Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Yetcha
894 abonnés
4 406 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 29 mai 2015
Villeneuve qui nous a servit dernièrement de véritables chefs-d'oeuvre nous livre ici un thriller accrocheur et angoissant qui, par sa fin très curieuse, nous laisse sur notre faim et fait qu'on en ressort un peu déçu. Malgré tout, il vaut vraiment le détour pour sa réalisation, ses acteurs et sa tension.
Tout semble filmé à travers un filtre jaune assez laid mais qui, d'un autre côté, donne au film cette ambiance brumeuse, bien appuyée par une musique hypnotisante. La performance de Jake Gyllenhaal est à saluer et le film joue très bien sur l'anxiété même s'il appuie trop ses effets en étant très contemplatif.
En chemin pour aller réaliser Prisoners, son premier film Hollywoodien, Denis Villeneuve avait fait une étape à Toronto pour mettre en scène Enemy, son second film indépendant après Incendies. Il avait en effet signé pour les deux projets au même moment mais la fabrication d'une oeuvre de studio est généralement tellement bien rodée que sa sortie était programmée bien avant celle de son second film. Ce n'est finalement pas plus mal pour le réalisateur qui a vraiment rencontré le grand public avec son précédent thriller et attirera ainsi plus de spectateurs pour aller voir ce second film.
Après avoir adapté une pièce de théâtre pour son premier film Incendies, Denis Villeneuve adapte ici L'Autre Comme Moi, une nouvelle de José Saragamo, prix Nobel de littérature. Il prend tout de fois quelques libertés avec l'histoire transposant l'histoire à Toronto, changeant les noms et une bonne partie de l'intrigue. Enemy est un thriller psychologique exigent qui nécessite d'être attentif au moindre détail pour être compris.
Il paraît que l'on a tous un sosie sur la planète, ceux qui ont un jumeau l'ont certainement déjà trouvé mais pourquoi la découverte de leur sosie par Adam Bell et Anthony Saint Clair les trouble t'il à ce point ? On devrait normalement être amusé et curieux mais dans ce récit cette découverte est un véritable tremblement de terre qui donne au film une atmosphère particulièrement angoissante et un peu malsaine comme un cauchemar
Denis Villeneuve semble clairement s'être inspiré des œuvres de David Cronenberg pour Enemy. L'apparition d'araignées dans des scènes oniriques, une intrigue à tiroirs dont il faut savoir tirer les ficelles et même la présence de Sarah Gadon, nouvelle muse des Cronenberg père et fils vue dans A Dangerous Method, Cosmopolis, Maps Of The Stars et Antiviral. Les fans du réalisateur seront forcement séduits par ce Enemy qui rappelle forcément Faux Semblants.
Jake Gyllenhaal se dédouble donc pour jouer le professeur d'histoire Adam Bell et son double comédien raté Anthony Saint Clair. Deux physiques identiques en tout point mais des caractères bien différent qui ont demandé un gros travail au comédien. Adam marche voûté en regardant le sol et sa vie de prof est un éternel recommencement façon un Jour Sans Fin ou Source Code (autre film avec Jake Gyllenhaal) en couple avec une femme sans que cela ne soit sérieux, des fringues et une voiture pourrie. Anthony lui est plus sur de lui marié et bientôt papa mais infidèle qui roule en moto et soigne son look.
Deux femmes partagent l'affiche avec Jake Gyllenhaal. Mélanie Laurent est la petite amie du professeur d'histoire et Sarah Gadon la femme enceinte de l'acteur Anthony Saint Clair. Un gros travail sur l'interprétation a été fait sur ce film. Chaque scène étant tournée et retournée en laissant la place à l'improvisation et aux discussions entre le réalisateur et ses acteurs afin que chacun puisse se sentir au mieux dans leur rôles. Cette relation inhabituelle dans les gros films ont poussé Denis Villeneuve à faire à nouveau appel à Jake Gyllenhaal pour jouer le shérif dans Prisoners.
Après The Double, il y a quinze jours, c'est un tout autre regard que porte Denis Villeneuve sur un dédoublement inattendu. Il prévient lui- même les spectateurs que son second film demande concentration et réflexion pour être compris. Un film au rythme lent qui nécessite d'enregistrer attentivement chaque bribes d'information sous peine de ne vraiment rien comprendre en sortant de la salle. Nul doute que ce Enemy fera l'objet de nombreuses discussions entre amis et suscitera probablement l'envie de le revoir pout tout saisir ou valider sa théorie.
