Un sujet original, un casting de jeunes comédiens très réussi, une belle mise en scène. Le film a reçu le Prix du public au festival PREMIERS PLANS d'Angers, une référence.
Parcours initiatique d'une jeune souris qui, au sortir de l'adolescence, se retrouve embringuée dans le militantisme politique puis dans des mouvements toujours plus radicaux. En tentant de justifier ce long cheminent vers des radicalités toujours plus nombreuses, la réalisatrice banalise son propos et fait de la jeunesse un vivier d'agités du bocal prêts à tout pour sortir des sentiers battus et ne pas vivre comme leurs vioques.
Audrey vit dans une petite ville, dans un milieu modeste. Elle a une meilleure amie, Nanou, et un petit copain. Elle a son bac, pas Nanou. Elle part à la fac, en ville. Là, elle découvre un autre monde… Film social (on a rarement aussi bien senti ce que signifient les différences de classes sociales), film politique jusque dans ses impasses (ici, le portrait du Che Guevara est sous verre et on repeint le local de la CGT en noir), portrait sensible de jeunes gens d'aujourd'hui (et notamment de ceux que l'on voit aux abords des gares avec leurs chiens), portrait tout court d'une jeune fille à la fois lumineuse et opaque, Les Lendemains est tout cela à la fois. Les scènes sonnent justes, les acteurs aussi (Pauline Parigot est impressionnante en Audrey, mais ils sont tous excellents) et Les Lendemains finit par résonner puissamment dans un paysage cinématographique qui aborde rarement ces réalités là.
es lendemains, premier film de Bénédicte Pagnot, est un film modeste.
Modeste dans son propos : Audrey est une jeune fille sans histoire, qui vient d'avoir son bac, et qui part en fac à Rennes. Elle rencontre des squatters, et partage leur expérience, de plus en plus radicale.
Dans la première partie, Audrey a les cheveux longs et un magnifique sourire. Elle regarde le monde avec un regard qui est encore émerveillé. Dans la seconde partie, elle a les cheveux courts, et son regard s'obscurcit à mesure qu'elle entre en action.
Les lendemains est aussi un film modeste dans ses moyens : une mise en scène sensible, très proche des acteurs, mais sans esbrouffe, un montage ressérré, des décors quelconques. Tout dans le film respire l'économie de moyens, mais aussi la profondeur de réflexion, l'attention aux.... la suite ici :
Ca fait du bien de voir des premiers films comme ça, et de sortir un peu du cinéma français conventionel (ou plutôt du cinéma Parisien) . Pauline Parigot est parfaite, à voir absolument !