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    American Bluff
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    3,4
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    846 critiques spectateurs

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    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    252 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2014
    Dernier film en date de David O. Russell, réalisateur de l’excellent Fighter et du très remarqué Happiness Therapy, American Bluff fut un joli succès dans les salles obscures et également une autre réussite du réalisateur américain. Un escroc particulièrement brillant, Irving Rosenfeld, et sa belle complice, Sydney Prosser, se retrouvent obligés par un agent du FBI, Richie DiMaso, de nager dans les eaux troubles de la mafia et du pouvoir pour piéger un homme politique corrompu, Carmine Polito. Le piège est risqué, d’autant que l’imprévisible épouse d’Irving, Rosalyn, pourrait bien tous les conduire à leur perte. Après le grand succès d’Happiness Therapy avec ses 236 millions de dollars de recettes mondiales et qui a permit à son actrice principale, Jennifer Lawrence, de décrocher son premier Oscar de la Meilleure actrice à seulement 23 ans, David Russell est revenu, un an plus tard chez nous en France, avec American Bluff, un film d’arnaque se déroulant dans les années 1970. Et le succès du film fut encore plus grand que la précédente réalisation du metteur en scène. Avec plus de 250 millions de dollars de rapporté dans le monde entier pour un budget de 40 millions de dollars, American Bluff fut un carton et est aussi devenu le plus gros succès d’O. Russell aux Etats-Unis avec 150 millions de dollars de gagnés rien que là-bas. Et on ne peut également pas oublier d’évoquer toutes les récompenses qu’il a remporté puisque le film fut sélectionné pour concourir lors de la prestigieuse cérémonie des Oscars et bien évidemment sur toutes les autres qui suivent. Le film eu dix nominations aux Oscars mais n’en rapporta pas un seul, malheureusement pour lui, mais c’est aux Golden Globes qu’il fit un carton en remportant trois statuettes : Meilleure comédie ou comédie musicale, Meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale pour Amy Adams et Meilleure actrice dans un second rôle pour Jennifer Lawrence. Aux BFATA ce fut pareille : Meilleure actrice dans un second rôle pour Jennifer Lawrence, Meilleur scénario orignal et Meilleurs maquillages. American Bluff fut donc un gros succès public, critique aussi malgré quelques avis négatifs, et connu une belle reconnaissance de la part des professionnels du cinéma lors de toutes ces remises de récompenses. Mais bien sûr les récompenses ne font pas la réussite d’un film, c’est plus pour sa promotion et l’argent d’un côté mais c’est aussi pour récompenser toutes les personnes qui ont travaillé dessus, ne l’oublions pas. Avec American Bluff, David O. Russell a choisi le cadre des années 1970 pour nous raconter une histoire vraie qui s’est déroulée à la fin des années 1970 et au début des années 1980 et qui était une opération menée par le FBI nommée « Abscam » pour arrêter toutes les personnalités politique corrompues ainsi que la mafia. Bien sûr le film s’en inspire vaguement et ce n’est pas le côté historique et véridique qu’a voulu nous montrer David O. Russell. American Bluff nous raconte avant tout les histoires, d’amour, d’amitié, de ces personnages entraînés dans cette arnaque pour rouler des politiques corrompus et la mafia. Le film est dans un premier temps assez spécial car il faut réussir à entrer dans l’ambiance très 70s où se côtoient moumoutes chevelues, vêtements flashy, lunettes de toutes les couleurs, les Beatles, America ou encore Elton John. Et dans cette première partie le film nous explique comment on en est arrivé à la scène d’introduction puisque nous effectuons un flashback pour revenir aux origines de cette affaire, sur la rencontre entre les personnages, leurs relations amoureuses, amicales ou moins amicales et le contexte historique dans lequel ils évolues, les années 1970 où la corruption règne en maître ainsi que la mafia. Mais une fois bien rentré dedans, le film nous apparaît plus intéressant dans sa deuxième partie avec la mise en place de l’arnaque sur Carmine Polito, l’homme politique corrompue visé dans un premier temps, avec toutes les péripéties que vivront le protagonistes, comme l’arrivée de la mafia, et toutes les affaires sentimentales et familial. Et j’ai trouvé dans ce film que les personnages étaient la grande réussite du scénario car ils sont tous attachants et déjantés. Et il faut dire qu’O. Russell a su rassembler un casting royal qui comprend des acteurs qui ont au moins tous tourné une fois avec le réalisateur, la « team O. Russell » est quasiment au grand complet avec ses acteurs fétiches. Christian Bale est juste excellent dans le rôle d’Irving Rosenfeld, arnaqueur brillant avec un bide énorme et une coupe de cheveux originale, Bale jouait pour la deuxième fois chez O. Russell après Fighter qui lui a fait remporter l’Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle. Ensuite il y a Bradley Cooper qui joue l’agent du FBI Richie DiMaso, déjanté et avec des frisettes qui lui vont bien, Bradley Cooper jouait dans son deuxième film signé O. Russell après Happiness Therapy qui lui avait valut une nomination à l’Oscar du Meilleur acteur en 2013. Après il y a la séduisante Amy Adams dans le rôle de Sydney Prosser, parfaite et attachante dans le rôle, elle avait déjà joué dans Fighter avec Christian Bale. Mais la meilleure actrice dans ce film c’est bien évidemment Jennifer Lawrence qui livre une de ses meilleures interprétations. Encore multi-récompensée pour son rôle de Rosalyn Rosenfeld, la star d’Hunger Games prouve qu’elle est une grande actrice car pouvant passer d’un blockbuster pour adolescents à un film plus indépendant comme ce fut le cas avec Happiness Therapy qui fut la consécration mais aussi avec American Bluff où elle excelle dans le rôle de la femme légèrement déjanté qui en fait voir de toutes les couleurs à son mari escroc. Et dans ce casting prestigieux nous trouvons également Jeremy Renner, nouveau venu chez David O. Russell, dans le rôle de Carmine Polito qui lui va très bien, surtout la coupe de cheveux, et il y a une petite apparition de Robert de Niro en gangster, qui mieux que lui pour incarner un parrain de la mafia après ses rôles dans Le Parrain, 2ème Partie où il jouait Don Corleone jeune, son personnage de Jimmy Conway dans Les Affranchis de Martin Scorsese ou même Neil McCauley, le grand braqueur et gangster dans Heat de Michael Mann. David O. Russell ne réalise certes pas son meilleur film avec American Bluff mais l’un de ses plus réussit, où il filme des acteurs tous parfaits dans leur rôle, une histoire d’arnaque inégale, avec une première partie plus lente que la deuxième, et l’arnaque en elle même reste assez simple, elle n’est pas comme celle du film L’Arnaque de George Roy Hill. Le film reste prenant grâce à ses acteurs et donc aux personnages, son ambiance des années 1970 et à sa bande-originale pleine de morceaux de ces années là,… bref American Bluff un film de casting, un film de costumes et pleins de couleurs.
    cylon86
    cylon86

