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dominique P.
833 abonnés
2 027 critiques
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3,0
Publiée le 29 août 2014
C'est un film très spécial où se déroule sous nos yeux une histoire, tout semble à peu près logique, mais on se pose quelques questions (ce sont des jumeaux ? des siamois opérés à la naissance ? comment les femmes respectives vont finir par accepter cette situation ? etc) et puis arrive le final et là on se dit que c'est complètement incompréhensible. Avant d'écrire cette critique, je me suis renseignée sur le roman qui est l'origine de ce film, j'ai lu des critiques presse et des critiques de lecteurs du livre, de spectateurs du film et finalement je pense avoir compris tout ce qu'il en est. C'est un film très déroutant, angoissant, dérangeant, très lent avec un image "jaunasse" mais il faut reconnaître qu'il y a du suspens et que c'est prenant. Si vous faites partie de la majorité des personnes qui ont été déroutées et n'ont pas compris le sens du film, renseignez vous plus sur le livre à l'origine et lisez les critiques presse, ensuite on comprend.
Ouais c'est pas mal et esthétique, et ça peut faire réfléchir 5 minutes, mais à tous ceux qui en font un chef-d'oeuvre, j'ai envie de leur demander s'ils ont déjà vu des longs-métrages de De Palma, Nolan ou encore David Lynch ?
Mais qui est l'autre ?Film expérimental aux influences Lynchiennes, Enemy vous emportera dans un tourbillon déroutant d'interprétations de l'intrigue et fera fonctionner vos neurones. Malgré un rythme lent, Jake Gyllenhaal est majestueux et vous entraine dans les méandres de son inconscient à la recherche de l'autre...Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Un bon film qui aurait pu être excellent si le début n'avait pas été aussi lent et la présence de ce double un peu plus expliquée. À noter aussi que ce film est fortement déconseillé aux arachnophobes, je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit...
Film énigmatique et mystérieux à la colorimétrie froide et terne.L'ambiance y est angoissante/cauchemardesque et le film relativement complexe est soumis à interprétations... Tous cela fonctionne plutôt bien, plus on avance dans l'histoire plus on essaye de comprendre qui sont vraiment ces 2 personnages.. jusqu’à n'en laisser qu'un.. Un film original pour ceux qui aiment se poser des questions.. peut être en creusant du cotés des araignées..
c'est quoi ce délire? j'ai beau me torturer, je ne comprends toujours pas l'idée. Le stress dû à un sosie je veux bien, l'échange oui.... mais le reste. C'est quoi cette fin ? Quelqu'un peut m'expliquer ? Sinon, ce serait plutôt pas si mal, mais enfin, ça tient de Mulholland drive... qui ,pourquoi, comment ???
Bien bien. J'aime ce genre de film. Malgré un rythme très mou (la première moitié du film est très lente... ), les choses se mettent en place dans la seconde partie lorsque l'on comprend (ou ce que l'on croit comprendre) ce qui se passe. Film décousu dans le bon sens du terme, il faut essayer de démêler le vrai du faux, il faut rester concentré et faire attention aux rares dialogues qui fournissent les indices nécessaires. Et essayer de se remémorer des scènes du début auxquelles on n'a pas forcément prêté attention. Pour résumer, film sans action qui ne plaira qu'à ceux qui veulent se creuser un petit peu la tête (ça reste accessible, on est loin de Mulholand Drive).
Il ne faut pas trop se reporter à la filmographie du réalisateur québécois pour tenter d’assimiler son nouvel opus à un ordre bien précis. C’est un film pour le moins atypique qui repose sur une base assez classique de l’assimilation de la personnalité (ici la découverte d’un sosie) et d’une conduite à suivre, très particulière. Le héros va se confronter brutalement à son double entraînant dans sa passion désordonnée le malheur de son couple et du couple « adverse ». Villeneuve jette plus que le trouble, un malaise convulsif, entretenu par la présence éphémère d’une araignée qui au final pourrait être la solution du problème. Ici le conditionnel s’impose car on n’est pas certain d’avoir tout compris… Jake Gyllenhaal dans la double interprétation est plutôt bluffant. Pour en savoir plus
Réalisé avant mais sorti volontairement après le très bon « Prisoners », ce film du canadien Denis Villeneuve est une œuvre moins accessible, plus psychologique et plus tortueuse que le thriller qui a confirmé le talent du réalisateur. « Enemy » joue constamment sur la déstabilisation du spectateur, sur la déstructuration de l'intrigue, en multipliant les fausses pistes et les visions psychédéliques sombres de son personnage principal. Le vrai/le faux, le réel/l'irréel, le vécu/le fantasmé, tout est construit pour nous entraîner dans un labyrinthe psychologique où le rationnel n'a plus cours. Cependant, si l'intrigue complexe est plutôt prenante, l'ajout de couches de confusion finit par faire perdre le fil de l'histoire dans les derniers instants et le film s'achève sur un final, ô combien étrange, qui laisse tout de même de marbre. En clair, tout le monde n'appréciera pas le ton de ce thriller très atypique malgré une réalisation soignée et la très bonne prestation de Jake Gyllenhaal. Une exercice de style audacieux, assurément à revoir un jour ne serait-ce que pour définitivement juger si l'ensemble est vraiment brillant ou tout simplement vain.
