Avis : Eyes Wide Shut - Page 7

Bonne intrigue malgré certaines scènes qui laissent à désirer! Mascarade, bluff ou réalité ? Illuminati et esclaves sexuels c'est plus certain!

Difficile de commenter et de noter ce film. Ce n'est dans doute pas le meilleur de Kubrick mais il dégage néanmoins certaines qualités; notamment la mise en scène (cf le chateau), la prestation très crédible des acteurs vedettes, l'esthétisme et ce style baroque très prononcé, et pour finir, le rythme de l'oeuvre, peut être lent mais terriblement captivant. Le message fait réfléchir, au plus profond des désirs inavoués de tous les couples. Pour le négatif, j'attendais quand même une autre fin, quelque chose de plus déroutant.

Peut-être faut-il que les yeux du spectateur soient grandement fermés pour digérer le film d'un bout à l'autre, ou peut-être était-ce le cas de Kubrick lors du final cut...
EYES WIDE SHUT est un film déstabilisant ; non par le sujet qui traite, non par l'aspect 'cru' de certains passages (qui le demeurent tout de même...), mais simplement parce qu'il est extrêmement hétérogène. Certains passages sont dénués d'intérêt, il y a beaucoup de longueurs, de moments absolument ridicules qui n'apportent rien au film. Tandis que Nicole Kidman exaspère par ses minauderies, Tom Cruise s'en sort plutôt bien. On remercie d'ailleurs le scénariste d'avoir eu cette bonne idée de basculement dans une secte, qui apporte enfin un peu de piment à l'histoire...
Le film se finit poétiquement, c'est à dire sur le mot "fuck". Et, finalement, nous aussi, nous nous disons "fuck" ; parce que, même quand Kubrick réalise un film à la structure éclatée, il n'en demeure pas moins extrêmement rationnel. C'est un film schizophrène ; mais dans ce cas, le sujet schizophrène serait conscient de son mal.
Le film est froid, glaçant, on ne se sent jamais impliqué, jamais concerné par les évènements.
Néanmoins, le film laisse des traces durables. Le souvenir du film est plus puissant que le film lui-même...une part de cauchemar flotte dans l'esprit quelques temps après...et, cette fois-ci, on ouvre grandement les yeux.

Stanley Kubrick n'est plus, et il laisse derrière lui un ultime film, Eyes Wide Shut, qui sortira peu de temps après son décès. Il s'est enfermé plus d'une année avec ses deux comédiens principaux à qui il va faire vivre les tourments du couple et un enfer psychologique.

L'angoisse et la paranoïa vont suivre Bill durant la majeure partie de cette aventure, il y trouvera un monde dont il ne connaissait pas l'existence, un monde sordide où s'entremêle des fantasmes, des cauchemars et la recherche de pulsions enfouies et sexuelles. Sexuel sans être sensuel, c'est ce qui marque dans Eyes Wide Shut, Kubrick a beau filmer (merveilleusement) les corps nus, ce n'est pas l'attirance qui domine ici, si ce n'est Nicole Kidman, de dos, en début de film, mais bien la vengeance et le traumatisme (voire le grotesque, comme en témoigne la boutique de costumes), Bill se perd dans la nuit sexuelle new yorkaise, non pas pour le plaisir, mais bien pour se venger d'un fantasme puis d'un rêve de sa femme.

C'est ce qui va le perdre, dans un premier temps, et c'est sur ça que Kubrick axe son film, et met en scène une atmosphère prenante d'un bout à l'autre, de plus en plus parano, parfois glauque, et même fascinante, les deux en même temps. La tension ne fait que s'accentuer plus Bill va s'aventurer dans les mœurs inconnues pour lui, il va tomber de haut de sa petite vie bourgeoise, et son obsession pour les pensées de sa femme est totalement retranscrite par un cinéaste qui ne lâche pas son spectateur. Il le met à la place du protagoniste, avec tout un tourbillon de sensation allant avec (angoisse, curiosité, désirs malsains ...). La mort pèse aussi sur le récit, un parfum funèbre où le destin des personnages semblent leur échapper.

Cette aventure permet, aussi, à Kubrick d'évoquer la tournure des mœurs, les mariages qui s'effritent, la drogue qui libère/emprisonne les esprits, l'idée (hypocrite ici) de la fidélité, l'amour ou ce qu'il en reste ou même les sociétés secrètes qui ont leur propre loi pour se libérer de l'oppressant et cadenassé monde extérieur. Il dirige son scénario d'une main de maître, il nous emmène là où il veut, au côté de Bill et emprisonne son spectateur dans cet esprit torturé.

Kubrick alterne entre photographie sombre, pour bien capter l'ambiance nocturne new yorkaise, et plus colorée, notamment pour les intérieurs chauds où les corps et les esprits ne font plus qu'un. Il prend son temps pour développer son récit, nous faire découvrir le monde d'apparence parfait de Bill et nous immerger au cœur de son cerveau, il soigne ses cadrages, ses plans (comme toujours) et dirige (ou torture selon ce que l'on sait du tournage !) brillamment les deux jeunes premiers d'Hollywood que sont Tom Cruise et Nicole Kidman, en couple à l'écran comme à la ville.

