésies inexplicables (comme pour le premier, certaines issues de l'écriture automatique) et inspirés qui placent cette comédie à un autre niveau que le tout venant. Il n'est plus question de nième degré. Ron et Brick (Steve Carrell enfin de retour dans une incarnation à la mesure de son talent) transcendant le commun (Ron aveugle de tous ses sens. Brick "j'ai hérité de ce pouvoir").
Peu de gags construits, résultant d'une mécanique comique élaborée, hors l'exemplaire scène jubilatoire du camping car, vertige où le spectateur est placé témoin de l'énormité d'un gag en construction.
Monsieur Ferrel reste un étalon de la comédie US. Ce film (consommable uniquement en VO) ne bénéficiera finalement pas d'une sortie en salle chez nous. Au regard des comédies franchouillardes qui trustent les grandes salles, il est raisonnable de statuer que le public français ne le mérite pas.

Je ne suis pas forcement un grand fan des films avec Wil Ferell, le premier volet de la légende Ron Burgundy m'avait amusé mais sans plus; mais je dois bien reconnaître que cette suite est réussie. A la comédie absurde s'ajoute une critique acide des médias américains des chaînes infos en continue. Quête du sensationnalisme, le manque total de recul sur l'information qui est jeté en pâture a un public hypnotisé, aucun rectificatif si une information erronée est lancée de ce point de vue c'est vraiment pas mal et étonnant dans ce type de comédie. Comme je le disais, l'humour est absurde et ne fait pas toujours mouche, c'est par moment consternant et par moment franchement drôle. C'est d'ailleurs un reproche qu'on peut faire à ces comédies des acteurs issus du Saturday Night Live, de multiplier les gags et les vannes à outrance sans prendre le temps de les emmener et qui fait que certains passages tombent à plat. Mais pour moi ce fut vraiment une bonne surprise et un bon moment de comédie.

Voici une comédie hilarante (encore plus que le premier) mais aussi assez intéressante sur l'apparition du journalisme sensationnaliste. Autrement dit : une comédie extrêmement drôle mais pas si conne que ça au final ;)

Après un début qui fait hésiter à arrêter le lecteur, le film prends la tournure d'une formidable comédie où l'on peut rire à l'extrême si l'on aime cet humour caricatural qui fait du pire beauf un fantastique héro. C'est cru, absurde, nul, génial tout à la fois.

Nouvelle comédie savoureuse et totalement déjantée du duo Adam Mc Kay et Will Ferrell, Anchorman 2 offre quelques moments mémorables. Viré comme un malpropre, Ron Burgundy touche le fond mais se voit finalement offrir un poste sur une chaîne d'information 24h/24, il réuni son équipe et reprend du service. C'est léger parfois graveleux mais c'est souvent du pur bonheur.

Ron Burgundi est enfin de retour et en force s'il vous plait ! Tout comme son équipe de déjanté d'ailleurs. Le casting original au complet pour cette comédie tout aussi folle que le premier opus. Avec en plus des caméo à la pelle dont certains surprennent vraiment ! Même recette pour même délire. Du pur bonheur. Le film aurait mérité une sortie salle (comme le 1er), surtout que les acteurs ont fait du chemin depuis (Ferrell et Carell surtout) A voir et revoir pour éclater de rire devant ce grand n'importe quoi de Ron Burgundi !

Plusieurs critiques ont découvert en Adam McKay un critique acerbe de la société américaine et ses maux par le biais de ses deux derniers films, « The big short » et « Vice ». Pourtant, cela fait un moment déjà que le réalisateur américain glisse dans ses comédies des sous-textes contemporains, comme l’intéressé témoigne régulièrement. Il a ainsi déclaré à propos de « Very bad cops » : « Jusque dans les moindres détails, dans les gags, dans les allusions, on a conçu le film comme un film sur la crise financière *». Ses films se conforment au dédain de la part d’un certain nombre de personnes pour la comédie et son ancrage réflexif dans notre culture. Revenir sur la suite d’une des comédies américaines récentes les plus cultes s’avère dès lors intéressant sous ce regard.

À première vue, le film ne se base que sur un humour burlesque qui explose en permanence dans tous les sens. Cette remarque n’est aucunement négative tant la manière d’ajuster ses énormes moments humoristiques participe à un timing qualitatif surprenant toujours dans cette façon de foncer droit dans un mur quasi non sensique extrêmement réjouissant. Le film joue d’ailleurs de son statut de suite pour reprendre à son compte certaines séquences de son prédécesseur et les rendre plus débridées encore. Nous sommes donc à première vue face à une bombe humoristique effrénée s’amusant des conventions scénaristiques pour mieux les détourner et accumuler les séquences drolatiques à souhait.
Pourtant, ce que le film prolonge par rapport à « La légende de Ron Burgundy » en blagues, elle le fait aussi sur son regard acéré envers le journalisme. Après avoir placé une journaliste en élément perturbateur d’une équipe ancrée dans un masculinisme fort. Ici, en inscrivant une idée neuve (l’information continue) dans une logique de sensationnalisme, le film se permet de critiquer une quête de scoops et d’audiences, mettant les chiffres en priorité sur la fiabilité et la nécessité de l’information.
Le film continue à aborder la manière dont une société cherche à évoluer tout en restant retenue par des personnes coincées dans une réflexion réactionnaire. Si les mœurs avancent bien heureusement, on peut constater la difficulté d’adaptation d’un certain groupe de personnes habituées à un certain fonctionnement des choses et aux conventions rétrogrades. On peut également voir dans la manière dont la population américaine est dépeinte en réaction aux informations une appréhension de celles-ci confortant leurs opinions au point de ne plus vouloir voir au-delà de leur transmetteur d’opinions. À vouloir en même temps être informé en permanence en privilégiant la rapidité à la qualité et à se conforter dans son idéologie sans s’ouvrir aux idées extérieures, on constate que l’on fonce droit dans le mur dans le domaine de l’information.
Aussi bien film aux blagues énormes que critique satirique du traitement contemporain de l’information, « Légendes vivantes » profite de la verve satirique d’Adam McKay et se hisse dans le haut du panier de la comédie américaine.