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Un visiteur
3,5
Publiée le 3 septembre 2014
Après le meilleur polar de l'année 2013, Prisoners, Denis Velleneuve revient avec Enemy, dans un genre bien moins rationnel, d'ailleurs moins efficace, au risque de perdre un pan du grand public. Au reste, la photographie est reconnaissable au réalisateur : une propreté morbide dans chaque plan, un Toronto vide et embrumé qui ne s'observe qu'au prisme d'un voile jaunâtre, quelques saccades surréalistes... La bande-son est un souffle glacé qui accompagne avec maestria toute l'oppression qui submerge la salle de cinéma. Pour le négatif, on ne s'empêche pas de penser aux inspirations schizophréniques et lynchéennes qui inspirent ce film, et à ce titre, Enemy reste un bon cran en dessous d'un Mulholland Drive, qui a emmené le spectateur plus loin dans l'enfer de l'inconscient. Une expérience de cinéma singulière néanmoins qui mérite d'être saluée.
En chemin pour aller réaliser Prisoners, son premier film Hollywoodien, Denis Villeneuve avait fait une étape à Toronto pour mettre en scène Enemy, son second film indépendant après Incendies. Il avait en effet signé pour les deux projets au même moment mais la fabrication d'une oeuvre de studio est généralement tellement bien rodée que sa sortie était programmée bien avant celle de son second film. Ce n'est finalement pas plus mal pour le réalisateur qui a vraiment rencontré le grand public avec son précédent thriller et attirera ainsi plus de spectateurs pour aller voir ce second film.
Après avoir adapté une pièce de théâtre pour son premier film Incendies, Denis Villeneuve adapte ici L'Autre Comme Moi, une nouvelle de José Saragamo, prix Nobel de littérature. Il prend tout de fois quelques libertés avec l'histoire transposant l'histoire à Toronto, changeant les noms et une bonne partie de l'intrigue. Enemy est un thriller psychologique exigent qui nécessite d'être attentif au moindre détail pour être compris.
Il paraît que l'on a tous un sosie sur la planète, ceux qui ont un jumeau l'ont certainement déjà trouvé mais pourquoi la découverte de leur sosie par Adam Bell et Anthony Saint Clair les trouble t'il à ce point ? On devrait normalement être amusé et curieux mais dans ce récit cette découverte est un véritable tremblement de terre qui donne au film une atmosphère particulièrement angoissante et un peu malsaine comme un cauchemar
Denis Villeneuve semble clairement s'être inspiré des œuvres de David Cronenberg pour Enemy. L'apparition d'araignées dans des scènes oniriques, une intrigue à tiroirs dont il faut savoir tirer les ficelles et même la présence de Sarah Gadon, nouvelle muse des Cronenberg père et fils vue dans A Dangerous Method, Cosmopolis, Maps Of The Stars et Antiviral. Les fans du réalisateur seront forcement séduits par ce Enemy qui rappelle forcément Faux Semblants.
Jake Gyllenhaal se dédouble donc pour jouer le professeur d'histoire Adam Bell et son double comédien raté Anthony Saint Clair. Deux physiques identiques en tout point mais des caractères bien différent qui ont demandé un gros travail au comédien. Adam marche voûté en regardant le sol et sa vie de prof est un éternel recommencement façon un Jour Sans Fin ou Source Code (autre film avec Jake Gyllenhaal) en couple avec une femme sans que cela ne soit sérieux, des fringues et une voiture pourrie. Anthony lui est plus sur de lui marié et bientôt papa mais infidèle qui roule en moto et soigne son look.
Deux femmes partagent l'affiche avec Jake Gyllenhaal. Mélanie Laurent est la petite amie du professeur d'histoire et Sarah Gadon la femme enceinte de l'acteur Anthony Saint Clair. Un gros travail sur l'interprétation a été fait sur ce film. Chaque scène étant tournée et retournée en laissant la place à l'improvisation et aux discussions entre le réalisateur et ses acteurs afin que chacun puisse se sentir au mieux dans leur rôles. Cette relation inhabituelle dans les gros films ont poussé Denis Villeneuve à faire à nouveau appel à Jake Gyllenhaal pour jouer le shérif dans Prisoners.
