Ah ce fameux volet tant attendu depuis un an, écoulant au compte-goutte dans une promo impeccable affiches, teasers, bande-annonces, interview, making-of et j'en passe.
J'avais bien aimé les deux premiers, avec une bien plus grosse préférence pour le deuxième qui selon moi avait compris le principe de base. Pour moi Expendables, c'est un délire, on prend plein de gros bras des années 80-90 et on leur rend hommage dans un film d'action déjanté, chose que le premier avait commencé à vaguement appliquer seulement, se décrédibilisant un peu avec la fameuse scène où Mickey Rourke fait son mélodrame.
Pour Expendables 3, on est un peu entre les deux, c'est plus drôle que le premier, mais bien moins que le deuxième.
Bon déjà premièrement, et certes c'est un détail, mais détail qui je ne remarque jamais en temps normal vu mon expérience cinéma. C'est pas beau. Enfin vraiment pas beau. On voit les fonds verts à 10 km, les fumées sont moches, les explosions aussi, enfin bref, le film a 15 ans de moins à ce niveau-là (parti-pris ou pas?), mais c'est pas grave.
Le problème, c'est qu'avec 16 têtes d'affiche, on peut pas rendre hommage à tout le monde, donc niveau références, ça peine à devenir drôle (
GET TO THE CHOPPER
). En parlant de références d'ailleurs, c'est encore plus dur quand on ne connaît pas ni d'Adam, ni d'Eve 3 des 5 jeunes pris dans l'équipe de Barney. Malgré tout cela, étant donné la générosité du film niveau action, ça reste très sympathique à voir.
Les acteurs sont très bons, avec une mention (et quelle mention) à Mel Gibson qui, décidément, est un héros. Ce mec sait tout faire, un flic, un prêtre papa au foyer, et aussi maintenant une ordure qui torture des gens. Mel Gibson en méchant, j'y croyais pas, mais là, je dis respect. Evidemment, les autres papis ne sont pas en reste, je regrette juste que certains personnages, comme Jet Li ou Dolph Lundgren,
ne servent limite à rien.
Expendables 3 est donc plutôt agréable, moche, mais agréable, et colle parfaitement à la dynamique des blockbusters d'été montée si haut avec Lucy et Edge of Tomorrow sans pour autant les égaler.