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selenie
6 233 abonnés
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3,0
Publiée le 5 février 2014
Après quelques années de purgatoire David O. Russell a su revenir avec "Fighter" (2011) et "Happiness Therapy" (2013) et voici donc son dernier grand film qu'il annonce déjà comme la fin d'un triptyque... Pour se faire il a réuni une grande partie des castings de ses deux précédents films (à l'exception de Mark Whalberg et Melissa Leo mais en y ajoutant Jeremy Renner) pour un scénario qui s'appelait alors encore "American Bullshit" et qui faisait partie de la Black List depuis 2010... S'inspirant d'une histoire vraie (le FBI se sert d'un arnaqueur pro pour faire tomber des pontes politico-financiers à la fin des années 70), David O. Russell signe un film qui ne démérite pas, plein de qualités mais qui reste bancal car il n'a pas su trouver le juste milieu entre les genres. Les bons points vont à la mise en scène constamment en mouvement (usant de travellings), à une reconstitution seventies et aux acteurs... Mais les défauts concernent aussi ses derniers, ou plutôt les choix les concernant. En effet les maquillages, costumes et autres postiches frôlent la caricature, ajoutons-y les gesticulations et cabotinages et on est constamment sur un fil d'où le funambule tombe. Car le véritable problème réside dans le fait qu'on passe d'une scène plutôt satirique voir burlesque à une scène plus réaliste et dramatique. Prises à part elles sont pour la plupart du temps superbes mais à la suite on sent que le film ne choisit pas son genre et, sinon pire, que le mélange des genres n'est pas en symbiose. Dommage car pourtant le film bouge toujours, le scénario est bien foutu entre manipulations et retournement de situations avec quelques scènes jubilatoires et des acteurs qui y sont à fond à défaut d'avoir été parfaitement dirigé. Dans un sens le film me fait penser au dernier Scorcese sur le mélange des genres, David O. Russell n'a pas réussi cette osmose entre folie presque loufoque et ce surréalisme dramatique. Notons quand même qu'on passe un excellent moment, Jennifer Lawrence fait encore un peu pouponne mais on a aussi une Amy Adams sensuelle qui monopolise le regard. Pas chef d'oeuvre annoncé donc malgré ses muli-nominations aux BAFTA et autres Oscars, ça reste néanmoins un très bon divertissement.
Pas de doute , les années 70 réussissent bien au cinéma américain, qu'elles soient d'époque - le " Nouvel Hollywood " - ou reconstituées comme dans ce film sous nette influence ( les casinos, les décolletés plongeants, la B.O bourrée de tubes, la voix off, De Niro en guest-star mafieuse auto-parodique, ça fait penser à...?.Nan, pas Tarantino !...Jeremy Renner qui se fait la tête de Joe Pesci ? Ah, quand même !). Ajoutons un Christian Bale incroyable ( un Tom Cruise/ Les Grossman à moumoute, si vous pouvez imaginer ça ), un Bradley Cooper irrésistible en G-man sûr de lui et un brin neuneu, une Jennifer Lawrence émouvante en épouse tourmentée et gaffeuse et une Amy Adams...une Amy Adams, un scénario tortueux mais toujours lisible et un rythme qui redonne tout son sens au mot "entertainment" et voilà le meilleur film de ce début d'année.
