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Jérémie
148 abonnés
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4,0
Publiée le 16 février 2015
Ah que j'aime ce genre de film, laissant place à l'interprétation et à la réflexion personnelle. Sur le thème de l'infidélité, on est à face à un pur thriller, où un seul type de public est visé, les amateurs de films psychologiques.
Le film est filmé d'une manière étonnante, le scénario est inédite lui aussi. Jake est tout simplement magique (il enchaine les excellents films pour le plaisir de nos yeux).
C'est du grand thriller, avec tout de même quelques incohérences, mais la plupart des choses sont maitrisées spoiler: (les scènes où plusieurs personnalités du schizophrène s'emmêlent et celle où sa femme est confronté à l'autre lui (Anthony))
Très bien interprété, mis en scène et joué, j'ai adoré du début jusqu'à la fin. Les dialogues, la véracité, et la profondeur de ceux-ci sont restés gravés dans ma mémoire (le fameux "C'est un schéma, qui se répète, etc."
Les seuls bémols, qui lui font perdre son étoile, sont le thème de fond, qui reste une simple histoire d'infidélité et spoiler: ces histoires et vues des araignées, qui même si elles rappellent, selon moi, tous ses tracas et ses infidélités, comme s'il s'agissait de sa hantise ne sont pas assez exploités.
spoiler: Ce que j'ai aimé par contre, c'est tout ce déroulement, où Adam, par sa peur de sa vie de famille, s'enferme sur lui même et créé un personnage fictif, sans attache, où ces deux personnages se complètent totalement. Tout le film suit ce fil conducteur jusqu'à ce que s'affronte les deux parties de lui même, jusqu'à ce qu'Adam se rende compte qu'ils ne forment qu'un.
Jake Gyllenhall repasse à nouveau devant la caméra de Villeneuve après Prisoners, véritable thriller aussi noir qu'efficace sorti l'année dernière, pour Enemy, une œuvre inattendue et tout aussi fascinante, bien que radicalement différente de la précédente. Dans ce dernier, Villeneuve semble avoir délaissé certains des éléments qui avaient forgé le succès de ses films antérieurs, à savoir une intrigue diaboliquement prenante. Alors que Prisoners était un film mettant à rude épreuve nos nerfs, Enemy s'impose davantage comme une œuvre sensorielle, nous propulsant dans un monde étrange et onirique, qui mêlerait le réel au surnaturel sans les dissocier l'un de l'autre. En effet, ici les personnages plongés dans une profonde solitude évoluent au sein d'une ville qui prend vite un caractère abstrait et angoissant, un Toronto construit tout en hauteur emprisonnant les personnages par ces immenses tours de béton entre lesquelles rodent d'étranges créatures, des araignées géantes détentrices d'un secret qui ne nous sera jamais dévoilé. Car si l'intrigue peut paraître simple au premier abord et la narration linéaire, le film pose un certain nombre d'interrogations qui laisseront le spectateur dans l'ombre du doute et de l'interprétation. Formellement, Enemy est en tout point réussi : éclairé à la lumière de Nicolas Bolduc, le film est plongé dans une atmosphère jaunâtre qui confère au climat général un caractère apocalyptique et qui maintient le spectateur en état de profond malaise. La caméra de Villeneuve lente et posée, parvient magistralement à capter l'ambiance de ces lieux (de long couloirs sombres et infinies, des motels miteux, des appartement ultra stylisés avec vue imprenable sur la ville) qui reflètent l'état d'esprit dérangé du personnage principal. Un film Cronenbergien en somme, où dans Crash (1996) l'on retrouvait cette même fascination à filmer un univers urbain, un Toronto de béton et de verre baignant dans une atmosphère mystérieuse et charnelle. Mais le film de Villeneuve ne s'impose pas comme un simple exercice de style vain et prétentieux, c'est un film qui lorsqu'on en sort, déboussole, interroge et continue de nous hanter encore un certain temps après son visionnage. Une œuvre étrange qui n'est pas là pour complaire au spectateur, à nous de faire l'effort d'accepter et de se laisser embarquer pour le trip qu'est Enemy.
