Avis sur Shootfighter: Fight to the Death

Bon, il ne faut pas trop écouter le précédent critique allociné, car Shootfighter est certes un film au schéma classique de films de combat clandestins, mais il a vraiment un atout qui le démarque du commun : sa violence visuelle !
Car oui, ce film est réellement un métrage où tous les coups sont permis, et si vous aimez les films à la limite du gore, vous allez aimer ! Combattant cannibale, égorgements, fractures ouvertes en gros plans… j’en passe et des meilleurs, Shootfighter impressionne par sa violence c’est un fait, et les maquillages pour les blessures sont d’une grande crédibilité aussi. On voit les visages tuméfiés, boursouflés par les coups, bref, c’est réaliste, et c’est trash ! On vole haut, d’autant que les combats distillent eux aussi une belle authenticité, avec une variété de combattants intéressante, et quelques combattants bien originaux ! Pour tout dire, les héros se font facilement voler la vedette par les seconds rôles parfois vraiment barrés !
Le casting justement enquille quelques têtes d’affiche de l’époque. William Zabka, Martin Kove, tombé dans l’oubli depuis, et Bolo Yeung, qui pour une fois est du côté des gentils ! Toujours spectaculaire, on aurait aimé le voir un poil plus en action, mais sa présence reste un atout ! Globalement les acteurs ne m’ont pas marqué, je dois l’avouer, mais ce n’est pas si grave, vu que les personnages n’ont pas non plus un grand relief ! Ce que l’on attend c’est surtout des qualités athlétiques et un certain charisme, et dans l’ensemble je n’ai pas été déçu en la matière. Et il y a des combattants vraiment marquants ne serait-ce que par leur physique, notamment un gros black qui nous gratifie d’une des scènes horrifiques les plus mémorables du cinéma de baston !
Alors certes le scénario n’a pas été foncièrement très travaillé. Maintenant je m’en moque un peu, car le film joue la carte de l’efficacité. Rythme alerte, beaucoup de combats avec une belle variété, des scènes horrifiques totalement délirantes, Shootfighter c’est une attraction de fête foraine qui place son spectateur aux premières loges. On pourra peut-être regretter que le combat final ne soit pas forcément aussi spectaculaire que certains autres dans le cours du film, et donc une gradation moyenne, il n’en reste pas moins que c’est du spectacle, du vrai, et que c’est d’une brutalité franche et directe réjouissante.
Sur la forme Shootfighter n’est pas trop mal fait. Certes les décors et la photographie, comme souvent dans ce genre de réalisation sont limités et n’ont pas fait l’objet d’une attention particulière, mais la mise en scène très lisible et qui refuse tout effets de style faciles est convaincante, et la bande son, alerte et punchie est tout aussi intéressante. Je concluerai seulement en disant que Shootfighter n’est tout de même pas recommander pour tous le monde, car c’est un film très violent dans son genre, et si certains effets sanglants ne sont pas toujours très crédibles, ça charcle !
En conclusion, je dirai que s’il y a un film de baston pure et dure des années 90 à visionner, hors des classiques Rocky et consort, c’est Shootfighter ! Peut-être moins bien fichu qu’un bon Van Damme, mais clairement, si vous aimez les combats sans pitié et suffisamment bien faits, ce film est pour vous ! Je n’en reviens toujours pas de certaines scènes qu’on ne voit même pas dans un Massacre à la tronçonneuse ! 3.5

Meme si ce n'est pas le plus mauvais film de karaté du siècle, on est loin du meilleur aussi.
Le film a très mal vieilli et franchement j'avais plus l'habitude de voir des combats de fin plus longs et intéressants que celui la.
A voir si on a rien d'autre à se mettre sous la dent