David O. Russell opère une renaissance et un changement de style depuis 2010 avec son excellent Fighter suivi en 2013 par son très bon Happiness Therapy, ou il avait renouveler avec brio le genre du biopic et de la comédie romantique. Ici il s'attaque au film d'arnaque avec son American Hustle, une histoire en partie tirée d'un fait réel, mais là ou il avait briller dans ses deux précédentes réalisations il échoue ici à renouveler le genre et à proposer une arnaque digne de ce nom. Pour autant le scénario est très bien ficelé et on suit l'histoire avec intérêt même si le retournement final n'aura pas l'impact escompté et que l'ensemble reste très sage. Comme pour ses précédents films, il s'intéresse plus au carcan familial et aux relationnels de ses personnages plutôt qu'à l'intrigue en elle-même et il excelle encore une fois dans ce registre. Il arrive à créer des personnages bigger than life qui rentre sans cesse en conflit ce qui créer des scènes de dispute totalement démente mais parfois trop longue mais on note néanmoins un travail sur les dialogues très poussé car ceux-ci sont impeccable. D'ailleurs il ne cède jamais au manichéisme et comme il est dit explicitement dans le film tout n'est pas blanc ou noir mais très gris, ce qui fait qu'on arrive à s'attacher à chaque personnages et O. Russell arrive vraiment à créer un complicité avec ses spectateurs grâce à cela. Il retranscrit un univers réaliste et cohérent mais parfois il va faire basculer son récit dans l'absurde spoiler: ( la scène ou Bale se coiffe et la scène ou Lawrence chante en faisant le ménage) ce qui peut perdre le spectateur surtout que parfois il pousse le cliché jusqu’à l’extrême pour bien marquer cette rupture de ton mais le tout arrive à rester très drôle. D'ailleurs le mélange de ton est ici bien géré car l'humour, le drame et la tension fonctionne sans jamais s'annuler. Mais ce que l'on peut vraiment reprocher au récit c'est d'avoir beaucoup trop de longueurs, bien trop long à ce lancer et trop souvent entrecoupé de digressions inutiles spoiler: ( comme les innombrables disputes entre Bale et Lawrence ) qui peine parfois à captiver comme si le réalisateur était écraser par son propre style, à trop vouloir s'intéresser à ses personnages il néglige son intrigue alors qu'il aurait du là faire grandir en même temps qu'eux. Il s'intéresse d'ailleurs plus à l'histoire d'amour qui unit les deux arnaqueurs qui est bien mené et qui évite les pièges habituelles en étant juste et touchante. Le casting est impeccable et constitue la principale force du film avec Jennifer Lawrence qui est excellente en garce caricatural, elle prouve qu'elle peut jouer dans tous les registres, Jeremy Renner est très bon et crée la surprise, Bradley Cooper est lui aussi très bon mais on l'a connu encore meilleur tandis que le duo principale crève l'écran. Christian Bale outre sa prise de poids hallucinante et son look improbable, il campe son personnage toute en nuance et évite la caricature dans laquelle bien d'autre serait tombé, il prouve encore qu'il est l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération mais la vraie révélation du film reste Amy Adams qui illumine chaque scènes de sa présence grâce à une palette de jeu hallucinante et c'est elle qui bluffe sont monde et elle mériterait l'oscar. Pour les autres acteurs je suis bien plus mitigés car même si il livre des prestations remarquables dans la course aux oscars il y a mieux cette année. La réalisation est très propre et maîtrisé mais David O. Russell manque ici clairement d'inspiration et d'inventivité se contentant simplement d'imiter les maîtres du genre Scorsese en tête. Il livre que très peu de scènes marquante et sa mise en scène reste très plate même si elle est bien faite. La seule exception est la scène de la boite de nuit qui est une des meilleurs vue récemment notamment grâce à des jeux de lumières astucieux. Il semble malheureusement régresser de films en films comme si à chaque fois il perdait un peu plus de ce qui fait son charme. Sinon l'ambiance des années 70 est excellemment retranscrit notamment grâce aux soins apportés aux décors, costumes et aux maquillages. En conclusion American Hustle est un bon film mais c'est aussi une déception car avec le succès que celui-ci a obtenu dans les nominations aux oscars et aux golden globes on était en droit de s'attendre à plus. Ici tous est bien fait mais c'est fait sans génie ni inventivité et seule le jeu des acteurs arrive à transcendé le matériau. Je n'arrive donc pas à comprendre l’engouement autour de ce film qui est certes bon mais pas aussi grand qu'il nous avait été vendu et qui à mon avis n'a pas sa place dans certains catégories des oscars ( meilleur film, meilleur scénario et meilleur réalisateur ). On passe néanmoins un bon moment sans pour autant être bluffer ou vraiment enthousiasmer par ce que l'on nous raconte reste que le tout vaut le coup pour l'excellente interprétation de ses acteurs.
Mais que c'est long !!!! Mais que c'est dépassé .... J'ai eu hâte que ça se termine. Mais bon ce n'est que moi, ça a eu l'air de plaire aux gens de la salle.