Déroutant, troublant, pertubant, un ovni. Pleins de qualificatif pour décrire ce film un peu long malgré ses 1h27 mais bon avec peu de dialogue difficile de penser autre chose. Je n'avais pas compris le rôle de l'araignée et la toute fin du film m'a laissé pantois. Film psychologique mais je suis resté jusqu'au bout parce que Denis Villeneuve est un super réal, parce que Jake Gyllenhaal est juste génial et parce que j'ai encore le film en tête donc forcément un bon film.
Denis Villeneuve fait de nouveau équipe avec Jake Gyllenhaal pour ce thriller sur fond de maladie psychiatrique, thème qui a donné lieu à quelques uns des plus grands films qui soit (One Flew Over the Cuckoo's Nest, The Machinist, Shutter Island). Et celui-ci pourrait bien en faire partie car on se retrouve scotché du début à la fin devant ce scénario millimétré où le déroulement de l'intrigue est implacable. Le film est terriblement tendu, crispant, le tout est excellemment bien filmé et mis en scène, les plans soulignant parfaitement le propos et l'ambiance pesante de ce thriller. De plus, et c'est une grande force d'Enemy, l'originalité (relative certes) du montage donne immédiatement l'envie de le revoir encore et encore pour démêler le puzzle et analyser plus en détail tout le background de cette histoire et du personnage très riche et ambiguë d'Adam (Anthony) interprété par le toujours excellent Gyllenhaal. Une très belle réussite donc que ce film d'un Denis Villeneuve en constante amélioration depuis le médiocre Incendies.
Oui, hypnotique est l'adjectif qui convient et qui revient le plus souvent. Mais, au-delà de l'ambiance tout à fait particulière, du scénario alambiqué et de la grande grande symbolique accordée au propos, il y a un film très intéressant à essayer de déceler et peut-être un peu décevant quand on commence à comprendre certains enjeux. Au terme du cheminement, on comprend que spoiler: c'est simplement un homme qui trompe sa femme, qui s'en veut, essaye de réagir mais n'y arrive pas. Alors, pour dire ça, seulement ça, je trouve Denis Villeneuve assez culotté et gonflé. Cela prouve que le cinéma est un foyer aux innombrables ressources scénaristiques et symboliques, il nous le prouve avec brio. J'avoue avoir lutter face à la lenteur du rythme et le teint jaunâtre de la pellicule. J'avoue avoir été bluffé une nouvelle fois par la proposition de Jake Gyllenhall qui, s'il a un nom imprononçable et impossible à écrire sans faire trois fautes d’orthographe, est ébouriffant de justesse. J'avoue avoir sursauté comme un gamin à la scène finale et rester un peu dubitatif quand le générique de fin nous saute à la figure sans prévenir. Du premier visionnage, il en résulte un lot indénombrables de questions. Mais bon Dieu, qu'a t-il voulu nous dire ?? N'hésitons pas à regarder encore et encore le film, à se pencher sur les analyses, les propositions et se faire son propre avis... Film donc très étrange, un peu angoissant (rien que la première scène) mais diablement bien ficelé. Le symbolisme de l'araignée est très présent et explique en effet bien des choses (arachnophobes éloignez-vous !) et la tournure des évènements est palpitante. Un film d'auteur comme on en voit peu ces derniers temps, et un réalisateur gonflé qui, après son "Prisoners" bien plus conventionnel (et pourtant tourné après "Enemy") confirme qu'il a bel et bien du talent à revendre. A voir pour ceux qui aiment se torturer un peu les méninges.
Avant tout, pour (tous) ceux qui ont vu le film et qui se posent des questions sur son sens, je vous conseille une excellente analyse, claire et pertinente, que vous trouverez en tapant dans un moteur de recherches "[Interprétation] Enemy – Explication et décryptage".
"Enemy" nous fait vivre une sensation que l'on a rarement l'occasion d'expérimenter. Si vous n'aimez pas qu'un film vous échappe, n'allez pas le voir. Idem si vous n'êtes pas sûr d'avoir compris la fin d'Inception... Mais si vous souhaitez sortir des sentiers battus et vivre une expérience originale, n'hésitez pas. Personnellement, je suis sorti de la salle en souriant, amusé de m'être fait avoir. Et vous, vous laisserez-vous prendre au piège ?
