Galvanisé par son aura obtenu avec son précédent « opus », Gareth Evans a voulu nous en mettre plein la vue. « Cette fois, vous allez en avoir pour votre argent ! », s’est-il de toute évidence dit. Alors, pour ce faire, il a choisi de prendre le contre pied systématique de tout ce qui avait fait le succès mérité de « The Raid 1 ». Hélas, ce choix est contre productif : on régurgite ce trop plein de machoires arrachées, de crânes fracassés, de bides éventrées, et autres petits inconvénients usuels du monde « Raidien ». Encore abasourdi par une bande-son tonitruante, on est en plus hébété par les circonvolutions tarabiscottées de l’intrigue. Autant le premier opus était efficace par la sobriété de son scénario, de ses dialogues et cascades, par l’aspect confiné des lieux de castagne (H.L.M. uniquement), autant ce second opus semble péter de partout en raison de la profusion volubiles des dialogues, de son intrigue interminable, (une heure de plus que le 1er !), par la débauche quantitative et géographique de ses scènes de castagnes (dans la rue, la boue, un champ de canne, en voiture, en métro, en appart !!!), et surtout par la multiplicité des protagonistes principaux (une douzaine, Obama, pardon, au bas mot…). Certes, l’exceptionnelle qualité des chorégraphies martiales, et de la technique cinématographique (plans, montage) reste toujours au rendez-vous, mais on ressort de l’expérience avec la tête qui vibre comme un compteur à gaz, et le bidou qui gargouille, prêt à tout renvoyer. Le mieux, c’est l’ennemi du bien, Evans devrait se coller ça sur le front !