Entre fiction et réalité, David O. Russell plonge le spectateur dans l'univers fascinant de l'un des plus grand scandale qui ai jamais secoué l'Amérique durant les seventies (l'affaire Abscam). Un escroc de belle envergure, Irving Rosenfeld () et sa charmante collaboratrice, Sydney Prosser () se retrouve piégé par l'agent du FBI Richie DiMaso () à devoir nager dans les eaux troubles à la fois de la mafia et de la politique afin de piéger un homme corrompu, le maire Carmine Polito (). Ce piège est fortement risqué, surtout que la femme d'Irving, la belle Rosalyn (ce), est relativement imprévisible et pourrait bien tout compromettre. Pour ce film, on sent bien que David O. Russell s'inspire fortement des films de mafia de Scorsese et rajoute la folie des films des frères Cohen. Il nous présente un polar très plaisant et brillamment réalisé mais qui manque quand même d'originalité. Après le succès d'Happiness Therapy, Russell a décidé pour ce film de s'entourer d'acteur familier à savoir Jennifer Lawrence et Bradley Cooper afin d'assurer la réussite de son nouveau film. On retrouve bien ici quand même la patte du réalisateur qui à fait le succès de son film précédent à savoir l'incrustation de séquence purement humoristique au cœur de scène très sérieuse. On sent dans la jeu des acteurs une grande place à l'improvisation durant le tournage. On retrouve bien dans les personnages et le scénario, le côté mafieux de Scorsese et les escrocs minables en galère des frères Cohen. Ce film comporte un scénario alambiqué dont les deux heures de film sont nécessaire pour résoudre l'intrigue. Les dialogues sont débités à très grande vitesse et la réalisation tortueuse. En revanche, la confrontation entre ces cinq grands acteurs : Christian Bale (après Fighter et sa forte perte de poids, ici, il fait tout l'inverse et prend des dizaines de kilos), Amy Adams, Bradley Cooper, Jeremy Renner et Jennifer Lawrence renforce d'avantage le scénario et le rythme un peu mou du film. Et la présence de Robert De Niro en parrain intouchable de la mafia (petite dédicace encore à Scorsese) permet d’esquisser un sourire après plusieurs minutes de film assez longue. American Bluff est donc une franche réussite, agréable à regarder, avec des personnages attachant mais qui manque quand même un peu d'originalité tant l'inspiration à Scorsese et les frères Cohen est présente. Mais excellent film, un régale pour les yeux.
Aux déçus d'Happiness Therapy ne vous contentez pas de cette excuse pour boycotter ce film. J'ai vu pour ma part des acteurs plus accomplis avec des personnages plus attachants. Mais il y a surtout plus d'humour et la fin n'est pas prévisible. Ces "escrocs" à l'image finissent par embobiner le spectateur tout autant, car on finit par ne plus savoir qui arnaque qui et cela colle parfaitement au titre. Peut être que l'euphorie autour de ce film est légèrement surestimée. La longueur ne m'a pas dérangée et loin d'être une prouesse cinématographique on passe tout de même un bon moment.
American Bluff est le second film de David O. Russel que je regarde. Là où Hapiness Therapy m'avait enchanté autant de par son histoire que par ses acteurs, j'ai un sentiment quelque peu mitigé concernant son dernier film. C'est tout d'abord une très bonne incrustation dans les années 70. Le réalisateur a mis le paquet pour qu'on y croit, et ça marche. Le look des acteurs, les décors, et les musiques sentent bon les années 70. L'histoire, quant à elle, est sympathique, mais pas vraiment novatrice. J'y ai assez difficilement accroché. Toute l'oeuvre repose sur ses personnages. Les personnages sont tous très fouillés et présentent différents aspects d'une personnalité pas forcément visible au premier abord. Ainsi, les performances d'acteurs sont au cœur d'American Bluff. Amy Adams et Jennifer Lawrence sont de vraies déesses (Quelle performance pour cette dernière ! Si exceptionnelle que j'aimerais la voir encore repartir avec un Oscar cette année), et le trio masculin (Bale-Cooper-Renner) apparaît métamorphosé. J'ai beaucoup apprécié l'apparition surprise de spoiler: Robert De Niro , très inattendue. Le principe de faire raconter l'histoire par tous les personnages est assez intéressant, et confirme qu'eux seuls portent le film sur leurs épaules. En bref, un divertissement sur le thème de l'arnaque, au casting 5 étoiles, mais qui peine à tenir ses promesses.
De ce film long, brouillon et bavard, on retire quelques trop rares pépites dans des dialogues ou des scènes percutantes, mais trop peu pour en faire un chef d'œuvre. Une BO très seventies accompagne gentiment les acrobaties burlesques d'une bande de ratés dans un monde de demi-ratés. Prestation remarquable de Jennifer Lawrence en épouse délaissée et mention spéciale à un De Niro en...mafioso.
D'un ennuie total, le seul grand bluff sont les 10 nominations aux Oscars! - des dialogues insipides et interminables - un jeu d'acteurs surévalué - un scénario bancal bilan: à chier
J'entrevois déjà les critiques de ceux qui n'ont pas accroché. Ici on n'est pas dans un polar ni dans un film d'arnaque. C'est l'anti "Ocean's Eleven", "Trance" ou "Insaisissables". David O. Russell ne joue pas dans la même catégorie et ne cherche d'ailleurs pas à le faire. Après avoir explosé les codes de la RomCom avec "Hapiness Therapy", il désosse patiemment ceux du film d'arnaque aux retournements de situations inattendues mais "attendues" en fait, qui parsèment le genre et qui pêchent souvent d'un manque de crédibilité et qui remettent en perspective les croyances du spectateur.
