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soniadidierkmurgia
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3,0
Publiée le 19 mai 2022
« La terreur des barbares » est le troisième péplum que Steve Reeves tourne en Italie après le succès des « Travaux d’Hercule » de Pietro Francesci qui dès 1959 l’impose comme le roi d’un genre alors en pleine renaissance. C’est Carlo Campogalliani, réalisateur très expérimenté ayant débuté durant la période du muet, qui dirige le film. Rien ne manque à ce péplum photographié par Mario Bava. Des muscles de Steve Reeves parfaitement huilés et généreusement exposés lors de scènes de bravoure roboratives à la beauté brûlante de Chelo Alonso qui a tout pour affoler le chef de rebelles joué par Steve Reeves que les méchants interprétés avec une remarquable efficacité par Livo Lorenzo et Furio Meniconi. Le tout se déroulant au VIème siècle sur fond d’invasion de l’Italie du Nord par les barbares avec à leur tête le roi Alboin (qui jettera les bases du futur Royaume de Lombardie), joué par Bruce Cabot le copain de boisson d’Errol Flynn, venu lui aussi cachetonner en Italie. On retiendra les danses lascives et sensuelles de la très accorte Chelo Alonso, actrice cubaine et future épouse du producteur italien Aldo Pomilia. Au sein de la production très hétéroclite du péplum italien « La terreur des barbares » ne fait donc pas mauvaise figure et a même par instants fière allure.
Un péplum à l'histoire des plus basique et son lot de clichés habituels. Comme toujours, Steve Reeves joue le rôle d'un "Hercule" romanesque; un rôle qui lui permet d'étaler encore une fois ses aptitudes et son passé de culturiste (ancien Mr. Universe tout de même). Ce péplum aurait pû être agréable sans cette réalisation à deux sous et cette mise en scène qui laisse à désirer. On frise souvent le ridicule mais rarement le bon.
En dépit de quelques scènes convaincantes (comme les épreuves de forces ou les scènes montrant les raids barbares), le film est dans l'ensemble peu captivant. Les combats sont mal faits, la mise en scène est plate et l'intrigue est ultra-prévisible. L'ancienne gloire du culturisme Steve Reeves est peut-être convaincant lorsqu'il joue dans des péplums mythologiques ("Les travaux d'Hercule") mais, dès lors qu'il s'agit de péplum à dimension historique, il sombre dans le ridicule. En définitive, nous voilà en présence d'un péplum très, très moyen.
On est loin d’être devant un grand péplum car la mise en scène de Carlo Campogalliani manque clairement d’ampleur et de séquences épiques digne de ce nom, tandis que les comédiens sont d’une grande médiocrité. D’ailleurs, on notera la performance bien quelconque et décevante d’un Steve Reeves pas suffisamment impliqué. Reste tout de même une histoire qui est loin d’être désagréable, la présence de très beaux décors et de magnifiques actrices comme ce fût souvent le cas à l’époque dans les péplums italiens.