Film complètement à part. Pas de chef d'oeuvre car il reste trop abstrait et assez déprimant pour vouloir le revoir en boucle, mais néanmoins intelligent et très bien maîtrisé pour vouloir lui donner une chance d'être vu! J'adore le réal Villeneuve, qui, une fois encore, ose et montre une grande virtuosité dans son récit (on ne se perd pas malgré les plans bruts, coupés ou les images qui se superposent parfois entre l'avant et l'après) et ses plans (malgré un Toronto froid et jauni, rempli d'immeubles de secondes zones et d'autoroutes, il filme de manière hallucinante avec grande imagination). Son casting est impec avec un Jack Gyllenhaal puissant qui alterne les 2 rôles (sosies que tout opposent) avec fluidité et simplicité (à l'écran!). Il fait mûr et impressionne encore une fois sur la "pellicule". Ce que j'ai aimé c'est vivre cette nouvelle expérience, de voir que le cinéma essaye ce genre de choses complètement "barrées", mais, qui passent au final car on sent qu'elles sont bien construites ici autour d'une pensée, d'une envie de personnes aimant le ciné, d'une réelle histoire (même si elle apparaît folle). Après, on aime ou pas être dérouté, dérangé, ne pas comprendre. Souvent, cela me gêne car c'est marketing, c'est de l'esbroufe sans sens ; mais ici, je savais d'avance que j'entrais dans un autre univers où l'âme humaine serait sondée et détournée : "le chaos" qui a un sens à trouver (citation du début du film) ! On ressent le sens et la direction mais sans en entendre et voir toutes les pièces et les éléments, pourtant certainement fournis par le réal et les acteurs. Pour cela, il faudrait oser s'y replonger à plusieurs reprises. Peu pour moi et c'est pour cela que j'ai mis juste "pas mal" : c'est du cinéma culotté certes, mais un rien psychanalytique (pour le réal uniquement?) et abstrait. Quel est son sens au fond ? Pourquoi ces sosies réagissent-ils ainsi quand ils apprennent leur existence ? pourquoi vouloir tout de suite tromper et se mentir ? Pourquoi glisser vers la paranoïa ? L'idée même du film d'en faire un labyrinthe est donc assez dérangeante au fond et légitime l'aspect "expérience" de l'ensemble. Nan, nous ne sommes pas dans un film classique qui va nous plonger direct dans les abysses de l'inconscient et la noirceur des Hommes. J'aime le cinéma qui titille, soulève de vastes questions, dérange ; ici, les questions sont au-delà d'un simple adultère ou de sosies. Les métaphores sont partout et il y a surement des réponses dans les livres psy avec cette araignée qui revient ss cesse!!! La scène finale m'a presque fait sourire car je m'attendais à un GROS n'importe quoi (qui a son sens si on cherche). On ne peut donc pas être déçu au final. On ne s'ennuie pas non plus pendant ce film : la musique stressante nous y aide : elle nous indique que qq chose se prépare et que tout ceci n'est pas réel ou nous montre un tout autre point de vue. Lequel ? Merci au réal de ne pas nous donner des réponses. A nous de trouver...ou pas. Peu importe presque. Seul le chemin déroutant qu'empruntera chacun des spectateurs semble convenir. Est-ce que la tarentule géante du final est le symbole de la "maman" dévoreuse ? A-t-elle pondue elle-même ces 2 sosies ? Est-elle le symbole de l'adultère suprême ou le péché qui dévorera l'Homme ? Après tout, le héros (Adam) n'en semble pas surpris lui non plus...la boucle semble bouclée, l'échec indéniable.
A vous de juger mais à voir pour l'expérience sonore, visuelle et psychanalytique!