Pour son chant du cygne, Stanley Kubrick met en scène avec Eyes Wide Shut une œuvre obsessionnelle sur le couple, les obsessions, les apparences ou le désir, avec une ambiance sombre, parfois même glauque tout en restant fascinante et particulièrement immersive. Enfin, il ne laisse jamais indifférent, et surtout pas pour cette dernière, étant même encore capable de prendre aux tripes.

J'étais sûre que j'allais m'ennuyer, et pourtant, je me suis dit, comme beaucoup, c'est un Kubrick, je ne peux pas ne pas le voir..... Alors c'est sûr qu'il y a des plans intéressants, des idées, etc..., mais du génie ? Non, ou alors, tout c'la était bien trop élevé pour moi et ne convenait qu'à un cercle réduit d'experts et d'initiés. Au début, je me suis simplement dit que le film mettait un peu de temps à commencer, aux 3/4 du film, je me suis dit que c'était fichu. Il ne se passe presque rien et le pire c'est que je ne suis pas sûre d'avoir toujours compris le peu qui se passait.. On ne peut même pas dire que le jeu des acteurs compensait le reste, et pourtant ils sont loin d'être mauvais... Argh, quelle déception ! Personne ne m'empêchera de penser que si c'est classé comme un bon film, c'est parce qu'il est de Kubrick et qu'en plus c'était son dernier film. Mais pour moi, ça reste " moins pire " qu'Inland Empire de Lynch. Allez, film à voir pour se faire sa propre opinion !! :o)

Il fallait que Stanley Kubrick confronte sa thématique de prédilection à son antonyme. Cinéma du conflit, de la guerre des intérêts, l’œuvre de Kubrick, s’il lui arrive parfois de faire des détournements par l’amour, n’a jamais abordé le thème si frontalement que dans «Eyes Wide Shut» (USA, 1999). Cette apparente chronique d’un couple huppé de New York s’avère très vite comme l’exploration de l’idée du couple. Bien davantage lutte que fusion, le couple Kidman/Cruise se voit confronter à la question du désir illégitime dans le mariage. Kubrick instille le conflit pulsionnel et naturel dans l’institution purement humaine du mariage monogame. Les conflits sont clairs et évidents, surtout grâce à la mise en scène de Kubrick (qui n’est pas sans rappeler là celle de Kieslowski). Tantôt des champs/contre-champs magnifiés par la direction d’acteur ultra-quadrillée, tantôt, la plupart du temps, des travellings frontaux qui encadrent deux personnages, centrant leur dissension. L’œuvre ultime de Kubrick, élaborant les affres nécessaires du couple, oppose la femme à son mari en effritant les valeurs du mariage par un fantasme sexuelle. Le personnage du mari (Tom Cruise), perturbé par cette révélation, erre dans les rues de Manhattan, concrétisations de son inconscient. Au lieu d’apaiser le conflit, Kubrick préfère le nourrir. Le mari ne tend pas à calmer sa jalousie mais plutôt à se «venger». Les aventures auxquelles il assiste sont les images de son inconscient, des désirs inféconds. Les rues de Manhattan sont tel le labyrinthe final de «The Shining» (USA, 1980) et les corps dénudés sont les stimuli de ses désirs. Suite aux arpentements du mari au gré des offres érotiques, le couple se raccommode pour la seule raison de «baiser». Ca semble être la solution que fournit le génie Kubrick, bitnik avant l’heure, pour palier à la guerre : baiser.La présence d’une confrérie ancestrale (scène magnifique par ailleurs) souligne la primauté éternelle du sexe dans les rapports pacifiques.

Tom cruise et kidman joue vraiment très mal on n'y croit pas seconde. Ce film est lent, en plus de cela le réalisateur nous impose de nombreuses scènes où il ne passe RIEN (ex:tom cruise rentre d'une soiré on le voit marcher dans l'appartement au moin dix minutes avant de boire un verre de lait et d'aller se coucher)on aurait certainement put éviter 1h de calvaire en les coupant.Des dialogues saoulant au possible, on a l'impression qu'il n'y a que des gens superficiel et sans cervelle. Bref 3h à se faire chier,cependant ce film peut être un très bon prétexte pour coucher avec sa copine afin d'éviter une profonde dépression en le regardant.