Non, ici le seul retournement de situation est cohérent, crédible et ne remet pas cause toute l'histoire du film. Les losers sont des losers. Pas de grands gagnants. Juste la vie, ses aléas, ses emmerdes et sa brutale réalité. Pour autant on ne parlera pas de cinéma naturaliste, tant les personnages et les situations sont bigarrées et "Larger Than Life". Encore que...
Et quel casting mes aïeux ! Du grand art, on touche au sublime en terme d'interprétation. Que ce soit Christian Bale, Bradley Cooper (oh ces Frisettes !), Amy Adams (la bombe du film), Jennifer Lawrence (géniale en furie casse-couilles) ou Jeremy Renner qui n'avait pas été aussi bon depuis longtemps. Un vrai régal ! Évidemment la sexyness du film est pour beaucoup dans la hype et l'atmosphère transgressive du film, apportant son parfum épicé et sensuel. Les 70´s plus sexuelles que les 2010's ? Probablement. Un vent de liberté marqué sépare les 2 époques.
On pourra reprocher des longueurs, le film aurait gagné à être resserré mais on se laisse porter par ces personnages et l'étude de caractères. Du bel ouvrage ! 3,5/5
David O’Russel est aujourd’hui un cinéaste à la réputation très solidement établie alors qu’il ne rentre pas exactement dans les canons de l’Entertainment. A 55 ans, il n’a réalisé que sept films aux scénarios souvent tortueux (hormis « Fighter ») qui ne rentrent dans aucun genre défini. « American bluff » son dernier opus s’inspire de l’opération Abscam menée par le FBI dans les années 70 et 80 pour traquer la corruption qui gangrénait les marchés publics. Son film assez référentiel, situé dans les années 70 navigue entre les univers de Martin Scorsese et des frères Coen. La voix off d’Irving Rosenfeld (Christian Bale) le petit escroc obligé par un agent du FBI (Bradley Cooper) de coopérer à un montage destiné à piéger un édile ambitionnant de relancer le monde du jeu à Atlanta, nous ramène immanquablement aux « Affranchis » de Scorsese (1990) où Ray Liotta petit truand à la gomme nous narrait par le menu son ascension au sein de la mafia. Mais O’Russel n’est pas habité par la dimension mystique parfois grandiloquente qui habite Scorsese ou Coppola et il préfère déflorer ses sujets par le petit bout de la lorgnette s’amusant à moquer les petites manies ou tics de ses personnages, qui les obligent à se surpasser pour parvenir à leurs fins. C’est par ce penchant à la dérision qu’il peut s’apparenter aux frères Coen, les trublions iconoclastes du cinéma américain un peu assagis ces dernières années. Comment ne pas voir dans l’Irving Rosenfeld de Christian Bale le petit frère roublard de Walter Sobchak, l’inénarrable vétéran du Vietnam bougon et soupe au lait de « The Big Lebowski » le chef d’œuvre des frères Coen ? Christian Bale spécialiste du transformisme à l’écran ayant pris 18 kilos pour le rôle, s’est approprié une grande partie des mimiques du génial John Goodman. Idem pour Bradley Cooper dont les obsessions incontrôlées de Richard de Maso l’agent du FBI déjanté sont en droite ligne inspirées, en mode mineur, des fulgurances meurtrières du Tommy de Vito immortalisé par Joe Pesci dans « Les affranchis ». Cette plongée un peu outrancière dans les années 70 a été l’occasion pour O’Russell de convier tous les acteurs qui l’ont accompagné dans ses deux précédents films pour une joyeuse partie de rigolade où chacun pourra se lâcher sur des rôles plus vrais que nature déjà vus dans d’autres grands films. Amy Adams par exemple, déjà présente dans « Fighter » se voit offrir un court mais très marqué, hommage au « Lenny » de Bob Fosse (1975), lors de la présentation de son personnage de stripteaseuse qui est la copie conforme de l’introduction de la sublime Valérie Perrine qui campait Honey la femme le Lenny Bruce s’exhibant devant une assemblée de mâles fatigués mais hypnotisés par le tournoiement des pompons de soie pourpres collés aux tétons de la plantureuse actrice. Même De Niro est de la fête un court instant comme pour apposer son cachet d’authenticité à cet hommage à un cinéma dont il fut le symbole. L’intrigue un peu filandreuse comme souvent chez O’Russel n’a pas la force démonstrative et nerveuse des tragédies opératiques de Scorsese mais les nombreuses diversions qu’il nous offre sur les tourments intérieurs de ses personnages de losers attachants pallient grandement à cette petite faiblesse. On remarquera enfin la jolie prestation choucroutée de Jeremy Renner qui rejoint de la plus joyeuse des manières le clan O’Russel.
