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Yannickcinéphile
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1,0
Publiée le 7 août 2013
Bon, ce film je le connais sous le titre Foudre mortelle, et pour l’avoir vu deux fois, je peux dire que c’est un métrage franchement trop juste, bien qu’assez drôle au second degré. Coté jeu d’acteur il ne faut clairement pas être trop difficile. Kévin Sorbo peine décidément à dynamiser sa carrière d’acteur depuis Hercule. Dans ce-dernier rôle il ne jouait pas très bien, mais il arrivait à avoir une belle présence physique, un certain charisme, et cela sans être une montagne de muscle bodybuildée, ce qui était franchement bien. Mais là, il ne joue pas très bien et en plus il est très quelconque, n’arrivant pas à avoir une présence suffisante à l’écran pour convaincre. A ses cotés David Schofield dont on se demande ce qu’il fait là (sans doute la volonté d’obtenir un rôle un peu plus de premier plan que dans les super-productions hollywoodienne). Il est honorable pour sa part dans le rôle de l’homme brisé, et impose une belle présence à la différence de Sorbo. Maintenant il n’y a pas de quoi se réjouir outre mesure. Pour le reste on notera une Annabel Wright à la filmographie squelettique et c’est plutôt justifié, et le gamin tête à claque qui fait évidemment l’inverse de ce qu’on lui conseille. En somme pas grand-chose de très bon. Le scénario est franchement absurde avec une histoire de foudre « organique » farfelue. Elle est intelligente alors ca donne lieu à quelques passages très drôle (notamment lorsqu’elle poursuit un malheureux motard !). Globalement le spectacle est bien rythmé, néanmoins il se prend franchement au sérieux (en dehors de quelques petites choses comiques, comme la fête de citrouille). Du coup il apparait souvent ridicule. Par ailleurs sous couvert d’un pitch original il suit un schéma archi-classique qui n’est pas des plus réjouissants (le maire débile qui n’écoute jamais la raison), et la conclusion est très moyenne. En clair, malgré un rythme convenable il faudra s’accrocher pour ne pas être tenté d’aller voir ailleurs. Sur la forme le spectacle n’est guère meilleur. La mise en scène est signée Gary Jones, réalisateur de films fantastiques assez anonymes, et d’épisodes d’Hercule et de Xéna. Même si ce qu’il propose n’est pas honteux on ne peut pas dire non plus qu’il réussit franchement à cacher la misère. La misère tient dans une photographie qui manque clairement d’application, avec une esthétique téléfilmique sans âme qui brille par ses infirmités lors des scènes nocturnes. La misère tient encore dans des décors minimalistes qui ne sont pas convaincants (la fête de la citrouille est probablement la pire que j’ai pu voir, moins réussi qu’un anniversaire de gamin). Les effets spéciaux sont un peu meilleurs que le reste, et il y a un ou deux effets horrifiques pas trop mal. Voilà. Pour la musique c’est bien sur très loin d’être à la hauteur. Foudre mortelle c’est donc un film peu convaincant. Partant sur l’idée pas mauvaise bien que farfelue de mêler film de monstre et film catastrophe en imaginant une créature électrique, il faut remarquer que le déroulement du métrage et son aspect formel ne sont pas au point. Ultra-banal, joué très mollement, il ne se rattrape pas suffisamment par ses qualités visuelles pour faire oublier ses lacunes. Je lui donne 1.