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    Eyes Wide Shut
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    3,6
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    658 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 avril 2013
    Le dernier film de Kubrick et là on reste encore sur un film assez polémique avec ce thriller érotique. Comme à son habitude il joue une nouvelle fois avec la musique classique et ce piano absolument troublant, stressant et maléfique parfois. Si le montage est très lent pendant les 45ème premières minutes, Kubrick arrive tout de même à nous faire frissonner et nous donne une image époustouflante de beauté et de magie. Les travellings sont encore une fois d’une fluidité et d’une maitrise qui ne peut nous faire douter du génie de Kubrick. Le scénario est une nouvelle fois très original et nous dévoile encore de nombreux revers de la société avec ce libertinage fou. spoiler: La séquence de la secte est juste incroyable et nous montre une image grandiose autant sur la lumière que sur les couleurs…
    Génial, fantastique et envoutant il nous mène également à travers différents lieux plus étrange et captivant les uns que les autres. Enfin le final en décevra plus d’un puisqu’il est très implicite mais en dit bien plus que ce que l’on aurait eu avec une fin très explicite. Kubrick souhaite nous faire réfléchir dans chacun de ses opus et c’est l’un des points forts de ses films mais aussi une de leurs beautés.
    Côté acteurs le couple Kidman-Cruise est fascinant, Sidney Pollack est vraiment cool et tous les autres sont très bons. Un drame psychologique érotique à voir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 avril 2013
    C'est le premier film de Stanley Kubrick que je regardais et je n'ai pas été déçue !! Il nous plonge dans un univers mystérieux et troublant, et apparemment un grand nombre de ces films sont comme cela !!
    Nous voyons que c'est un grand réalisateur par la façon de filmer et par la façon dont il nous transporte dans son monde.
    Une première partie pluôt banale où nous découvrons le couple, puis un élément déclencheur spoiler: (la dispute du couple et les révélations de Nicole Kidman)
    suivie d' une histoire rocambolesque où différents évènements étranges et troublants se déroulent. O n sent que Kubrick aime repasser dnas l'histoire.
    Le film est porté par un couple d'acteurs parfaits Nicole Kidman et Tom Cruise. L'adaptation du roman par Kubrick est parfaite! A voir
    Julie M.
    Julie M.

    32 abonnés 157 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2013
    Où commence l'infidélité ? Les fantasmes doivent-ils rester un jeu imaginaire ou être concrétisés ? Le désir est-il plus fort que l'amour ?
    Voilà les principales questions que pose ce film à travers l'histoire d'un beau couple à la dérive.
    Grâce à une atmosphère à la fois glauque et érotique, angoissante et nerveuse, ce film, comme tous les films de Kubrick, plonge le spectateur au cœur du malaise de ses personnages.
    Les problématiques classiques du couple sont accentuées à l’extrême, parfois même un peu trop.
    Petit manque de lucidité.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 8 avril 2013
    [Critique à lire après le visionnage : contient des spoilers!]

    J’ai à-peu-près entendu tout et son contraire à propos de ce film : « chef-d’oeuvre », « oeuvre sulfureuse », « film osé », « d’un ennui mortel », « un presque râté de Kubrick » et j’en passe. Alors histoire de me faire une opinion personnelle (qui ne vaut que pour moi et ce n’est déjà pas si mal) je me suis – enfin – lancée dans le visionnage de ce film sans en attendre trop, mais en gardant à l’esprit qu’il s’agit d’une oeuvre majeure du cinéma et d’un Kubrick de surcroît. Le résultat est sans appel : j’ai été déçue. Pire, je suis déçue d’avoir été déçue. J’imagine qu’à cet instant précis une bonne partie de mes lecteurs sont en train de faire une bonne crise d’apoplexie comme on les aime, envisageant un futur lynchage public à l’égard de ma personne. Pourtant, je vais essayer (au mieux) d’expliquer ma déception et les éléments qui ont fait caboter la rencontre.

