Expendables 3: Quand les vieux se font piquer la vedette par une bande de Millennials en kilt
T'as déjà vu un feu d'artifice qui commence en beauté et finit par faire pschitt ? Eh bien, c'est un peu l'histoire de "Expendables 3". Au départ, on nous balance un groupe de mecs virils qui se battent comme s'ils devaient défendre la dernière pizza au pepperoni dans un univers post-apocalyptique. Sylvester Stallone, Jason Statham, Wesley Snipes, et Dolph Lundgren défouraillent comme s'ils devaient éliminer tous les Chuck Norris du cosmos. C'est décalé, c'est fun, c'est la promesse d'un film badass à souhait.
Puis Stallone, dans un moment de sagesse (ou de sénilité, on sait pas trop), décide de virer ses vieux potes, comme s'il offrait des tickets gratuits pour la maison de retraite. C'est à ce moment que le film bascule dans le côté obscur de la force, où une équipe de jeunes loups, aussi charismatiques qu'un bout de pain rassis, prend la relève. On se croirait dans une battle de hip-hop entre les vieux de "Breaking Bad" et les gamins de "Riverdale", sauf qu'ici, il n'y a pas de gagnants.
Le film souffre du syndrome "trop de muscles, pas assez de matière grise". Il y a tellement de personnages qu'on se croirait dans un jeu de société géant version action hero. Jet Li, Jason Statham et Wesley Snipes passent tellement inaperçus qu'on les confondrait presque avec des figurants de fond. C'est comme avoir tous les super-héros de l'univers Marvel et les faire jouer à cache-cache dans une salle d'attente.
Mais il y a une lueur d'espoir, et elle s'appelle Mel Gibson. L'ancien Mad Max nous offre un méchant aussi redoutable qu'un virus informatique dans une centrale nucléaire. Il a du charisme à revendre et tient le film à bout de bras, même si parfois il se comporte comme un ado avec un nouveau jouet. Mais bon, qui peut vraiment résister à Mel Gibson quand il sort ses répliques assassines ? Certainement pas moi.
Le film essaie de faire rire, mais l'humour finit par ressembler à une boîte de conserve qui a été réchauffée au micro-ondes une fois de trop. Les blagues tombent à plat plus souvent que Deadpool dans un abattoir de licornes. Antonio Banderas débarque en mode "Je suis là pour être marrant", mais il en fait tellement qu'on a l'impression qu'il a vidé le stock de caféine de toute la Bulgarie.
"Expendables 3" tente de passer le flambeau à une nouvelle génération, mais au final, il semble avoir perdu les clés de la caisse à outils. Les jeunes recrues manquent de charisme et les anciens se font voler la vedette. Malgré quelques moments sympas et Mel Gibson en grande forme, le film peine à convaincre. C'est comme si on avait essayé de mélanger "Die Hard" avec une soirée karaoké à la maison de retraite. Le résultat, c'est un kilt mouillé, ni vraiment explosif ni vraiment excitant. Alors, si vous cherchez de l'action décomplexée et de l'humour geek bien dosé, mieux vaut ressortir votre vieille collection de DVD de la trilogie "L'Arme Fatale" et attendre que Stallone et sa bande se rappellent comment être vraiment expendables.
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