Un gros mindfuck comme je n'en n'avais pas vu depuis longtemps, au point d'aller voir sur internet les différentes interprétations sur ce scénario alambiqué, pour voir si mes différentes théories étaient justes. Une fois l'histoire comprise et digérée, je pense qu'un second visionnage est réellement nécessaire pour y voir les différentes subtilités, que ce soit dans les dialogues ou même dans les images. D'habitude je n'apprécie pas le style Denis Villeneuve, un style que je trouve prétentieux (pire que Christopher Nolan), mais cette fois-ci il m'a totalement embarquer au point de, peut-être, revoir ses précédents films que je n'avais pas aimé (compris ?) à l'époque.
"Enemy" est un thriller complexe, intelligent et brillamment réalisé par le québécois Denis Villeneuve (Incendies, Prisoners). La mise en scène est parfaite, le rythme est lent, les images fortes de sens. On pense au cinéma de David Lynch ce qui n'est pas pour me déplaire. L'ensemble est très sombre (Le choix des couleurs, la bande-son, certaines images). Jake Gyllenhaal est comme à son habitude excellent. Au générique de fin, on se pose des questions, beaucoup de questions. Mais, je crois avoir trouvé les réponses. Un très bon film.
A l'instar de David Lynch et de son phénomal Mulholland Drive, Denis Villeneuve réalise Enemy, un thriller psychologique et malsain qui frise la beauté de son maître. Une ambiance glaçante, des couleurs iréelles mais tellement réelles, un Jake Gyllenhaal toujours aussi talentueux qui prouve qu'il est le meilleur acteur de sa génération. Tenant avec maîtrise son intrigue de bout en bout, Enemy en repoussera plus d'un, mais en ravira bien d'autres. Bravo Denis Villeneuve.
Un film pour le moins énigmatique et étrange du très bon Denis Villeneuve qui vaut son visionnage surtout pour sa seconde lecture et son interprétation que pour le scénario à proprement parler.Par contre les acteurs sont très bons (surtout Jake Gyllenhaal),la réalisation est superbe,la musique colle bien avec le film mais en dehors de ça ce n'est pas de la grande composition.Film à conseiller à ceux qui veulent se creuser la tête.
Envoûtant, cet Enemy ne se laisse pas regarder passivement pour autant. Au contraire, vaut mieux rester attentif pour bien articuler les pièces du puzzle entre elles à la fin. Car c'est bien une fois le film terminé qu'on le comprend - du moins qu'on essaie - et les interprétations sont multiples (après, je n'ai pas lu Le Double, roman dont il est tiré alors j'ai peut être manqué de certains atouts... ). On est loin, très loin, du scénario classique et de la mise en scène potache qui prémâchent tout le travail d'interprétation de nombre de ces films qui se veulent "psychologisants" à partir de trois bouts de ficelle ; non, ce que nous propose ici Denis Villeneuve n'a rien à voir : à sujet complexe, traitement complexe et oeuvre complexe. Car il s'agit bien là d'une oeuvre, pas d'un simple film qui se noierait dans la masse, et rien que pour ça il vaut le coup d'oeil, en tous cas pour qui s'intéresse au cinéma au-delà du seul plaisir divertissant. Avec Enemy on se laisse agréablement porter pendant 1h30 par une photographie, de la musique et une atmosphère impécables (compte tenu bien sûr du parti pris du réalisateur), le tout ponctué de références culturelles bien senties et des interrogations auxquelles elles renvoient et qui, des heures après continuent de nous triturer les méninges. Et c'est justement dans l'écho qu'il a que ce film se fait apprécier et en cela, je n'ai qu'une chose à dire : châpeau bas ! Mais ce qui en fait sa qualité peut aussi être entendu comme un tort. En effet, la complexité dont il rend compte en fait un film difficile d'accès au premier abord, un film qui s'adresse à un public averti seulement en laissant tous les autres sur le bas-côté. Il aurait fallu pour éviter cet écueil que les indices de compréhension soient un peu plus clairs au fur et à mesure du déroulement de l'histoire parce qu'on aussi avoir l'impression d'avoir été berné par une espèce d'intello bizarroïde et prétentieux à la fin. Enemy est donc incontestablement un film à voir (et revoir pour être sûr de n'avoir rien manqué), ne serait-ce parce qu'il soulève la question de l'articulation des arts et des sciences humaines avec brio.