Dans la continuité de «Prisoners», Denis Villeneuve poursuit sa collaboration avec Jake Gyllenhaal dans ce film minimaliste qui tente d’aller au confin de l’âme humaine et de ses tourments. Entre du Lynch et un final qui tutoie Cronenberg, le récit part dans de nombreuses directions qui donnent un réel aspect tentaculaire et ludique au film. Jack Gyllenhaal, toujours impérial confirme qu’il est un des plus talentueux comédiens de sa génération ; hélas, on ne peut pas en dire autant de Mélanie Thierry, qui se prend trop au sérieux, et manque cruellement d’envergure, sans proposition de jeu. «Enemy» ne séduira pourtant pas l’ensemble des spectateurs par sa schizophrénie constante et sa noirceur permanente. Sa singularité et sa déviance en font cependant un des projets les plus intéressants et curieux de ces derniers mois. Effet de style certes mais effet réussit.
La maîtrise technique de Denis Villeneuve n'est plus à prouver mais malgré les trouvailles visuelles, la mise en scène, très lente, peine à nous faire entrer dans le film dont le récit, symbolique, invite le spectateur à se construire sa propre lecture dont la cohérence peut demander un double visionnage...ou la découverte de la nouvelle! Excellente prestation nerveuse de Jake Gyllenhaal qui individualise parfaitement ses deux rôles. Ovni cinématographique.
Un thriller qui me laisse sur ma fin car je n’en ai pas saisi toutes les subtilités. C’est seulement en lisant les critiques d’autres spectateurs et leur interprétation du film que j’arrive à me retrouver dans ce puzzle. N’ayant pas compris tout cela sans clarifications ultérieures, je me vois mal encenser l’œuvre de Villeneuve. Cela dit, je l’ai regardé sans déplaisir et les acteurs, Jake Gyllenhaal en tête, sont excellents. A voir donc et si vous comprenez du premier coup le film, je suis certain que vous allez l’apprécier.
Moins marquant que "Incendies ou "Premier contact", "Enemy n'en reste pas moins excellent. Blindée de métaphores, on reste hypnotiser par cette intrigue à tiroirs jusqu’à rester scotcher sur son final troublant. Denis Villeneuve est fidèle à lui même sur la qualité de ses longs métrages. Sa réalisation avec ses plans lancinants ne conviendra pas à tout le monde. Personnellement j'adore.
Un professeur d'histoire timide se rend compte qu'un acteur de la région est son sosie parfait, et en l'approchant va déclencher une série d'événements. "Enemy" est un mélange entre drame et thriller assez déroutant. En premier lieu, le film est posé et très lent, mais jamais ennuyeux, grâce à une ambiance anxiogène bien rendue par une photographie jaunâtre soignée, et grâce au double jeux réussi de Jake Gyllenhaal. Puis, le scénario est riche en interprétations possibles, avec des images d'araignées revenant régulièrement, des séquences surréalistes, et de multiples sous-entendus. On peut y voir une fable sur le subconscient, la lutte d'un homme infidèle pour accepter ses futures responsabilités de père de famille, une évocation de la répétition des erreurs dans un couple, etc. Ainsi, "Enemy" est un film original, qui aborde des sujets intéressants.
Après un début façon un peu "Irréversible" (ou l'on commence par la fin...) Le visuel artistique est plutôt bon, avec des ombres spécialement choisit a tel moment et une ambiance général plutôt "amazing"!! Pour l'atmosphère général du film, il y a une impression que le réal s'est vaguement inspiré des films de FIncher ou encore Lynch. LA réalisation du film restera néanmoins majestueux et travaille une esthétique parfois à la limite de l'extrème^^. Pour l'histoire, un prof voit son double... (enfin un début que l'on a pu voir dans d'autres films)., mettant en route le film de façon assez calme. Tout comme le final ou le spectateur peut avoir tendance à s'égarer vis ç vis de la façon dont l'ensemble est un peu poussé. Heureusement que le but du film n'ait pas d'embler annonçait comme dans pas mal de film. Mais ouf, nous le sauront qu'un peu plus tard (et un final, notamment au niveau de l'image projeter. Nous laisse dans un immense désarroi que l'on ne pensé pas spécialement. Le film est absolument fascinant, difficile à aborder et voici ce que j'ai personnellement pu en retirer : il y a divers symboles qui traversent l'oeuvre (pour ne pas les citer...). Mais rappelant que le problème (du début à la fin) est bien et toujours celui du problème identitaire. Et puis il y a cette ville étouffante, ce gropuscule sans âme et cet animal qui une certaine peur "primaire dira t-on(non?). Bref, un film qui se laisse apprécier mais ou il faut laisser divaguer son esprit, son imaginaire. Après on se fait prendre ou non?^^. Pourquoi pas. De bons acteurs, je regrette même de ne pas l'avoir vu au cinéma (et l'ait découvert y'a peu de temps). Puis pour le reste, il faut sans doute recoler les bouts, laisser son imagination divager et se faire prendre... ou pas... Pas le thriller de la decennie ou cultissime ; mais bonne surprise sur l'ensemble, ou le coté thriller et légèrement effacé, mais s'alliant de peu ; à plusieurs genre et utilisant donc les ficelles des genres ; mais pour le coup de façon correct.
