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Backpacker
77 abonnés
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5,0
Publiée le 24 octobre 2006
Répliques saignantes et cinglantes, suspense soutenu, atmosphère glauque et étrange à souhait, humour au vitriol, cynisme et causticité exacerbés,... On se régale devant un tel spectacle, magistralement incarné par une brochette impressionnante de grands comédiens. Et en guise de cerise sur le gâteau, une fin surprenante qui écrase toutes nos certitudes passées... Encore un chef-d'oeuvre du grand Michel Deville.
Purement ludique, "Le paltoquet" est un exercice de style visuel et narratif assez jouissif. Plaisir des mots, des voix (7 comédiens virtuoses) et du jeu. Deville, éternel laborantin, livre ici un cinéma libéré de toute contingence et de toute nécessité. Aérien et espiègle, il nous fait partager le plaisir du jeu (à condition d'accepter son inconséquente légèreté). A noter un concept de décor-plateau qui annonce celui de "Dogville" de Lars Von Trier - en moins brechtien.
Je recommande le dernier des quatre volumes consacrés à la carrière de Michel Deville, où apparaît ce chef-d’œuvre du 7e art Avec une pléiade d’acteurs, dont Jeanne Moreau en tenancière ronchonne d’un café improbable, et Michel Piccoli son factotum. Fanny Ardant, fatale, énigmatique, ravissante, y tient tête à Jean Yann, Richard Bohringer, Claude Piéplu, Philippe Léotard et Daniel Auteuil. Un homme est mort, et les suspects se comptent à la pelle. Au jeu du chat et de la souris, Michel Deville excelle dans une théâtralité magnifique, pour une histoire aux dialogues dont on ne se lasse pas. Pour en savoir plus
Un film passionnant de plus dans l’œuvre de ce créateur à part qu’est Michel Deville. Avec une distribution étourdissante (Michel Piccoli, Jeanne Moreau, Fanny Ardant, Philippe Léotard, Richard Bohringer, Claude Piéplu et Jean Yanne) dont il est impossible de distinguer un seul des participants tant ils sont tous impeccables, l’auteur brode une fantaisie policière prétexte dans un univers aride et monochrome qui rappelle celui d’une scène de théâtre… On sait que du théâtre au rêve, il y a le point commun de « l’autre scène », celle de l’inconscient freudien qui vient régler ce ballet cadencé sur des musiques de Janacek et de Dvorak. La fin vient apporter une conclusion inattendue mais qui est pourtant la seule logique et la seule possible, seul le rêve pouvant unir tous les éléments précédents. Un chef-d’œuvre d’humour et de virtuosité technique avec, comme toujours chez Deville, une esthétique raffinée et une direction d’acteurs parfaite.
"Le Paltoquet", c'est une réunion d'acteurs dont les carrières respectives connaissent alors des trajectoires diverses. Dans les années 80, Jean Yanne, Claude Piéplu, Jeanne Moreau, Michel Piccoli, acteurs vedettes des deux décennies précédentes, voyaient leur succès diminuer comme peau de chagrin. Bien que Jean Yanne conservait encore un peu les faveurs du public suite au gros succès qu'il avait connu quatre ans plus tôt avec "Deux heures moins le quart avant Jésus Christ". Alors que les autres, voyaient leur succès décoller. L'un des défis pour Michel Deville était alors d'accorder autant d'importance à ces anciens acteurs vedettes qu'aux acteurs vedettes du moment. "Le Paltoquet", c'est aussi une superbe mise en abîme qui voit huit personnes se retrouver tous les soirs dans le même bar. Les tenanciers au comptoir, quatre hommes qui jouent au bridge, une femme mystérieuse toujours un peu en retrait et souvent allongée dans un hamac blanc et un commissaire de police. Dans ce huis-clos qui pour moi, est quand même un joli modèle du genre, chaque personnage a un thème musical l'accompagnant. Ajoutons à cela de bonne saillies d'humour noir, de cynisme et parfois de cruauté. Plus des dialogues superbement écrits et prononcés avec régal par un casting hors-pair au milieu duquel seul Daniel Auteuil fait figure d'intrus. Les autres étant excellents. Avec une mention spéciale pour Jean Yanne et Claude Piéplu. Et, pour ne rien gâcher, c'est très propre techniquement esthétiquement. Voilà qui confère à ce "Paltoquet" un statut de petite pépite du cinéma français. Et il serait bon de dépoussiérer cette pépite.