Un énorme mindfuck ! Mais une fois qu'on a lu quelques pistes d'interprétations possibles, tout devient évident et on se rend compte du très haut niveau de ce long métrage. En fait, il suffit juste de ne pas s'arrêter au premier degré des images ;) Une expérience intelligente de cinéma !
"Enemy" de Denis Villeneuve est un bijou cinématographique. Son atmosphère sombre et mystérieuse crée une immersion totale dans l'intrigue. La musique envoûtante de Danny Bensi et Saunder Jurriaans mérite une mention spéciale. Leur partition musicale est une toile sonore hypnotique qui enveloppe chaque scène du film. Les notes discrètes et énigmatiques renforcent l'atmosphère de mystère, créant une tension presque palpable. Cette musique subtile, mais puissante, ajoute une profondeur impressionnante l'histoire et contribue de manière significative à l'immersion du spectateur dans l'univers troublant de "Enemy".
Ce qui rend ce film vraiment mémorable, c'est la performance exceptionnelle de Jake Gyllenhaal dans un double rôle. Son jeu d'acteur est époustouflant, capturant la dualité des personnages de manière fascinante.
Enfin, le mystère qui plane sur "Enemy" est l'un de ses atouts majeurs. Il maintient le spectateur en haleine, incitant à des discussions et des réflexions post-visionnage. "Enemy" est une expérience cinématographique riche, avec une ambiance envoûtante, une musique émotionnelle, une performance exceptionnelle de Gyllenhaal, et un mystère qui le rend inoubliable pour les amateurs de cinéma en quête de profondeur et d'énigmes.
4 693 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 8 novembre 2020
Enemy suit Adam (Jake Gyllenhaal) dans un voyage pour trouver son sosie exact nommé Anthony une terrible célébrité. Au fur et à mesure que son enquête s'approfondit le mystère s'épaissit et il est jeté dans une mêlée au-dessus de sa tête. Ce qui fonctionne dans Enemy c'est la performance intrépide de Gyllenhaal en tant qu'homme qui cherche à trouver qui il est vraiment. Il y a quelques scènes qui sont vraiment fascinantes et il devient si difficile de quitter l'écran des yeux. C'est vraiment une performance explosive mais très contenue qui selon moi, a besoin de beaucoup de reconnaissance. Bien que le film puisse semer la confusion chez de nombreuses personnes c'est très accueillant pour un spectateur d'humeur à réfléchir sérieusement. Au-delà de cela cela il peut susciter des réactions négatives surtout si vous n'y prêtez pas attention. Enemy fonctionne bien comme un thriller psychologique apportant certaines des images les plus dérangeantes que j'ai vues à l'écran ces dernières années. Ce film n'est pas effrayant mais il est extrêmement inquiet et très attrayant surtout vers les vingt dernières minutes du film qui m'ont fait retenir mon souffle alors que nous découvrons enfin la vérité sur ce qui se passe...
Je viens de voir Enemy pour la première fois et j'avoue que c'est un film qui m'a totalement troublé. C'est une sorte de thriller psychologique, où tout est basé sur le conflit intérieur de Jake Gyllenhaal. Ce dernier est comme toujours brillant dans son rôle. J'ai trouvé le conflit intérieur d'Adam particulièrement réussi tant cela nous fait ressentir une tension : il n'y a pourtant pas de scènes d'action et assez peu de scènes où il se passe vraiment quelque chose, mais cela n'empêche qu'à plusieurs moments je me suis senti un peu mal à l'aise devant le film car on sent un certain mal-être dans le personnage de Gyllenhaal. Tout ceci fait que le film m'a particulièrement plu et je n'ai pas décroché à un seul moment. Cependant, le scénario du film reste un peu compliqué. Je pensais avoir tout compris dès le premier visionnage mais au final, en lisant d'autres interprétations du film, j'en ai eu une toute autre vision. Cela témoigne du fait que le scénario original de ce film est très bien fait et a plein de détails qui nous permettent de déceler le vrai sens du film. Seul petit bémol de ce point de vue là, c'est que Enemy n'est par conséquent pas facile à comprendre. Vous devrez donc bien réfléchir au sens du film si vous voulez passer un bon moment, où si vous êtes trop idiot comme moi, regarder une analyse du film après coup pour se rendre compte du génie d' Enemy. Bref, un excellent film, je ne peux que recommander !