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JoRod
58 abonnés
335 critiques
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3,5
Publiée le 23 mars 2013
Atiq Rahimi dont c’est la première réalisation, adapte son propre roman du même titre, nous raconte avec émotion et sensibilité l’histoire de cette femme racontant ses souvenirs, ses désirs et ses envies à son mari dans le coma. Ce Syngué Sabour est une œuvre singulière, montrant et dénonçant la détresse d’une femme afghane, qui mêle des sentiments de doutes, de remords, de désirs… Le film doit entièrement, ou du moins énormément à sa jeune, mais néanmoins époustouflante actrice, Golshifteh Farahani qui signe une performance excellente et qui confirme tout le bien que l’on pensait déjà d’elle. Elle insuffle au film à elle seule cette touche d’émotion et de justesse. Elle le sublime considérablement. L’œuvre constitue une auto-adaptation belle et réussie. Ce qui marque le plus dans cette « pierre de patience » sont ces longues scènes de confessions. C’est par là que Rahimi tire l’essentiel de son film, de sa beauté et de son émotion. Il parle d’amour, du désir, du plaisir, du mensonge, de sexe. C’est osé lorsqu’on connait les tabous qui habitent ce pays.
Malgré la beauté froide et saisissante de l’œuvre de Rahimi, la justesse est présente, mais l’émotion n’est pas totale. Il manque à ce Syngué Sabour, l’étincelle, ce petit truc en plus qui ferait son immense force et son authenticité et qui le consacrerait au rang des grands films.
Malgré une certaine lenteur occasionnelle durant le film, l'incroyable performance de l'actrice Golshifteh Farahani réussit à tenir le spectateur en haleine jusqu'à la dernière scène. A voir...
Prix Goncourt 2008, « Syngué Sabour – Pierre de patience » est un roman signé Atiq Rahimi. En toute logique, ce dernier réalise aujourd'hui la transposition cinématographique de sa propre œuvre littéraire.
Golshifteh Farahni. Retenez bien le nom de cette actrice française d'origine iranienne. Celle qui partage la vie de l'acteur Louis Garrel et que l'on a pu apercevoir aux côtés de Leonardo Di Caprio dans le thriller américain « Mensonges d'État » de Ridley Scott est absolument renversante dans « Syngué Sabour – Pierre de patience ». Prestation exceptionnelle en effet, cette comédienne devrait logiquement marquer au fer rouge l'industrie du cinéma mondial en rejoignant le cercle très fermé des talentueuses qui portent un film. Silhouette fragile au départ, le personnage chétif qu'elle incarne gagne en force & en poigne dans ses confessions pour atteindre le firmament in fine.
Le long métrage de Atiq Rahimi, subtilement filmé – le ton cru, l'image épurée, l'abondance de plans-séquences – dresse le portrait d'une femme meurtrie par la guerre, la guerre sous toutes ces formes, la guerre des sexes, aussi bien que la guerre du pouvoir via les dogmes. Entre rage et compassion, combat et dévotion, « Syngué Sabour – Pierre de patience » prend aux tripes à chaque instant, questionne et bouleverse sur le silence de ces femmes Afghannes riches de sentiments et d'humanisme.
« Syngué Sabour – Pierre de patience » recèle, en effet, d'un chemin de croix vers la compréhension des désirs & fantasmes des femmes que l'on muselle dans un pays hypocrite, destructeur et autoritaire.
Bilan : Monologue magnifique, libre, captivant et révolutionnaire, sous forme de profession de foi, d'une actrice au sommet de son art, à la fois dans la nuance et la dénonciation, dans un huis clos bouleversant.
Il est évident que l’actrice Golshifteh Farahani porte à elle toute seule cet incroyable film. Elle est belle, elle joue admirablement et sait, de son regard, faire monter la tension. L’histoire est toujours la même en Afghanistan ; la femme doit se taire et se voiler si elle veut seulement vivre. Elle, rejetée puis abandonnée des siens, soumise et attentionnée, soigne son mari blessé d’une balle dans la nuque. La guerre est omniprésente, elle fait peur et rend la vie infernale. C’est dans ce climat que la jeune femme va avec avec de simples mots trouver la force d’exorciser ses angoisses et se révéler à elle-même. De plus il y a de très belles images de Golshifteh et une photographie étonnante, dans un décor surréaliste de fin du monde. La chute est magnifique. 4 étoiles.
