Derniers Avis sur Police protection

Bon, Godfrey Ho on connait, il a une réputation de réalisateur nanar par excellence. Si sa filmo imposante compte beaucoup de nullité, force est de constater que parfois, niveau action pas prise de tête et joyeusement rétro, il y a des trucs sympas à découvrir, comme ce Police Protection, qui a donné lieu semble-t-il à pas mal de suite.
Franchement l’ensemble n’est pas génial, mais ça reste suffisamment efficace pour ne pas ennuyer. Godfrey Ho propose un métrage rythmé, avec de l’action, et, même si certaines scènes sont parfois un poil brouillon et un peu trop riches en effets de style, le résultat est plutôt convaincant. De bons combats, des fusillades qui offrent des effets sanglants, c’est assez lisible et sans être des sommités, j’ai trouvé qu’à ce niveau-là on en a pour son argent. D’autant que Ho propose une réalisation plutôt professionnelle, et que les actrices assurent. Ces dernières évidemment sont l’atout charme du film, à la fois sexy et musclées, et sans offrir un jeu d’actrices très affirmé avec des personnages plutôt passe-partout (quoique !), elles sont entrainantes, très pros. On notera la présence d’ailleurs de la récurrente de Godfrey Ho, Moon Lee, actrice d’action plutôt sympa en général, et celle, bien plus discrète, de Mike Abbott !
Le scénario vaut ce qu’il vaut. Une histoire musclée, sanglante, assez basique mais qui fonctionne et n’est pas si invraisemblables ou ridicule qu’une autre. Surtout c’est appréciable chez Ho d’avoir une narration correcte, lisible, de rester assez sérieux, et d’avoir un rythme entrainant. Je dirai même parfois que c’est survolté, et que le film ne prend pas toujours le temps de se poser un peu pour donner plus de relief à cette histoire qui reste cependant d’une efficacité certaine.
Sinon décors et photographie sont évidemment très limités, le film ayant un budget ric-rac, mais la relative qualité du reste fait qu’on ne ressent pas cette lacune pourtant manifeste !
Pour ma part je n’attendais vraiment pas grand-chose de ce métrage, et je me suis retrouvé devant une honorable série B sans le sou. Réservé certes aux amateurs du genre, mais comme quoi, parfois un réalisateur décrié et opportuniste peut livrer quelque chose de plus intéressant que prévu. 3.