    2 510 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2014
    C'est un casting de rêve que nous présente David O'Russell, le tout au service d'une intrigue à base d'arnaque et de mensonges. En effet, à la fin des années 70 (magnifiquement reconstituées avec à la clé de superbes costumes), un agent du FBI ambitieux arrête un couple d'arnaqueurs et les contraint à l'aider à coincer des gros poissons afin de faire décoller sa carrière. Les gros poissons en question étant un maire, d'autres hommes politiques ainsi que des mafieux. Le coup est juteux mais dangereux d'autant plus qu'il faut se faire confiance alors que la manipulation est à son summum. Avec "American Bluff", David O'Russell nous offre un film de qualité qui mêle habilement le glamour avec l'humour. Car si le réalisateur lorgne ici du côté de Scorsese (voix-off, mouvements de caméra habiles, super bande-originale), il ne fait pas dans le pastiche pour autant et s'approprie l'histoire avec la classe et l'humour qu'il faut. Car il faut le dire, le film est drôle, que ce soit par l'énormité de certaines situations (la scène avec De Niro, excellente) ou par celle de ses personnages (en cela, on retiendra surtout un Bradley Cooper déchaîné et hilarant) mais il ne tombe jamais dans la caricature notamment grâce au talent de ses interprètes, que ce soit Christian Bale en arnaqueur (avec bedaine et postiche à la clé !) dépassé par les événements, Amy Adams en séduisante maîtresse, Jeremy Renner en maire enthousiaste manipulé sans s'en rendre compte ou encore Jennifer Lawrence dont la maturité de jeu ne cesse de surprendre. Le résultat escompté fait son effet : on est bluffés et on en redemande !
    Raphaël O
    Raphaël O

    146 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2014
    David O. Russell signe là un très bon film, composé d'un scénario très bien écrit, des décors réalistes et fidèles à l'époque des années 1970, une B.O. entrainante, ainsi qu'un excellent casting.
    Une réussite !
    CDRIX C.
    CDRIX C.