Après The Double, il y a quinze jours, c'est un tout autre regard que porte Denis Villeneuve sur un dédoublement inattendu. Il prévient lui- même les spectateurs que son second film demande concentration et réflexion pour être compris. Un film au rythme lent qui nécessite d'enregistrer attentivement chaque bribes d'information sous peine de ne vraiment rien comprendre en sortant de la salle. Nul doute que ce Enemy fera l'objet de nombreuses discussions entre amis et suscitera probablement l'envie de le revoir pout tout saisir ou valider sa théorie.
Déstabilisant est le mot qui me vient en sortant de la séance! Bon jeu d'acteur, Jake Gyllenhaal joue parfaitement, ambiance moite et confinée, mais je reste perplexe sur la signification de ce film et la symbolique de l'araignée... Il manque un petit quelque chose à mon goût...bizarre, bizarre!
Il y a des œuvres comme ça qui vous laisse perplexe et sans aucune certitude, si ce n'est qu'une seule vision est loin de suffire à percer tous ses secrets. "Enemy" est un énigme fascinante. Un univers angoissant et mystique très proche de celui de David Lynch. Un film très imagé plein de mystères et d'indices. L'araignée, peut-être symbole du cauchemar, et le radio-réveil, qui pourrait appuyer la théorie de l'onirisme pure, semblent être des pistes de lectures importantes. D'autres renvoient assez clairement à Mulholland Drive; la dernière clé (littéralement, mais aussi celle de la dernière image) et le jeu des noms. Place à une deuxième vision et surtout...à la réflexion.
Si l'on pouvait littéralement mourir d'ennui, je ne serai pas en train d'écrire ces quelques lignes... un grand doigt d'honneur lancé au public, tout cela dans une infinie lenteur dans le rythme, avec une colorimétrie orange et une demi obscurité quasi permanente, avec une musique qui rajoute à la torpeur infligée. A part le jeu impeccable de Jake, il n'y a pas le moindre côté positif à trouver!
Un thriller qui méritait une intrigue un peu plus travaillée. Il se veut compliqué mais, au final, n'en est rien puisqu'en suivant bien depuis la première image, tout est compréhensible. Ensuite, on s'imagine l'histoire que l'on veut. Sarah Gabon à un rôle réfléchi qui s'apparente un peu à celui qu'elle avait dans Cosmopolis. La prestation de Gyllenhaal sauve quand même ce film..
Le traitement psychologique de cet histoire qui pourrait faire penser à de la science fiction, est vraiment intéressent. En effet ici on ne cherche pas à comprendre comment un tel événement est possible mais on montre l'impacte psychologique d'une personne qui découvre son double. Cet façon d'aborder avec lenteur l'histoire, est ce qui fait le charme du film mais il à des passage un peu long. (Enfin je ne sait pas si c'est moi qui suis stupide ou si j'ai louper quelque chose mais pas du tout compris la fin du film, ou plus précisément la dernière image )
je ne sais quoi en penser. très bons jeux d'acteurs mais scénario incompréhensible, je suis sortie de la salle très frustrée. je pensais avoir des réponses à la fin, mais non
Dans le genre "Art tu comprends rien" Enemy est à sa place. La masturbation cérébrale autorise toute les critiques et appréciations positives. Perso si j'ai trouvé les acteurs et notamment Jacky assez bon, le style de la réalisation parfois original, je reste sur ma faim quant à la FIN !!!!!
Tres bon film, seulement un poil complexe. Dur dur a comprendre ms une fois tous remis dans le bon ordre et en cherchant la signification de l'araignée, le film a du sens. A voir ms n'y allé pas pour vous detendre :)
Denis Villeneuve n'aura pas fini de m'étonner, après l'excellent Prisoners voici le complexe et richissime Ennemy. L'un des meilleurs films relatant la folie d'un homme en quête d'identité au point de se créer une double personnalité. L'interprétation de Jake Gyllenhaal est phénoménale, quand à Mélanie Laurent, c'est peu croyable qu'elle ait voulu tenir un rôle où principalement elle joue des scènes érotiques, je ne la pensais pas capable de tenir un rôle comme celui-ci. Ceci étant dit, la note que je porte à ce film est très subjective, c'est un film de réflexion et de philosophie, si vous aimez ce genre de films, vous ne risquez pas d'être déçu, mais je pense qu'il faut s'y connaitre quelque peu dans ce domaine, car ce n'est pas un film accessible à tous.