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Julien D
1 200 abonnés
3 461 critiques
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2,5
Publiée le 20 février 2013
Toute la puissance émotionnelle de ce mélodrame vient en grande partie de son universalité car, si ce conte s’inscrit dans un contexte islamique, le fait de ne pouvoir le situer ni de connaitre les noms des personnages en font une peinture particulièrement humaniste sur le sort tragique de cette pauvre femme. La mise en scène très minimaliste d’Atiq Rahimi contribue à la beauté visuelle et à la sensualité sous-jacente de son adaptation, au risque de rendre sa construction austère et, parfois même, monotone, la dénonciation antimilitariste disparaissant trop vite au profit du drame psychologique de son héroïne.
C'est ce genre de film, dénonçant des situations dramatiques méconnues, qui permet de mieux connaître le monde qui nous entoure. Le cas présent est un formidable hymne à la délivrance de la parole des femmes oppressées par des régimes politiques ou religieux hors du temps, dans lequels seuls les hommes décident. Et dans le rôle de cette porte-parole, Golshifteh Farahani, une merveilleuse comédienne, troublante, émouvante et fascinante.
Un conte-fable, sur fond de guerre en Afghanistan, ou une jeune épouse soigne son mari, dans le coma, en espérant qu'il revienne à la vie. Comme dans un confessionnal ou chez le psy, elle déballe tous ses secrets les plus intimes, en lui racontant même le rapport sexuel forcé qu'elle a avec un jeune milicien. Un récit,dur et beau à la fois, d'une sensibilité et une délicatesse peu communs, qui fait appel à nos tripes et qui remet en question les convictions les plus profondes des occidentaux par rapport à celles des cultures musulmanes. Absolument à voir, mais en sachant qu'il faudrait donner libre court à la propre liberté de pensée. Par contre, si au bout d'une demie heure de film vous vous ennuyez, sortez de la salle.
J'avais adoré le livre, j'ai trouvé le film encore plus fort. L'actrice est incroyable, certainement une des meilleures actrices au monde (et 1 des plus belles femmes au monde !). Un grand film de femmes !
ce film est magnifique, émouvant, superbement interprété pour une fois la presse ne s'y est pas trompée: un grand film, adapté d'un magnifique roman allez y vous serez séduit, emballé!!!
Syngué Sabour est un film incroyablement beau. J'avais adoré le livre et j'ai encore plus aimé le film. Golshifteh Farahani est captivante et sublime chaque séquence du film. A voir.
"Syngué sabour - Pierre de patience" est la 2ème adaptation réalisée par l'afghan Atiq Rahimi à partir d'un de ses romans. La première, c'était il y a 8 ans, avec le magnifique "Terre et cendres". "Syngué sabour" était son premier roman écrit directement en français et il obtint le Prix Goncourt en 2008. A priori, l'adaptation de ce roman pour le cinéma était loin d'être évidente : pendant presque toute la durée du film, on est en situation de huis clos avec, pouvant s'exprimer, un seul personnage, une femme au chevet de son mari dans le coma et qui, petit à petit, lui dit tout ce qu'elle avait sur son cœur. Aidé par Jean-Claude Carrière pour l'écriture du scénario et par la prestation éblouissante de la comédienne iranienne Golshifteh Farahani, Atiq Rahimi arrive à émouvoir le spectateur, à lui faire partager l'évolution psychologique de la femme et à entretenir son attention malgré le côté a priori rébarbatif du monologue. Voir critique complète sur www.critique-film.fr.
Aussi beau, fort et poétique que le livre éponyme de Atiq Rahimi. Golshifteh y est absolument magnifique. Un portrait de femme dans l'Afghanistan dévasté d'aujourd'hui. A voir de toute urgence.
Même si on peut regretter que le film s'apparente parfois à de la littérature filmée, on est totalement emporté par cette histoire d'amour. C'est un grand moment d'émotion.
Ce film nous immerge dans le contexte Afghan via l’histoire d'une femme dévouée à son mari, qui depuis peu, vit dans une forme de coma. Syngué Sabour dévoile les contours de la vie d'une femme en Afghanistan, du rapport homme / femme, le tout à travers une guerre fratricide. L'originalité de l'histoire réside dans une sorte de prise de pouvoir féminine, au travers de la confession sans tabous d'une femme à un homme prisonnier de son corps. Même s'il semble manquer un petit quelque chose à l'histoire pour booster le récit, on reste assez séduit par l’œuvre d'Atiq Rahimi.