    En proposant au spectateur de suivre William dans sa quête de soi, de désirs et de dangers, Kubrick donne à voir un film en oscillation constante entre rêves, fantasmes et réalité. Le titre est déjà orienté dans ce sens puisqu’ Eyes Wide Shut signifie littéralement « Les yeux grands fermés ». Partant de là, le ton est donné et les diverses expériences de William seront à interpréter selon un entrelacs de ces trois axes (rêves/fantasmes/ réalité). Si le film semble vouloir lever le voile (le masque!) de non-dits qui plane au-dessus de bon nombre de relations, il ne reste au moment du générique de fin qu’une vague impression d’incomplétude. Parce qu’il se situe là, d’après moi, le problème du film: il laisse le spectateur avec un goût de « trop peu », avec une certaine frustration. Et il faut avouer que ce n’est pas de bol de ressortir d’un film sur le désir et les fantasmes, frustrée comme jamais. En général, j’accepte plutôt bien la frustration au cinéma et elle participe même parfois de ma fascination, mais là il s’agit d’une autre frustration, celle qui vous dit que le grand moment de cinéma et d’extase n’était pas loin, mais qu’il demeure inaccessible. Ça tient parfois à pas grand-chose (surtout quand on sait que le film cumule plusieurs thèmes auxquels je suis sensible: l’annihilation du désir au sein du couple, la mécanisation relationnelle, le refoulé sexuel, toute la théorie sexuelle freudienne mise en images, les vies souterraines et nocturnes des grandes villes, l’obsédante hypnose du protagoniste, etc.), mais quand ça change tout le ressenti du film, ça devient problématique. Toutefois, tout spectateur attentif aura remarqué l’insistance sur le contraste entre la couleur rouge (= chaleur, passion) et la couleur bleue (= froid), couleurs qui, lorsqu’elles fusionnent, donnent naissance à la couleur mauve, symbole de la frustration sexuelle, elle aussi largement exploitée par le film (Cf. l’affiche officielle). On peut dès lors se demander si la frustration n’est pas un des enjeux recherchés par l’oeuvre.

    De plus, le sentiment de frustration est accentué par le fait que le film ne manque pas de qualités. En effet, visuellement il constitue un véritable bijou : les plans sont soignés, l’impression fantasmagorique rejaillit à chaque prise de vue, le jeu des couleurs est criant de précision et la scène de l’orgie se révèle d’une esthétisation à couper le souffle. Tout comme la musique épouse à merveille l’image pour donner un caractère envoûtant à cette errance nocturne. Ces qualités esthétiques participent à créer une ambiance qui charme, envoûte, mais dont on sent, vers le dernier quart du film, qu’elle va nous laisser comme « un peu con » sur le bord de la route. Kubrick ouvre beaucoup de brèches, en referme rapidement d’autres (Cf. la scène avec la prostituée ou celle du « Rainbow ») et finit, à cause des longueurs, par lasser son spectateur.

    Enfin, si le choix d’engager le couple « 5 étoiles », hollywoodisé à outrance, de la fin des années 90 que formaient Cruise et Kidman à la ville semblait être un coup de maître il y a treize ans, il n’en reste aujourd’hui qu’un Tom Cruise très convaincant, bien en place, qui fait très correctement « le boulot » et une Nicole Kidman, pour ma part, très moyenne, qui manque de sincérité, qui surjoue et frôle parfois le ridicule dans les scènes puissantes. A cela certains me rétorqueront, sans doute, que le jeu d’un acteur ou d’une actrice reste quelque chose d’assez subjectif et je ne pourrai que leur donner raison. Cependant, ce manque d’accroche avec le jeu de Kidman s’est articulé comme un obstacle entre le film et moi puisque j’ai, dès le début, eu beaucoup de mal à entrer en sympathie avec son personnage et les enjeux dramatiques qui l’entourent.

    En conclusion, Eyes Wide Shut fait partie de ces films qui ont su créer une ambiance, un visuel, une force accrocheuse, mais à qui ils manquent l’étincelle pour que le tout s’embrase ; il manque au film une certaine émotion qui viendrait communier avec l’excellence de la forme. Ce dernier Kubrick souffre donc d’une perte, d’une sorte de manque au scénario qui aurait donné une réelle ampleur à ce conte fantasmé. A l’image de la scène finale, le film s’est perdu dans certains raccourcis et dans une certaine facilité d’écriture. Si le « Fuck! » final d’Alice laisse entrevoir un retour « à la normale », une « reprise de l’acte sexuel » là où il avait été interrompu par la révélation, je reste néanmoins sceptique quant à la longévité de cet équilibre. Prétendre que les choses vont aller d’elles-mêmes une fois que les yeux ont été ouverts ou mettre sous le couvercle du rêve et du fantasme ce qui a entraîné William aux limites de lui-même, n’est-ce pas, finalement, opter à nouveau pour l’illusion et les faux-semblants? Si j’avais cerné la démarche de Kubrick dans ce projet, je pourrais vous répondre, mais ce n’est pas le cas. Alors, certes, le film laisse grandes ouvertes les possibilités d’interprétation et de questionnement, mais il demeure en guise de point final cette impression de flottement. Impression regrettable, mais qui me poussera à y retourner, à laisser au film une seconde chance.
    Pleymo210
    Pleymo210