    47 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mai 2015
    Une méga arnaque au casting 4 étoiles. Un Bale bedonnant incroyablement doué. Une Adams aimante, sensible et sexy. Un Cooper permanenté et déphasé. Une Lawrence putassée et féroce. Une sorte d'OCEAN'S ELEVEN dévergondé, très funky, musical, et avec de belles coupes de ch'veux !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 février 2014
    Fort d'un casting cinq étoiles, American Hustle propose un jeu d'échec fort plaisant entre FBI, gangsters de plus ou moins grande ampleur et monde politique. L'intrigue met aux prises des personnages aux caractéristiques et aux tempéraments très marqués dont les interactions constituent la principale qualité du film : après un démarrage relativement classique, les scènes tendues au dénouement incertain s’enchaînent. L'ensemble fait preuve de finesse dans la narration, qui dévoile les desseins des protagonistes tout en conservant une forme d'ambiguïté qui ne manque pas d'alerter le spectateur. C'est une sensation agréable que le suspense généré par des situations inextricables et que l'évolution du scénario puissent prendre le pas sur la violence physique inhérente au genre. Seuls petits regrets, bien que la réalisation soit irréprochable, on ressent finalement assez peu l'ambiance années 70, et Jennifer Lawrence m'a semblé parfois à la limite du sur-jeu. American Hustle reste néanmoins une véritable réussite qui ne manquera pas de trouver son public !
    WalkthisWay
    WalkthisWay

    22 abonnés 670 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 février 2016
    Scorsese est présent à chaque instant dans ce film très bon, l'hommage est réussi, porté par des immenses acteurs.
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    185 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 août 2015
    Je voulais absolument voir ce film. Le casting était impressionnant, la bande annonce donnait un certain rythme qui me plaisait et bien évidemment les 10 nominations aux Oscars 2014. Mais après l'avoir enfin vu au cinéma, un sentiment de déception m'est apparu en sortant. "American Bluff" est le nouveau film de David O. Russel, réalisateur de la perle qu'est "Happiness Therapy". Il met ici en scène une arnaque américaine durant les années 70 et nous présente des personnages hauts en couleurs avec une mise en scène vintage et efficace. Le scénario, original et bien écrit, souffre malheureusement de longueurs abondantes malgré un humour très présent et une narration intéressante. L'histoire se révèle longue et peu riche en retournements dramatiques. Certes de nombreuses séquences sont sous tension ou nous font rire, mais ce n'est qu'assez rarement durant ces 2h20. Mais David O. Russel nous livre une fine et classieuse réalisation, et nous offre de très beaux plans à maintes reprises. Ses plans séquences, plans contre plans et travellings sont très millimétrés et bien organisés. Très bien organisés aussi sont les protagonistes de cette aventure. Christian Bale ("The Dark Knight"), nous livre une très bonne prestation dans son personnage d'Irving Rosenfield, un arnaqueur intelligent, gras du ventre et avec une moumoute. Bradley Cooper ("Limitless") est tout aussi convaincant dans la peau de l'agent Richie DiMaso, de même pour la belle complice Amy Adams ("Big Eyes") en rôle d'amante. Jeremy Renner ("The Immigrant") et Jennifer Lawrence ("Serena"), qui mérite son BAFTA, sont tout aussi exceptionnels dans leurs rôles du maire Carmine Polito et de l'épouse Rosalyn Rosenfield. Robert De Niro ("Les Affranchis") et Michael Peña ("Ant-Man") font aussi parti du casting mais dans des rôles plus secondaires. Nous suivons donc tout ces personnages, charismatiques, fascinants, touchants mais parfois creux pour certains. Leurs costumes et les décors sublimement photographiés et mis en lumière sont quant à eux très représentatifs et s'inscrivent parfaitement pour cette reconstitution kitsch des 70's. La bande originale, mélangeant rock et disco, fait elle aussi un retour d'époque et accompagne justement ce film malheureusement assez lent. Malgré des décors réussis, un casting 5 étoiles, une BO entrainante, un scénario intéressant et une superbe réalisation, c'est bel et bien la longueur et la lenteur qui font que cette œuvre soit assez décevante et quelconque. J'espérais un long-métrage au rythme endiablé et foudroyant mais l'attente était sans doute trop forte.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 février 2014
    Quel bonheur, pourrait-on penser, d'aller voir un film rempli de stars. Si seulement cette joie aurait pu permettre aux spectateurs de ne pas s'ennuyer... Car si le réalisateur arrive à créer une atmosphère assez originale, la sauce qui se veut "déjantée" ne prend qu'à la première (grande) partie du film. En effet, la seconde partie (heureusement plus petite) est un peu chiante, quand on y regarde de plus près. Les seconds rôles (Jennifer Lawrence, Jeremy Renner) sont subliment interprétés. Jusqu'au risque que Christian Bale, Bradley Cooper et Amy Adams deviennent un peu invisibles. Réellement dommage que les longues scènes de dialogue soient inégales et répétitives au maximum. Voici un bel exemple que les "étoiles" d' Hollywood ne nous passionnent pas a chaque fois, et surtout pas à chaque essai. David.O Russell aurait dû patienter avant de rendre ce film à moitié terminé.
    MC4815162342
    MC4815162342