Au début, je n'accrochais pas du tout. Creux, verbeux, prétentieux et complètement vide au niveau de l'action : en un mot, gonflant. Et puis, sans que cela soit d'ailleurs réellement perceptible, le film trouve son rythme, et ce qui nous agaçait tant au début finit presque par nous séduire, le résultat, insolite, n'en étant pas moins franchement original et surprenant. Il faut dire que la maîtrise technique de Michel Deville est pour beaucoup dans la relative réussite de l'entreprise, parvenant ainsi à tirer vers le haut cette vraie-fausse enquête policière se déroulant presque intégralement en huit-clos et faisant la part belle aux jeux de mots les plus improbables, le tout avec un certain succès. Côté casting, c'est en revanche très inégal, Fanny Ardant n'étant pas loin de l'insupportable tandis que Claude Piéplu et surtout Jean Yanne apparaissent assez nettement au-dessus de tout le monde. Bref, voilà une œuvre qui ne plaira certainement pas à tout le monde, mais qui, à condition d'être sensible à ce genre de qualités, peut valoir le détour.
Deville a du talent pour créer des atmosphères, ici c'est un coup de maitre, il nous fait rentrer aisément dans un univers unique (et pour cause) avec un luxe d'éconnomie. L'autre point fort du film, les acteurs bétons qui exploitent avec bonheur des dialogues incisifs si particuliers. Un conseil ne pas raté la fin sinon vous ne comprendrez rien au pourquoi du film.
Michel Deville pousse ici son goût pour le jeu et l’artifice dans ses ultimes retranchements : véritable tour de force formel, ce huis-clos mental et ludique est savoureux. On se régale de ces dialogues poético-comiques, de cette langue triturée et de ces personnages truculents. Le film est aussi une magnifique leçon de mise en scène : Deville use de la syntaxe cinématographique comme un poète le fait de sa langue. Sans oublier les comédiens, tous en apesanteur. Certes, ce "Paltoquet" ne provoque pas les remous profonds propres aux grands films du cinéaste, mais le divertissement est virevoltant et jubilatoire.
"Le paltoquet" a l'aspect d'une pièce de théatre et est excellemment dialogué. Mais son cadre restreint étouffe quelque peu le récit. Un bon "Deville" mais il ne fait pas partie de ses meilleurs films selon moi.
Malgré son exceptionnelle distribution, Le Paltoquet est un échec. Michel Deville tente là un exercice de style plutôt risqué, son film s'apparente en effet à du théâtre filmé. Résultat, l'ensemble est plat et redondant.
Un immence hangar, décor glacé et unique du film, figure un bistrot. Des habitués y jouent aux cartes sous l'oeil de la patronne et du Paltoquet, le serveur méprisé par tout le monde pour on ne sait quelle raison. Dans cette configuration étrange et irréaliste, Michel Deville ébauche une énigme policière théatrale dont l'intérêt repose moins sur son contenu, secondaire en définitive, que sur le formalisme de la mise en scène et l'extravagance des protagonistes. Le commissaire qu'interprète Jean Yanne mène l'enquête pour découvrir parmi les clients du bar, auxquels s'ajoute une mystérieuse et sensuelle jeune femme, l'assassin d'un type. Le minimalisme du décor et des personnages (on ne connait d'eux que leur profession qui leur sert de nom), le langage singulier de ceux-ci, en forme de sarcasmes et de boutades incongrues, définissent un étonnant et cocasse exercice de style. Michel Deville se livre à une sorte de cluedo malicieux, ludique, mais d'une certaine façon assez superficiel. On sera plus sensible à l'élégance de la mise en scène, à sa précision, à sa musicalité. Les comédiens semblent s'amuser dans des rôles de composition, de pur divertissement et forment un groupe complice.
Un petit chef-d’œuvre servi par une magnifique brochette d'acteurs et des dialogues savoureux, dans un décor minimaliste. A ne pas rater si vous avez l'occasion de le voir !
1( ans avant dogville de Lars Von Trier....Deville réalise ce huit clos dans un hanger. c'est austère et il faut rentré un peu dedant pour apprécier le film. Je n'ai pas compris la fin, ce qui m'a géné dans la compréhension du film....