    52 abonnés 499 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2013
    Eyes Wide Shut est peut être le film qui pour moi gâche au plus près son passage au titre de chef d'oeuvre. En effet, nombreuses sont les frustrations lorsque l'on est en face d'un scénario aussi inachevée, la première partie du film nous donne de nombreuses interrogations et un vrai mystère s'installe dans une ambiance très particulière mais grandement soignée par une mise en scène parfaite. spoiler: Difficile de démêler le vrai du faux de ces orgies, était-ce vraiment une prostituée qui sauva le Dr Harford ?
    . Après nous avoir servit un terrible suspense, la dernière heure du film se concentre uniquement sur la relation entre le Dr Harford (Tom Cruise) et sa femme (Nicole Kidman) et l'ombre de l'adultère qui pèse sur leur conscience. A mon sens un film inachevé qui aurait très facilement put être classé comme chef d'oeuvre si la seconde partie du film avait été aussi captivante que la première. Néanmoins le duo Kidman/Cruise, la mise en scène de Kubrick, l'ambiance étrange et si captivante et l'originalité du scénario bien qu'à mon goût inachevé font de "Eyes Wide Shut" un très bon film .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 mars 2013
    Un drame psychologique troublant dérangeant et renversant. L'un des meilleurs films qu'il m'ait été donné de voir. Notamment grâce au jeu des acteurs qui est tout simplement fabuleux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 mars 2013
    Unique. Spécial.
    Dans le jeu, le scénario et l'atmosphère on est dans un style que l'on retrouve rarement.
    C'est très bien fait.
    J'aime beaucoup ces films qui nous sortent de l'ordinaire.
    Sasuke R.
    Sasuke R.

    52 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2013
    ne oeuvre assez troublante je dois dire. Le couple mythique est parfait! Parfois surjoué lors de scènes trainant en longueur... (notamment lors de la dispute) mais tout de meme parfait. Sans eux, le film perdrait sans doute de son charme. On en ressort déboussolé, avec souvent un peu d'incompréhension. Mais qu'ainsi soit-il, le tout est magistralement bluffant et mérite le coup d'oeil. C'est lent, assez plat; mais l'on se laisse emporté par cette ovni cinématographique petit à petit, pour nous emmener vers une fin tout aussi remarquable. Un film dont le recul m'aura été necessaire pour le comprendre dans son ensemble. Un film qui ne m'a pas laissé indiferent et qui grace à son charme; nous entraine au détriment de séquence assez longue, parfois sans dialogue; vers le dénouement final. Un film super bien pensé qui laisse tout de meme, certaines zones d'ombre
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 mars 2013
    Probablement le meilleur de Kubrick dans sa recherche du comportement humain, le film pourrait aller même encore plus loin mais il reste un top dans son genre !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 3 mars 2013
    Mon Dieu, quelle déception ! Je m'attendais nettement à mieux, ou sinon je n'ai pas tout compris. Le début est long et on s'ennuie. Et puis ça devient intéressant, bizarre, on reste perplexe...et ça retombe. Je me suis dit : "Tout ça...pour ça?" Puis, j'ai lu des critiques...ah...les critiques découvrent des points, des sens très très cachés... Enfin, chacun y voit ce qu'il veut. Je n'ai rien vu dans ce film !
    BlueSkull
    BlueSkull

    69 abonnés 523 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2013
    Adepte des films plutôt étranges, j'ai été servi pour le coup. Dès le début, s'installe une ambiance pesante. On y découvre Tom Cruise et Nicolas Kidman jouant ici un couple qui paraît un peu perdu. On se sent un peu mal à l'aise tout au long du film. Les scènes sont vraiment longues, sans pour autant être ennuyantes. Tout cela pour arriver jusqu'au clou du spectacle : la fameuse scène des masques. Franchement, j'étais à la fois fasciné et perturbé. Il est clair que ce passage du film est vraiment un moment fort, on est au plein coeur d'une situation que l'on a du mal à expliquer. C'est assez dur à décrire. Au final, j'ai tout de même apprécié ce Eyes Wide Shut. L'atmosphère bleuâtre et dérangeante mise en place est originale et j'ai bien aimé cela. Même si le mystère de ce film reste quasi-intact, il a réussi à me captiver pendant 2h30 à un rythme plutôt lent. Ce long métrage de Stanley Kubrick laisse une étrange sensation !
    Shephard69
    Shephard69

    341 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2013
    Peut-être pas le meilleur film de Kubrick mais une oeuvre tout de même très impressionnante. La technique et la photographie sont géniales. Tom Cruise et Nicole Kidman interprètent très bien leurs rôles et ils sont en plus très complémentaires. Grand, grand film.
    surfnblue
    surfnblue

    66 abonnés 1 576 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2013
    Un film troublant (on dit que Tom et Nicole se sont séparés après ce film) sur l'univers complexe des sectes sado-masochistes. Comme Kubrick sait le faire, le film est lent mais sans longueur. De belles images, un scénario compliqué. On ne comprend pas tout.
    Le film laisse un sentiment complexe à la fin. Mitigé.
    A voir et juger ensuite.
    Louis Morel
    Louis Morel

    50 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2013
    Après avoir exploré la science fiction, le péplum, l'horreur, la guerre ou encore le film noire, Stanley Kubrick s'attaque pour son oeuvre finale au drame psychologique. Un film aussi envoûtant que fascinant, porté par un Tom Cruise exceptionnel et une Nicole Kidman parfaite. Une fois de plus un tour de force de la part du plus grand réalisateur que la terre n'ai jamais portée.
    Aram.
    Aram.