    397 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2014
    American Hustle....hein ouais parce que American Bluff non merci est un bon film, c'est pas LE film de l'année, c'est pas un chef d'oeuvre, contrairement aux deux précédents film de David O. Russell, celui ci est peut être trop long, trop étiré et au final trop fouillis, enfin ça reste totalement compréhensible mais au premier abord on peut trouver ça fouillis, l'histoire est bonne mais est-elle parfaitement mis en scène ? Non je ne pense pas, enfin je trouve qu'il manque quelque chose, une certaine nervosité en plus, un quelque chose en plus pour apporter un vrai ensemble.
    Bref ce n'est pas une bouse infâme loin de là, ça reste très bon, de plus le casting s’éclate à fond, la bande son est extra, la réalisation est bonne, les décors et costumes sont impec, non franchement ça reste très bon sans être le PUTAIN de film que tout le monde attendait.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 février 2014
    American Bluff était l'un des films que j'attendais le plus cette année, non pas parce que l'histoire me plaisait -enfin, elle m’intéressait un minimum quand même- mais parce que j'avais adoré Happiness Therapy du même réalisateur sortie l'année précédente et parce que le casting est en or, ça c'est indiscutable. Finalement, ce long-métrage est le troisième meilleur film de 2013 derrière le film de science-fiction Gravity et le film d'animation La Reine des Neiges : c'est un chef-d'œuvre ! Déjà, je ne m'attendais pas à ce que le scénario soit aussi bien ficelé ! En effet, on remarque qu'il y a un réel travail au niveau de script et de la mise en scène. Bale, Adms, Cooper et Lawrence méritent tout les quatre leur nomination aux Oscars : Christian Bale (Irving Rosenfeld) nous offre d'après moi une des meilleures prestations de sa carrière, Amy Adams (Sydney Prosser) est également parfaite, Bradley Cooper (Richie DiMaso) est comme toujours excellent et Jennifer Lawrence (Rosalyn Rosenfeld) est pour la énième fois à fond dans son rôle. Jeremy Renner (Carmine Polito) est également super. On apprécie aussi le caméo de Robert De Niro. J'ai vraiment accroché avec la bande originale, les chansons sont vraiment cool, agréables. Il y a également une narration utile et très réussie car réfléchie. Difficile de dire dans quels genres se situe American Bluff ; pour moi, c'est une comédie. L'humour est en effet pas mal présente, que ce soit dans les répliques, dans certaines situations ou par le comportement de certains personnages. C'est également un film romantique, d'ailleurs le spoiler: "quatuor amoureux"
    est très approfondie. Enfin, c'est un film policier, et on peut dire qu'il y a une pointe de suspens. Il y a aussi un côté dramatique dans l'histoire avec le destin de certains personnages. En parlant des protagonistes, ces derniers sont -bien que pour la plupart un peu taré- très attachants et parviennent à nous émouvoir (car certains d'entre eux font vraiment pitié). On remarque également que les costumes sont géniaux. Pendant que j'y suis, les décors sont également supers. Qu'on aime ou qu'on aime pas la fin, je ne dirai pas que c'est un véritable "happy end" : spoiler: Rosalyn et Irving font leur vie chacun de leur côté et obtiennent une garde alternée de leur fils, Sydney se met officiellement en couple avec Irving ect... mais Carmine va en prison alors que c'est un homme bon, sa famille est désemparée et Irving perd définitivement sont amitié ; et il ne faut pas oublier que malgré tout ce qu'il a fait, Richie est contraint de vivre dans l'oublie
    . De plus, c'est en partie une histoire vraie ; donc tous ceux qui disent que la fin du film est "trop rose" ont torts, elle l'est même beaucoup moins que celle d'Happiness Therapy. Puisque je les compares, je tiens à dire que je trouve American Bluff et Happiness Therapy totalement égaux. Honnêtement, je savais que j'allais adoré American Bluff, mais pas à ce point là, surtout que d'habitude, les long-métrages ayants pour thème l'arnaque ne sont pas trop ma tasse de thé. Bref, le seul et unique défaut d'American Hustle est le mauvais titre français (ce qui devient de plus en plus fréquent) ; autrement dit, je trouve que ce long-métrage de David O. Russell est un pure chef-d'œuvre, je le conseil vraiment ! J'ai vraiment hâte de découvrir Serena, le prochain film du réalisateur remettant en scène Jennifer Lawrence et Bradley Cooper !
    ChroniqueMécanique
    ChroniqueMécanique