Ça a toujours quelque chose d'émouvant de voir une oeuvre testament, on sait que l'artiste ne pourra plus donner un regard sur le monde et les autres. D'autant plus lorsque c'est un grand artiste. Je m'attendais à du bon niveau, comme d'hab' quoi. Je me suis pris une méchante baffe comme ça faisait longtemps que je ne m'étais pas pris. Dès l'intro cette musique m’envoûte, me prend et me fait rentrer dans le film. Putain, les intros de ses films sont généralement soignées mais là il fait fort, idem pour la fin avec une réplique déjà culte. Tout le film n'est pas parfait parce qu'aucun film ne l'est. Mais mon Dieu, j'ai pris un pied monstrueux. Une jouissance permanente sur un film à l'histoire somme toute plutôt banale (mais pas simpliste). Le film est beau, il prend aux tripes, dérange profondément avec rien. Voilà une bien belle façon de quitter la scène du monde car autant être honnête Kubrick signe sans doute un de ses meilleurs films.

Dans Eyes wide shut, on a, selon moi, deux films, (ce n'est évidemment qu'un seul film). Un film sur un homme en pleine crise relationnelle, et un deuxième film sur un homme qui se retrouve dans une mascarade absolument délirante.
Dans le premier film, on a de belles musiques, des dialogues en permanence et une histoire calme et douce, même si elle est relativement mélodramatique. Nicole Kidman est mise en valeur, ainsi que les couleurs chaudes et apaisantes.
Dans le deuxième film, on a des musiques angoissantes, un silence permanent et une histoire mystérieuse, délirante et énigmatique, l'ambiance est même horrifique. Nicole Kidman est oubliée pour laisser place à de nouveaux acteurs, et encore plus à Tom Cruise. Les couleurs sont froides et déplaisantes. En réunissant les 2 films on a Eyes wide shut, dernier film de Kubrick, un film sympathique, néanmoins trop long. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5

Tom Cruise et Nicole Kidman jouent le rôle d'un couple ambigu !!! Le chef d'oeuvre posthume de Stanley Kubrick !!!

Eyes Wide Shut est un véritable chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick , un réalisateur dont la réputation de génie en tant que metteur en scène est connue de tous . Ici , le cinéaste se propose d'offrir un film sur le thème du couple dans ses ravages , dans ces moments de doutes et de troubles qui est illustré par le duo Nicole Kidman et Tom Cruise ( qui sont alors mariés au moment du tournage ) . Que dire d'autre à part que ce film est un excellent travail de réalisation à la mise en scène à en couper le souffle ( on retiendra la scène particulièrement marquante et symbolique de la cérémonie masquée qui en est un des meilleurs exemples ) . Souvent dans le film , on sent une dérive ascendante de ce couple qui semble uni mais dont on découvre des faces de plus en plus sombres créant une ambiance particulière au film ( qui va encore plus loin que l'analyse des personnages ) : on pense aux flashs-back du film montrant une Nicole Kidman dans les bras d'un autre homme accompagné d'une musique oppressante . Le film de Kubrick est aussi un objet cinématographique évident par son intelligence : effectivement , la cérémonie masquée est en fait une métaphore pour le jeu des apparences , à savoir les apparences du mariage qui peut cacher des éléments pas si heureux qu'il n'en paraît . Et bien-sûr , il y a ce final formidable qui nous montre la logique de Nicole Kidman dans le couple , la femme qui s'émancipe et qui va de l'avant . Un long-métrage magistral tout simplement .

Des dialogues creux, un Tom Cruise toujours aussi mauvais, un rythme trés lent (le rythme de mes baillements était beaucoup plus rapide durant la visualisation), un suspens quasi inexistant et un grand nombre de apssage dispensable composent ce film d'une médiocrité abyssale. La déception est d'autant plus grande qu'il a été réalisé par le grand Kubrick.

J'attendais voir un film culte, mais non. Début trop long. On se demande quand commence est qu'on entre vraiment dans le vif du sujet.

Eyes wide shut est le récit bouleversant d'un homme qui vient d'apprendre que sa femme est en proie à des fantasmes d'adultère. Il va essayer tant bien que mal de s'en sortir mais de images cauchemardesques occupent son esprit. Pour essayer de comprendre ce que sa femme envie, il va essayer de le vivre réellement, ce sacrilège adultère. Mais s'il peut concrétiser ses fantasmes dans la réalité, il ne parvient pas à suivre ses sentiers battus ne menant que vers un érotisme primaire. Les aventures qu'il va vivre, toutes aussi passionnantes les unes que les autres, sont réelles mais également oniriques. Dès qu'il cessera de penser à tout ce qu'il a pu voir d'obscène ou de choquant, tout disparaîtra et il pourra revivre son idylle avec sa femme bien aimée. Ce drame sentimental est d'une profondeur rare, les mouvements de caméra sont fluides, la musique est glaçante et le cadrage ets très travaillé. Néanmoins, on tombe rapidement dans un mélodrame qui révèle ses limites et ses longueurs. Si certaines sont magnifiques, on est un peu écoeuré par toute cette débauche qui se donne libre cours sous nos yeux. Mais il s'agit toutefois d'un bon film, au dénouement simplet certes mais dont la trame est palpitante.

Du vide, du creux, du vent...incroyablement ennuyeux.