Un film inexplicable et inutile, que beaucoup de cinéphiles, amateurs de films supposés à clés ou de réalisateurs à la psychologie fumeuse, s'attacheront à défendre par vents et marées, sans avoir pour autant jamais compris le sens et la raison d'un tel film.
Il est sûr que ce n'est pas le thriller grand public et haletant qu'on pourrait s'attendre à voir. Tout est dans l'ambiance, sepia, enfumée et désabusée, où s'inscrit la vie monotone du héros, dans un Toronto-champignon, façon HLM et banlieue, bien peu attrayant.
Le réalisateur, connu pour sa façon de filmer à vide, nous balade dans une atmosphère pesante, trainante et longue, longue, longue, dont on ne sort jamais et qui pourrait continuer ad nauseam si la fin n'arrivait pas à un moment, en queue de poisson.
Le tout mené par un fil rouge, à savoir des images de tarentules par ci par là, un peu comme la coccinelle de Gottlieb, qui n'a aucun sens et permet de prétendre à une touche "psy" du film...
Bref, un film léché, mais qui, dépassé la touche artistique lourdement revendiquée, n'a pas grand chose à dire, à montrer et donne bien peu à réfléchir.
A éviter au profit, soit d'un vrai film d'auteur psycho au choix, soit d'un vrai thriller prenant, mais pas ce mix des deux sans intérêt.