    313 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2014
    Un célèbre adage dit qu'après la pluie vient le beau temps. Et David O. Russell peut confirmer à lui seul la véracité de ce proverbe. Après un début de carrière en dents de scie, où il a réalisé « seulement » quatre films et un documentaire en l'espace de seize ans, le cinéaste new-yorkais a décidé de passer la seconde ces derniers temps et enchaîne désormais les projets à vitesse grand V. C'est simple : on ne l'arrête plus. La preuve, il vient de signer trois longs-métrages en à peine trois ans ! De quoi rendre jaloux Woody Allen ! Après "The Fighter" (sorti début 2011 en France) et "Happiness Therapy" (sorti il y a tout juste un an chez nous), voici donc "American Bluff", à paraitre dans les salles de l'Hexagone le 5 février 2014. Cette boulimie de travail s'explique sûrement par une confiance retrouvée, car ses premiers projets, pas forcément mauvais, s'étaient soit soldés par des échecs ("Flirter avec les embrouilles", "J'adore Huckabees"), soit par des problèmes lors du tournage lui ayant collé une mauvaise réputation (comme sur "Les Rois du Désert" et sa relation ultra-conflictuelle avec la vedette du film George Clooney qu'il avait traînée comme un boulet). Mais après les succès public et critique de ces derniers films (récompensés, à eux deux, par trois Oscars et trois Golden Globes), Russell a retrouvé la forme et l'envie de tourner, et s'affirme sans conteste comme un des réalisateurs les plus en vue du moment. La donne ne devrait pas changer avec "American Bluff", un drame policier machiavélique et endiablé.

    Ce nouvel opus s'inspire très librement d'une drôle d'affaire survenue à la toute fin des années 70 aux États-Unis, un scandale baptisé Abscam, du nom de l'opération alors montée par le FBI. En effet, afin de confondre des politiciens à la recherche de fonds occultes pour financer des travaux dans leurs circonscriptions, des agents fédéraux s'étaient associés à des escrocs notoires. Pour les besoins du scénario, David O. Russell et son co-scénariste Eric Warren Singer (auteur du script de "L'enquête" avec Naomi Watts et Clive Owen) ont décidé de partir de ce fait réel et de s'en servir pour écrire leur propre histoire de fiction. Ainsi, si les personnages présents dans ce film n'ont pas vraiment existé, certains sont directement inspirés par les protagonistes de cette affaire retentissante. Ainsi, l’inénarrable et excellent Christian Bale campe Irving Rosenfeld, un escroc bedonnant doublé d'un menteur patenté, mais terriblement attachant et charismatique. Celui-ci est un spécialiste ès arnaques et magouilles en tous genres, le tout mis au point en compagnie de sa sculpturale maîtresse, Sydney (Amy Adams, impeccable en femme fatale aussi troublante que sibylline). Le jour où ils se font pincer par le jeune et ambitieux agent du FBI Richie DiMaso (Bradley Cooper, tout aussi parfait et investi que ses partenaires de jeu), le couple d'arnaqueurs se voit proposer un marché qu'il ne peut refuser : en échange de leur libération, ils doivent aider Richie, préoccupé par le fait d'obtenir ses galons en confondant la criminalité en col blanc, à monter un coup de bluff titanesque pour coincer des politiciens véreux...

