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Emile Strogonoff
45 abonnés
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3,0
Publiée le 17 avril 2013
Parcours initiatique d'une jeune souris qui, au sortir de l'adolescence, se retrouve embringuée dans le militantisme politique puis dans des mouvements toujours plus radicaux. En tentant de justifier ce long cheminent vers des radicalités toujours plus nombreuses, la réalisatrice banalise son propos et fait de la jeunesse un vivier d'agités du bocal prêts à tout pour sortir des sentiers battus et ne pas vivre comme leurs vioques.
La jeune réalisatrice ne campe pas la dérive inexorable de son héroïne avec angélisme ni apitoiement. Elle montre aussi combien les illusions sont compliquées à se concrétiser, qu’elles sont souvent l’apanage des plus éduqués et des plus nantis. La colocataire d’Audrey est une fille gâtée, avec des parents riches et engagés et, quand elle rejoint le squat par nécessité, Audrey est la seule à exercer un petit boulot, ses amis vivant de vols et de divers subsides. Il y a bien sûr quelque chose qui relève du déterminisme social, mais celui-ci s’exacerbe dans la période de crise dans laquelle le film s’inscrit. On pourrait dire d’Audrey qu’elle incarne les années d’adolescence de sa ‘grande sœur’, Mona, la vagabonde morte de froid de Sans toit ni loi (Agnès Varda en 1985). Le film met donc en scène de manière factuelle et frontale, sans psychologie ni explications, le processus inéluctable d’un dérèglement dont on mesure, dans une tension croissante, que l’issue ne pourra en être que dramatique. Avec sobriété et justesse, Bénédicte Pagnot ne pratique jamais la surenchère ni la facilité. Dans son implacabilité, le constat est terrifiant puisqu’il entérine l’absence des échappatoires, l’inutilité des utopies et la stérilité accablante des luttes.
es lendemains, premier film de Bénédicte Pagnot, est un film modeste.
Modeste dans son propos : Audrey est une jeune fille sans histoire, qui vient d'avoir son bac, et qui part en fac à Rennes. Elle rencontre des squatters, et partage leur expérience, de plus en plus radicale.
Dans la première partie, Audrey a les cheveux longs et un magnifique sourire. Elle regarde le monde avec un regard qui est encore émerveillé. Dans la seconde partie, elle a les cheveux courts, et son regard s'obscurcit à mesure qu'elle entre en action.
Les lendemains est aussi un film modeste dans ses moyens : une mise en scène sensible, très proche des acteurs, mais sans esbrouffe, un montage ressérré, des décors quelconques. Tout dans le film respire l'économie de moyens, mais aussi la profondeur de réflexion, l'attention aux.... la suite ici :
Le film commence en suivant deux amies à la veille des résultats du bac mais ne va bientot s'intéresser qu'au parcours d'Audrey, jeune fille bien sous tout rapports, mais que différents déceptions sentimentales et familiales va conduire à se construire en marge et entouré d'autres personnages tout autant réfractaires à l'ordre établi. Sur un ton sobre, sans psychologie, la réalisatrice fait le portrait d'une part de la jeunesse aux horizons obstrués qu'elle filme avec compréhension. C'est tendu, émouvant, parfois léger, parfois grave. Le film ne juge pas mais montre une société, et là est le drame, qui n'offre pas d'alternative au système en vigueur et sur lequel s'échouent les utopies... La jeune actrice Pauline Parigot, parfaite, fait penser à Sandrine Bonnaire dans ce film qui rappelle également l'oeuvre de Pialat.
L'affiche donne envie, elle est belle. Et à vrai dire, le début est prometteur, les acteurs et Pauline Parigot en tête sont superbes. Mais, où sont les enjeux ? Certaines scènes pattinent, n'aboutissant à rien ou presque. Alors, très vite, l'ennui s'installe : j'ai vu quatre personnes quitter la salle de projection... A vouloir trop pousser la subtilité, on en quitte l'essence pour se diriger vers autre chose (éventuellement la salle de sortie^^)
Eh bien ce n'est pas si mal ce film ! Au début, ça fait peur : la caméra, le cadre, on est en plein amateurisme. Et peu à peu on est sensible à cette histoire. Malheureusement, au bout d'une heure, on souffre un peu et on décroche. On ne parvient plus à s'identifier totalement. Mais le trajet de l'héroïne est intéressant.
Superbe film sur la jeunesse engagée et l’extrémisme qui pousse à bien des folies ! C'est cru, poignant, hyper réaliste et franchement malgré quelques longueurs ce n'est pas mal du tout. Les jeunes acteurs sont incroyablement justes et on s'y croirait... et ça fout la trouille !! Un beau film profond et intelligent !
Audrey vit dans une petite ville, dans un milieu modeste. Elle a une meilleure amie, Nanou, et un petit copain. Elle a son bac, pas Nanou. Elle part à la fac, en ville. Là, elle découvre un autre monde… Film social (on a rarement aussi bien senti ce que signifient les différences de classes sociales), film politique jusque dans ses impasses (ici, le portrait du Che Guevara est sous verre et on repeint le local de la CGT en noir), portrait sensible de jeunes gens d'aujourd'hui (et notamment de ceux que l'on voit aux abords des gares avec leurs chiens), portrait tout court d'une jeune fille à la fois lumineuse et opaque, Les Lendemains est tout cela à la fois. Les scènes sonnent justes, les acteurs aussi (Pauline Parigot est impressionnante en Audrey, mais ils sont tous excellents) et Les Lendemains finit par résonner puissamment dans un paysage cinématographique qui aborde rarement ces réalités là.
Ce n'est pas du tout mon style de film, mais j'ai tout de même aimé. On sent bien les inquiétudes, les désespoir et surtout le changement de Audrey, la héroïne, incarnée par Pauline Parigot, qui débute dans le cinéma. Ce genre de film est à encourager, plutôt que de cracher dessus ! ( je ne nommerai personne...)
Ca fait du bien de voir des premiers films comme ça, et de sortir un peu du cinéma français conventionel (ou plutôt du cinéma Parisien) . Pauline Parigot est parfaite, à voir absolument !
Au départ : sujet intéressant, question du chômage et du militantisme politique. Mais on se rend compte à la fin du film (si vous n'êtes pas sortit avant : chapeau!) que tout n'est fait que de clichés parsemés de stéréotypes navrants. Les squatteurs avec leur chien, le père au chômage, la colloc bobo. L'histoire sonne faux, les personnages aussi, et la qualité du jeu d'acteur est on ne peut plus médiocre. Pauline Parigot, qui signe ici son premier film, est peu crédible, plate, sans charme et malheureusement sans talent. L'affiche donne pourtant envie, mais une fois que cette actrice apparaît à l'écran on est déçu : aucune aura, aucune originalité rien! A fuir à tout prix, si vous voulez éviter de perdre votre temps et votre argent.
J'ai beaucoup aimé ce film, qui suit le regard d'une jeune fille complètement apolitique au départ. On voit de façon sensible mais non appuyé comment sa conscience se construit et s'ouvre au monde, quand elle quitte son univers protégé (son école, sa famille, son copain, sa copine). Les acteurs sont tous très bons. Les personnages ont tous une vraie personnalité dessinée de façon subtile. Les dialogues sont excellents. La fin est plus faible, c'est dommage. Bravo.