Après avoir été placardisé suite à l'échec de «I heart Huckabees», le réal D. O'Russell est revenu en force avec le carton « The fighter » qui l'a replacé dans le paysage hollywoodien. Le méga-carton de «Happiness therapy» lui a permis de signer en toute tranquillité un film d'époque pour un un public adulte avec un budget confortable et une pluie de stars, s'offrant même R. De Niro en guest. Le scénario, vaguement inspiré d'une histoire vraie, n'est qu'un prétexte pour peindre le portrait de persos bien barrés, qui mentent et se mentent entre eux en permanence au sein d'une société en lambeaux. Le contexte 70's lui permet d'appuyer son propos et de looker ses acteurs avec un goût... disons douteux, surtout d'un point de vue capillaire. Le film est aussi émouvant que drôle, mis en scène avec énergie (ah, bon sang ces travellings) et rappelant le M. Scorsese des débuts, nantis d'une direction artistique irréprochable, accompagné d'une BO mortelle et surtout offrant aux acteurs des rôles intenses qui leur permettent de s'éclater (avec un petit bémol toutefois sur S. Whigham qui cabotine un peu trop). La fin laisse un léger goût amer et même si j'ai eu quelques problèmes avec le rythme du film, peut-être à cause de son découpage très rapide, les plans longs n'étant pas légion, ce qui ne l'empêche pas d'être d'une fluidité absolue, voilà un vrai bon film, qui oscille entre les genres pour ne finalement ne ressembler qu'à son auteur, qui continue d'ausculter avec beaucoup d'acuité une société en perdition. Brillant et sublime.
Quelle belle arnaque ! Non, je ne parle pas du film mais de la fin du film très réussie :D En effet, le scénario nous tient en halène jusqu'au bout pour une fin surprenante. Ce thriller rempli d'humour est bien mise en scène avec un très bon casting où chacun joue très bien son rôle. Un film parfaitement réussi.
Le cinéaste américain David O’Russell, déjà connu pour avoir signé les deux réussites Fighter et Happiness Therapy, revient avec American Bluff, une fresque qui se situe entre fiction et réalité, au cœur d’un scandale dans l’Amérique des années soixante-dix. Un évènement mêlant deux escrocs (Christian Bale et Amy Adams) à un agent du FBI (Bradley Cooper) et un homme politique corrompu (Jeremy Renner). Cette intrigue, assez originale, est l’occasion pour le réalisateur de s’amuser des genres et des codes du thriller et d’en faire une œuvre plaisante, drôle aux dialogues fusants et maitrisés. Tous les procédés sont bons pour y arriver. Notamment pour ce qui est du travail ingénieux autour du look des personnages : La calvitie cachée de Bale et les bigoudis pour Cooper entre autres. Malgré un sentiment d’inachevé où l’on a l’impression que le cinéaste se repose un peu sur ses acquis, la reconstitution minutieuse des seventies est tout de même une réussite. Elle passe notamment par la qualité de la mise en scène, aux décors kitchs, mais également par le choix du casting. Chaque prestation est jubilatoire, Bradley Cooper et Jennifer Lawrence en tête, et confirme un certain talent de direction d’acteurs de David O’Russell.
Un an après la comédie dramatique Happiness Therapy, où le drame était bien réussit, David O. Russel revient avec le même casting pratiquement dans American Bluff... Et se film est vraiment bien, il est bluffant ! Le film déborde d'un rythme haletant, avec une superbe mise en scène. Montage, ralentit et travelling sont aussi très bon, mais le plus réussis c'est les casting et les personnages. David Russel réussit parfaitement a liée les liens entre tout les personnages ainsi que de raconter leurs histoire d'une façon parfaite. Mais c'est grâce aussi au casting que le film se déroule à merveille, Christian Bale qui fait sa meilleur interprétation où il a une ressemblance à Tom Cruise dans Tonnerre sous les tropiques. Bradley Cooper est formidable aussi, Amy Adams est incroyable avec sont accent (à quant sont oscar ?) et bien sur... Jennifer Lawrence.. quoi dire sur elle ? 23 ans, 1 oscar, 2 autres nominations... jusqu’où ira t'elle ? Le scénario est peut être le seul point faible... il est pas mauvais loin de là, mais il est pas non plus top, dommage. Finalement, se film est un super divertissement et nous fait passer 2h vraiment bon ! Et ce n'est pas du bluff !