    Comme tout bon film d'arnaqueurs qui se respecte, "American Bluff" est une partie d'échecs où, tout à tour, chaque personnage est roi puis pion. Sur ce grand damier où tout le monde manipule tout le monde, on retrouve avec un plaisir non dissimulé une pléiade d'acteurs en forme kasparovienne. Aux côtés de Bale, Adams et Cooper, Jeremy Renner en maire sympathique, et Jennifer Lawrence en tête-à-claques écervelée, ne sont pas en reste non plus. Chacun de leurs coups nous met mat. Sans compter la très plaisante apparition en forme de clin d’œil d'une star des légendaires films de mafieux... Car American Bluff est avant tout un film d'acteurs tant les personnages qui le composent sont complexes et riches. Jusqu'aux seconds rôles, ceux-ci sont élaborés avec une grande finesse psychologique les rendant aussi authentiques que fascinants. Le scénario, malin et extrêmement dense, s'intéresse bien plus aux protagonistes de l'histoire qu'aux tenants et aux aboutissants de cette affaire politico-policière. On a donc là des personnages à la fois attachants et déchirants, prêt à tout pour se réinventer car déçus par leurs vies, leurs choix ; à la recherche d'une nouvelle façon d'aimer et de s'aimer. Dans ce grand jeu de dupes et d'envie de réellement exister, aucun d'entre eux n'est tout blanc ou tout noir, mais profondément gris. Et une nouvelle fois, l'interprète de l'homme-chauve souris dans les derniers "Batman" de Christopher Nolan prouve son incroyable talent dans le domaine de la transformation physique. Connu pour avoir perdu beaucoup de poids pour "The Machinist" ou "The Fighter", Christian Bale prend cette fois-ci du gras. Le film s'ouvre d'ailleurs sous son bide gonflé et sa calvitie prononcée, le tout sans prothèse s'il vous plaît !

    Côté mise en scène, Russell joue à fond la carte de l'esthétique 70's en donnant une importance grandissime aux décors, à l'éclairage et aux costumes. Il stylise sa réalisation, souvent ornée de plans fluides à la steadycam, mais sans non plus sombrer dans l'esbroufe, et joue habilement avec les clichés et codes de l'époque, notamment par le biais d'une B.O omniprésente agrémentée des tubes de Sinatra, Tom Jones, Donna Summers, les Bee Gees, Santana, ou encore de Paul McCartney (pour une scène mémorable de Jennifer Lawrence en ménagère déchaînée). De toute façon, la mise en scène de Russell a déjà quelque chose de musical en elle, de savamment orchestré. Le cinéaste n'hésite pas non plus à découper sa narration à travers une multiplication des points de vue très intéressante (il n'y a pas qu'une mais plusieurs voix-off comptant l'histoire et les faits se déroulant sous nos yeux) et un montage de qualité très rythmé sans être non plus épileptique. Quant aux dialogues, ils sont ciselés et enlevés, les joutes verbales particulièrement drôles et la dérision sont au rendez-vous ; on rigole donc beaucoup, "American Bluff" pouvant presque se voir comme une comédie complètement folle.

    Ce film parlant aussi bien d'amour que d'amitié, de mensonges que de rédemptions, est servi par de grands acteurs au diapason d'un scénario plein de bonnes surprises et de suspense. "American Bluff" ne se prend jamais au sérieux, offre un divertissement particulièrement jouissif, et devrait rejoindre, au Panthéon des meilleurs films d'arnaques, "Comment voler un million de dollars" de William Wyler, "Arrête-moi si tu peux" de Spielberg, "Les Arnaqueurs" de Stephen Frears, et le superbe "L'Arnaque" avec Paul Newman et Robert Redford. Assurément le meilleur coup de bluff de ce tout début d'année 2014 !