Ce film, comme tous les films de Denis Villeneuve, est captivant. Impossible de décrocher les yeux de l'écran. Les acteurs sont justes, envoutants. Une fois encore, on compile le film toute la nuit qui suit le visionnage pour chercher à en comprendre tous le sens profond. Inévitablement, le lendemain matin, on est alors condamné à rechercher sur le net les interprétations des autres ^^. Pourtant, ce film n'est pas le meilleur de Denis Villeneuve à mon gout, mais ça reste un film à voir, vraiment.
Intrigués par le sujet, curieux de découvrir la filmographie de Denis Villeneuve, nous nous sommes plongés dans la vision de « Enemy » et nous en sommes sortis perplexes. Explications :
L’angle d’exploitation du sujet est assez particulier. Très imagé, saccadé, le choix de la réalisation et la thématique générale du film peuvent perdre beaucoup de spectateurs en cours de route. On ne comprend pas toujours ce que l’on voit et malgré nos espoirs d’explications ultérieures, nous restons cois et passons à côté du message subliminal suggéré. D’ailleurs, nous étions sur le point de décrocher à quelques reprises tant certaines scènes semblaient incohérentes par rapport au reste du long métrage. Fort heureusement, le film est relativement court et la sensation de lenteur ne s’éternise pas durant des heures.
A côté de ce gros souci scénaristique, on trouve un Jake Gyllenhall performant. Incarnant à la fois Adam Bell (le professeur d’histoire) et Anthony Claire (le comédien), il arbore un jeu des plus convaincants et nous entraîne dans la spirale de sa/ses vie(s) avec beaucoup d’habileté. Entouré de Mélanie Laurent (« Je vais bien ne t’en fais pas », « Les adoptés », « Boomerang ») et Sarah Gadon (« The moth diaries », « Antiviral »), il devra dissocier le faux du vrai et appréhendera l’univers de son sosie parfait. Tout tourne autour de ce trio et plus particulièrement autour des états d’âmes de notre personnage principal. Sa psychologie est d’ailleurs au centre du film et les héroïnes, secondaires, sont là pour la mettre en exergue, créer le doute ou au contraire, le mettre à mal. Bien que très juste, l’interprétation ne suffira pas à faire de « Enemy » un bon thriller maîtrisé, loin de là !
Même si l’affiche et la bande annonce donnent quelques pistes pour aborder le long-métrage, nous peinerons à comprendre exactement ce que Denis Villeneuve a voulu nous présenter. Nous sommes restés perplexe jusqu’au final qui n’apportera aucune valeur ajoutée à l’histoire que nous venons de visionner. Chacun aura son interprétation des choses, ses questions, ses suggestions et même si cet exercice est intéressant, il aurait été bon d’avoir quelques clés supplémentaires et de terminer le film sur une touche plus « concrète ». Avec ce sentiment général d’inachevé, « Enemy » ne nous a pas vraiment emballé.
Denis Villeneuve m'avait tant touché avec prisoners que je m'étais fait un plaisir de voir incendies et que j'attendais patiemment la sortie d'enemy. Quelles tensions, quel rythme, quel talent ! Pourtant, il est vite clair que ce film se veut moins grand publique, plus complexe même si plusieurs scènes nous apportent des éléments de réponse. La fin reste surprenante, pleine de symbolisme, mais un peu décevante de prime abord. C'EST un film qui amène à réfléchir bien après le générique, qui nécessite plusieurs lectures.
Un film inclassable, on a envie de l'aimer comme de le détester tant les interrogations demeurent... On retrouve ici un Jake Gyllenhaal dans un double rôle, celui d'Adam Bell professeur d'histoire qui se met à la recherche d'un acteur correspondant à son sosie parfait du nom de Anthony St. Claire. On comprend très vite qu'on n'est pas dans l'univers réel et Denis Villeneuve réussit à brouiller les pistes. Jake Gyllenhaal est-il schizophrène? est-on dans l'univers freudien ou dans ses propres rêves? plusieurs questions dont certaines vont s'éclaircir pendant le film, les autres et notamment la fin abrupte sont à creuser. Ce film traite en filigrane de la personnalité double de l'être humain, magnifiquement interprété par Jake Gyllenhaal, omniprésent, et qui prouve qu'il est le meilleur acteur de sa génération. On sera ébloui par la justesse de l'interprétation de Sarah Gadon, en femme enceinte en proie aux doutes sur son mari et une mention pour la frenchie Mélanie Laurent qui ne dénote pas dans ce film.