Le film est beau, intense, la photographie est magnifique. Mais il y a quelque chose de trop lent, de suranné qui nuit à ce qui aurait pu être un chef d'œuvre.
Une des choses remarquables du dernier film d'Atiq Rahimi est la puissance formelle qu'il dégage. De par son sujet premièrement, de par son histoire -qui utilise habilement la fable de la pierre de patience, et de par sa mise en scène, qui colle au plus près du destin de cette jeune femme afghane qui survit au milieu du conflit qui déchire son pays. Golshifteh Farahani, femme tiraillée entre son spoiler: suite sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-contre)
Un bijou, une merveille de sensibilité, de mise en scène de la subtilité des femmes dans un pays où la domination masculine se double d'une brutalité quotidienne dans une guerre sans fin. Des mots à déguster avec délices, une vengeance de la femme que l'on reçoit avec un plaisir fou. Magnifique.
« Golshiteh Farahani » actrice à la beauté naturelle éblouissante interprète avec grâce cette femme Afghane qui se retrouve seule face à son mari plongé dans le coma et qui peu à peu lui livre tous ces secrets les plus intimes. Une parole libre d’une femme dans un monde qui lui impose de se taire. Un monologue bouleversant et subversif. Une œuvre poétique. A voir absolument …
J'avais été totalement stupéfaite par Terre et Cendres, qui pour moi était la quintessence du cinéma. Je suis beaucoup moins emballée par Syngué Sabour. Evidemment Golshiftheh Farahni y est magnifique de beauté et de justesse. Mais le procédé narratif à base de confessions au mari devient vite lassant, l'omniprésence de l'actrice devient vite lassante. De plus, en tant que femme occidentale, ça m'est insupportable de voir les femmes traitées comme des esclaves et de pressentir pendant tout le film ce que sera le réveil du mari. En résumé, j'ai vu dans ce film la narration d'une histoire terrible, mais pas une véritable oeuvre cinématographique qui aurait pu faire émerger une forme qui dépasse le fond.
Remarquable, tout en finesse et excellemment interprété par l'actrice principale. Très, très fortes émotions. Pas de grands effets spéciaux, et pourtant la guerre nous explose à la figure. On sursaute, on ressent la peur des habitants, la mort rôde. Et en parallèle on découvre la vie de cette femme que l'on peut imaginer similaire à celle de beaucoup d'autres Afghanes, ses peurs, ses espoirs déçus, ses rêves. Comment font-elles ces femmes courageuses pour ne pas être broyées ? obligées de vivre recluses, cachées derrières leurs voiles et leurs tchadors, réduites au silence, et néanmoins capables de stratégies de survie très audacieuses qui leur permettent d'échapper à la loi des hommes, dans cette société aux esprits rétrécis par une pratique religieuse obscurantiste. Le film alterne entre une infinie douceur ponctuée de moments de vraie tendresse et une extrême dureté. A ne pas rater.
Un film pour dormir ! certes sur le fond c'est une histoire personnelle et touchante mais sur la forme malheureusement c'est d'un ennui qu'on lutte contre le sommeil.
Tout est beau dans ce film, mais malgré l'évidente délicatesse et l'incroyable esthétisme à nous montrer le calvaire quotidien d'une femme de Kaboul, le film ne parvient pas à nous émouvoir, à nous captiver, ça traîne, on s'ennuie...
L'actrice est vraiment habitée (et magnifique) sa prestation vaut 3 étoiles à elle seule, à côté le réalisateur nous dépeint un tableau de la femme musulmane oppressée qui trouve dans cette "Pierre de patience" un moyen de se libérer de tout ses non-dits et ses secrets. Un moment forcément éprouvant, mais un film marquant par son sujet et la façon dont ce monologue raconte tout.