La bande annonce ne tient pas ses promesses. Le film est étrange, parfois envoûtant, mais la fin ratée qui ne lève pas le mystère le rend d'autant plus ridicule.
Publiée le 30 août 2014 ( par Michel Crotti ) Une chose est sure, le titre ne vous mettra pas la "puce", pardon la mygale à l'oreille (pardonnez mais vous comprendrez !!) ... pour cette réalisation assez inaccessible. "L’autre comme moi" Prix Nobel de littérature du roman de José Saramago, dont il est inspiré aurait été plus judicieux. Grand plaisir de retrouver Melanie Laurent (Mary) qu'on ne présente plus.... et Jake Gyllenhaal (Adam & Anthony St. Claire) ("Prisoners", et surtout "Le Secret de Brokeback Mountain", "Prince of Persia" ou "Le jour d'après"). Si vous aimez les "dialogues" passez votre chemin !!! Cette votre réflexion qui est suscitée, pour cela de nombreuses scènes resteront à décrypter à votre discrétion. Attention, même en étant très attentif, cela reste abscon, car le temps ne s'écoule pas logiquement. Personnellement je trouve trop de scènes incompréhensibles, tout en ayant une curiosité excitée, et reste sur ma faim, n'ayant pas trouvé la "fin" !! **
Une double influence hitchcockienne et lynchienne pour cette œuvre qui confirme l'efficacité et l'élégance du cinéma de Denis Villeneuve. Le film pourra dérouter par son absence de dénouement rationnel et explicatif, contrairement à "Incendies". Ici, le cinéaste souhaite davantage créer une ambiance mystérieuse et oppressante. Il y parvient pleinement.
Denis Villeneuve est décidément l'un des cinéastes outre-Atlantique parmi les plus intéressants actuels. S'il lui reste sans doute encore du chemin à parcourir, on ne peut lui nier une réelle faculté à instaurer de remarquables ambiances, surtout sonores, au sein de ses films. Ces dernières sont en général servies par des scénarios d'une notable originalité dont "Enemy" s'avère l'un des nouveaux représentants. Tourné avant "Prisoners" mais sorti après, celui-ci convoque encore une fois les potentialités du faux-semblant, au moyen d'un thriller sombre et nerveux. Si l'on peut avoir des doutes quant à la prévisibilité de son intrigue, "Enemy" vaut surtout pour son décorum ainsi que la pertinence de ses symboles. Villeneuve joue constamment avec le spectateur et le déroute à sa guise, quitte à assumer de le porter jusqu'à la frustration. Un peu court mais très bon dans l'ensemble.
Un film sur le thème du double assez sobre, bénéficiant d'une mise en scène très soignée et esthétique de la part de Denis Villeneuve. Je n'ai pas vraiment compris la fin mais cela n'a pas d'importance j'imagine. Jake Gyllenhaal est particulièrement convaincant dans ce double rôle qu'il maîtrise à la perfection. Je n'ai pas grand chose à dire de plus, le réalisateur canadien étoffe un peu plus sa palette avec ce thriller étrange à la limite du fantastique.
A l'image des derniers films de Denis Villeneuve, Enemy possède un rythme lent mais néanmoins maitrisé, presque hypnotique par moment. La bande-son estexcellente et est importante dans cette sensation. Tout est énigme dans ce film ou l'on plonge dans la psyché tourmenté de Jake Gyllenhaal, et son rapport aux femmes et à son métier. Les seconds rôles malgré leurs faible temps de présence s'imposent d'Isabella Rossellini en passant par Mélanie Laurent et la ville de Toronto est filmé comme une ville tentaculaire.