    6 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2013
    Ca commence sur l'image d'un couple uni, un enfant, un gigantesque appartement. Lui, docteur, qui examine de somptueuses femmes dénudées. Elle, fantasmant sur un jeune et bel inconnu. Une fête est donnée chez un ami, encore plus riche qu’eux. Alcool, pétards... la femme avoue à son mari son rêve inassouvi. Longue scène où le fossé se creuse entre les époux : l'un rieur, l'autre désespéré. Le spectateur, comme Tom Cruise, est complètement perdu. Et comme c'est l'occasion idéale, il décide d'assouvir ses fantames dans un voyage nocturne à travers NYC, bref, de se faire un film.
    Et c'est sur cette mise en abyme là que repose Eyes Wide Shut, et ce 2 ans avant l'autre chef-d'oeuvre de l'onirisme et de la psychanalyse : Mulholland Drive de David Lynch. La comparaison entre les 2 films révèle beaucoup de points communs : même utilisation complètement assumée du sexe pour séduire le spectateur, et même structure avec climax au milieu du film (l'orgie dans Eyes Wide Shut, la scène du Silencio dans MD) et un finale très déceptif. Les différences - outre l'opposition NYC-LA - viennent majoritairement du fait que, dans le film de 1999, on suit constamment le personnage de Tom Cruise à coup de travellings maniaques au steadicam. C'est à une véritable exploration de la nuit que nous convie l'auteur de Shining, mais toujours asujetti au trajet corporel du personnage de Bill ; alors que chez Lynch le collage savant de scènes tantôt drôles, tantôt inquiétantes, crée un voyage purement mental et abstrait à travers la Cité des Anges.
    Eyes Wide Shut est le récit d'une errance - réelle - mais sur lequel les ellipses, fondus enchaînés et éclairages bleutés jettent le trouble de l'irréel, et rapprochent l'ultime oeuvre de Kubrick d'un autre de mes films préférés : Vertigo d'Alfred Hitchcock, qui - lui aussi - accorde une scène au rêve d'un personnage (filmé directement dans Vertigo, simplement raconté par Nicole Kidman dans Eyes Wide Shut), et laisse un événement étrange inexpliqué (l'apparition de Madeleine dans la chambre d'hôtel chez Hitch, le masque sur l'oreiller chez Kubrick).
    Mais le film qui se rappoche le plus d'Eyes Wide Shut est français : L'Amour l'après-midi d'Eric Rohmer. Les similitudes sont troublantes entre les 2 films : l'épouse nue de dos en ouverture du film, les fanstames d'adultère, et la fin. Que signifie cette fin d'ailleurs, ce "Fuck" qui sonne comme une solution évidente, grosse comme un camion, qui vient mettre un terme à 2h30 qui se voudraient (ou plutôt, que Bill voudrait) déconnectées de la réalité mais que cette réalité rattrapent forcément ? Le bonheur est-il dans le sexe conjugal ? Rien n'est moins sûr. Alors qu'il est évident que Rohmer prônait la fidélité et n'imaginait pas bonheur sans elle, la vision de Kubrick est plus incertaine. N'oublions pas que "L'amour l'après-midi" s'achevait sur un acte (l'acte sexuel) alors qu'Eyes Wide Shut se termine sur des mots : auto-persuasion d'un couple qui bat de l'aile ou véritable renaissance de l'amour conjugal ? D'ailleurs, y a-t-il de l'amour dans ce couple ? Questions sans réponses.
    Les interprétations de l'oeuvre testamentaire de l'un des cinéastes les plus géniaux de tous les temps sont donc nombreuses. On remarquera que la première phrase du film - "Tu as vu mon portefeuille ?" - met sur la piste d'une lecture anti-capitaliste. Pour preuve, les multiples paiements que Bill effectue - la prostituée, le loueur de déguisements, le taxi - ne sont jamais passé sous ellipse. Formaté jusque dans ses fantasmes par une société sexiste (toutes les femmes du film, sauf Nicole Kidman, sont des objets au service de l'homme) et individualiste (la cupidité en symptôme principal : le toujours vouloir plus du capitalisme), Bill veut ce qu'il n'a pas alors qu'il a déjà tout. Bref, on n'a pas fini d'épuiser la fascination et le mystère que procure à chaque vision le chef-d'oeuvre posthume de Stanley Kubrick, peut-être son meilleur film, en tout cas mon préféré.
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