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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 8 février 2014
    "Un film un peu trop ambitieux", voilà ce qui me reste d'American Bluff.
    On sent bien trop les influences de Casino ou des Affranchis. Sauf que là où Scorsese arrivait à faire des films de près de 3h avec une majorité de dialogues, David O. Rusell s'enfonce dans une mise en scène bien trop étirée, à la limite de l'ennui. On sent le travail derrière, mais rien ne prend vraiment. Ni la psychologie des personnages - un peu trop caricaturaux - ni le scénario, qui n'arrive jamais à décoller. Un film qui ne mérite pas sa place aux Oscars 2014 ... et si c'est ce qu'on a de mieux à proposer aux spectateurs, il serait temps de s'inquiéter.
    moket
    moket

    524 abonnés 4 329 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2023
    Une belle reconstitution des seventies pour un thriller passionnant peuplé de personnages exubérants interprétés par des acteurs géniaux. Christian Bale est égal à lui-même : parfait ! Bradley Cooper et Jennifer Lawrence sont complètement fous. Les dialogues sont brillants et incisifs, le scénario captivant bien qu'un peu ronronnant par moments. Un excellent film d'arnaque qui joue et se joue des codes du genre.
    tixou0
    tixou0

    698 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 février 2014
    "American Bluff" ? Mauvaise "traduction" : le titre original est plus parlant, "American Hustle" (c'est-à-dire : bousculade à l'américaine). A l'usage d'ailleurs, plutôt même "American Scrambling", et "American Boring", aussi..
    Ce n'est pas UNE histoire à laquelle s'intéresse David O. Russell, mais DES histoires plurielles qu'il met en scène, même s'il y a un "fil rouge" (comment le FBI cherche à piéger des politiciens véreux, grâce à l'expertise d'un couple d'escrocs, Irving Rosenfeld, et sa maîtresse), tiré de faits réels s'étant déroulés vers la fin des seventies.
    Le (co)scénariste/réalisateur met 30 minutes à installer ses personnages principaux - ce qui est déjà bien long. Reste environ 1 h 45 de film, où intrigues, et sous-intrigues (surtout sentimentalo-sexuelles), ces dernières sans intérêt identifiable pour la dynamique générale, vont se nouer, s'enchaîner (voire se déchaîner) dans un brouillage total ("scrambling"), où les personnages secondaires vont entrer et sortir, sans cohérence (voire dans la confusion).... 2 h 18 au total, où, perdant la logique des péripéties en route, on s'ennuie rapidement ("boring"). Tout en étant (paradoxe !) certain de la position finale des personnages !
    Il y a de nombreux bouts de quelque chose qui sont percutants, bien troussés, des scènes à sauver - d'ailleurs parfaitement isolables ! Ainsi de la détonante "explication" entre l'épouse d'Irving, Rosalyn, et sa maîtresse, dans les toilettes du casino. Ou, dans un registre bien différent, "l'explication" de Rosalyn avec un des premiers fours à micro-ondes....
    Le casting est épatant, certes, mais cela ne peut faire, en soi, la réussite d'un film ! A distinguer surtout : Jennifer Lawrence, la blonde Rosalyn (une pouffe de compétition, plus subtile cependant qu'au premier abord), et Amy Adams, la rousse Sydney/Edith, en fausse aristocrate anglaise et maîtresse d'Irving (alias Christian Bale - avec 20 kgs de surcharge pondérale).
    Jennifer Lawrence avait obtenu l'année dernière un Oscar de la Meilleure actrice pour sa prestation remarquée dans "Happiness Therapy", d'un certain David O. Russell. Elle retrouve Bradley Cooper (ici en Richie DiMaso, agent fédéral) dans un film ayant de bonnes chances pour les Oscars de début mars prochain !
    Pour autant, relisant mes impressions de l'année dernière, je retrouve avec cet "American Bluff" les mêmes défauts que pour "Happiness Therapy" : longueurs, délayages, rythme mollasson.... Peut-être une habitude chez le réalisateur ? N'ai vu (outre "Les Rois du Désert", en 1999), que ces deux films-là dans la filmo de Russell....
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 6 mars 2019
    Malgré un très bon casting "American bluff", ne suffit pas à accrocher le spectateur. Le scénario confus, donne une impression désordonné. Un peu trop de parlotte rend le film interminable. C'est dommage car les acteurs nous offres vraiment une bonne prestation, mais hélas, l'ensemble se révèle trop mous et trop long.
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