Les Chevaliers du futur était l’un des quelques post-apo fauchés qu’il me reste à voir, mais maintenant, voilà, il est sorti de cette liste ! Bon, très sincèrement, ce n’est pas si mauvais. Le film peut quand même compter sur un rythme plutôt bon, même si c’est principalement dû aux nombreuses séquences de bagarre (bagarre est appropriée !) plutôt qu’à la qualité de l’écriture et des personnages ! Il y a pas mal d’action, une action foutraque que soutient tout juste une Kathy Long, seule véritable combattante martiale de l’équipée ! Ce rythme appréciable s’accompagne de quelques effets visuels plutôt pas mal pour un métrage de ce genre, avec des cyborgs qui bénéficient de maquillages plutôt corrects. On notera aussi que le tournage, en partie effectué dans Monuments Valley a permis des décors avec une belle allure qui rend plutôt convaincant ce monde apocalyptique désertique.
Maintenant, pour le reste, faut reconnaître que le métrage casse pas des briques. La photographie est franchement vilaine, avec parfois des filtres hyper douteux. La réalisation de Pyun n’a, comme souvent, aucune âme, le réalisateur étant incapable de donner de l’ampleur à son métrage. Ainsi, la dernière partie, qui se veut grandiose avec plein de combats, ressemble simplement à une succession de face à face avec 0 chorégraphie, 0 angle de vue pour mettre en valeur les coups, les combattants. C’est d’une rare platitude. On notera aussi des costumes grotesques, avec une mention spéciale pour les épaulettes ridicules de Lance Henriksen.
Pour en venir aux acteurs d’ailleurs, autant Kathy Long semble concernée (sans bien jouer néanmoins), autant Lance Henriksen fait n’importe quoi. En surjeu permanent, il ressemble à un méchant de dessin animé ou de Power Rangers la série ! Très mauvais, il voit en face de lui un Kris Kristofferson tout simple plat. L’acteur n’a aucune expression et fait le strict minimum, ce qui reste mieux mais moins nanar et fendard que le cabotinage d’Henriksen !
Enfin, l’histoire est minimaliste. Comme je disais, si le rythme est plutôt là, en revanche le film distille une intrigue plutôt incohérente (il y a beaucoup d’incohérences dans le métrage), avec des personnages sans grand intérêt. On va dire que ça fait le divertissement, mais il y avait mieux à faire avec cette intrigue, notamment dans la dimension dramatique des personnages.
A noter que la bande son, très présente, est purement alimentaire et ne suscite pas vraiment d’émotion sans créer de rythme.
En conclusion, Les Chevaliers du futur est une série B fauchée dispensable, mais pas irregardable. Il y a quelques atouts, et avec un réalisateur plus talentueux, un casting mieux dirigé, un peu plus de moyens aussi, ça aurait vraiment pu tenir la route en matière de divertissement. Là, sans être au rabais, on peut difficilement nier le côté nanar du film. Un post-apo dans le ventre mou du genre. 2