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islander29
864 abonnés
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4,0
Publiée le 22 février 2013
Voila un huit clos d'une grande sensibilité......L'actrice principale (Golshifteh Farahani) incarne un jeune femme qui parle à son mari dans le comas.....Elle évoque sa vie et ses chagrins d'amoureuse avec une délicatesse à faire frémir une rose....Ce film bien sûr est afghan mais son message est universel.....Il a pour toile de fond la guerre (quelques éclats de bombes, l'intrusion de soldats) mais est esseltiellement un monologue..... L'on voit la sensibilité de cette femme et le secret qu'elle porte en son coeur, un très lourd secret qu'elle finira par dévoiler et qui aura des conséquences inattendues..... La belle voix de l'actrice finit par apprivoiser le spectateur et les images simples de cette femme et de son mari montrent leurs origines somme toute modestes......Les deux petites filles du couple jouent peu mais ont leur importance .......C'est un film d'émotion, et l'émotion est là, permanente dans les mots, les souvenirs, cela faisait longtemps qu'un film ne m'avait touché à ce point.....
Une pure merveille que ce film tout en finesse, émotion et délicatesse. Le metteur en scène a réussit l'exploit de nous captiver avec très peu de moyen, une histoire toute simple, pas de décors, pas d'effets spéciaux, mais une actrice merveilleuse, pour un résultat exceptionnel. Courrez-y!
Voilà maintenant quelques années que je suis cette actrice iranienne bannie de son pays (elle est réfugiée en France). Golshifteh Farahani, non contente d'être très belle, est aussi très talentueuse. Révélée dans le très beau A propos d'Elly, on a pu aussi la voir dans Poulet aux prunes et le méconnu Si tu meurs, je te tue. Aujourd'hui, elle est en tête d'affiche de Syngué Sabour, le deuxième film de Atiq Rahimi, franco-afghan qui adapte lui-même son livre (prix Goncourt 2008). Elle tient véritablement tout le film sur ses épaules...
C'est toujours un défi de faire un film consistant en un monologue de 1H45 et force est de constater qu'ici c'est raté. L'actrice principale, Golshifteh Farahani, n'a pas les épaules pour porter le film et le metteur en scène, Atiq Rahimi, n'a pas le talent pour se dépêtrer de ce dispositif très rigide. De plus, "Syngué Sabour" tient trop du mélodrame et se révèle outrageusement larmoyant. La subtilité n'est pas de mise, le film multipliant les clichés pour traiter de cette découverte de la sensualité par une femme qu'on peut supposer afghane. En fait, la seule chose intéressante est l'utilisation du voile, la femme passant son temps à l'enlever et le remettre en fonction du lieu où elle se trouve. Mais le film est en définitif très plat et particulièrement médiocre.
armee de patience, d amour mais aussi pleine de regret, la jeune femme nous transmet, sans pudeur, ses craintes pour le futur, dans un pays en guerre ! de l emotion, du bonheur : a voir absolument !
Je dois l'avouer, en voyant que c'était Atiq Rahimi lui-même qui s'était attelé à la réalisation de l'adaptation de son roman lauréat du Prix Goncourt, j'ai eu très peur. Il faut dire que les précédents d'écrivains auto-proclamés metteurs en scène n'étaient pas là pour me rassurer : Houellebecq, Alexandre Jardin, Eric-Emmanuel Schmitt pour ne citer qu'eux avaient démontré a contrario que réalisateur, c'est un métier. La lecture de sa biographie a commencé à me rassurer : il a suivi des études d'audiovisuel, et celle de l'équipe du film a achevé de me tranquilliser : avec Jean-Claude Carrière à l'écriture, Thierry Arbogast à la photographie et Hervé De Luze au montage, il serait bien accompagné.
Je n'avais pas lu le roman, mais la lecture du synopsis m'a interrogé : comment tenir la distance d'un long métrage avec quasiment pour seule trame le monologue d'une femme face à son mari à l'état de légume ? Comment maintenir de l'intérêt à cette suite de séquences d'analyse lacanienne ? La réponse tient en un nom : Golshifteh Faharani. Découverte dans " A propos d'Elly", confirmée dans "Mensonge d'Etat" et "Si tu meurs je te tue" du réalisateur kurde Hiner Saleem, l'actrice iranienne constate "Je suis française aujourd'hui, c'est mon seul passeport", bannie de sa patrie d'origine pour avoir dévoilé un sein dans le clip de Mondino pour les Césars 2012. Dans "Syngué Sabour", elle est présente à l'écran dans presque toutes les scènes, et ô combien présente. Par la seule force de sa voix rauque et de sa langueur tourmentée, elle parvient à maintenir la tension de cet exercice si difficile et si artificiellement littéraire du monologue intérieur déclamé à voix haute.
Dans les exercices d'improvisation théâtrale, celui qui consiste à s'adresser à un autre qui reste impassible en déclinant toute la gamme des émotions est incontestablement un des plus durs. C'est pourtant à cet exercice que se livre Golshifteh Farahani pendant une heure et demie : "J'y vais, d'accord ?... Mais pourquoi je demande la permission ?", "C'est toi qui es blessé, et c'est moi qui souffre..." La linéarité de ce face à face à sens unique est rompue par le recours aux flashbacks qui apparaissent au cours du récit de la jeune femme, comme celui sur son père qui élevait des cailles de combat et qui vendit sa fille de 12 ans pour éponger une dette suite à un pari perdu, ou celui de son mariage où l'époux parti au front est remplacé par son poignard, mais aussi par l'intrusion de la guerre dans l'espace clos de la maison, où chaque bruit venant de l'extérieur annonce une menace.
En étant à la fois : - Fanatique, - Tueur, - Voleur, - Violeur, - Menteur, - Débile,
Et même .... Bègue !!
Et afghane ?
En étant à la fois : - Belle, - Intelligente, - Oppressée, - gentille, - douce, - consciencieuse etc...
Le tout joué par des bobos iraniens, qui n'ont jamais manqués de rien, jamais connus de privation de quoi que ce soit, jamais été "opprimés" par qui que ce soit (en tout cas à hauteur d'un milliardième de ce que l'on voit dans le film), et qui n'ont même pas l'excuse de l'ignorance de la véritable culture afghane, ou de l'ignorance de ce qui a vraiment détruit ce pays (l'attaque soviétique, l'origine américaine des Talibans etc..), ni même l'excuse de la défense de leur intérêt pour avoir dépeins leur proches cousins afghans comme des monstres assoiffés de sang.
Voila une actrice que j'aime beaucoup depuis plusieurs années et qui me donne toujours beaucoup d'emotion chaque fois que je la voit. La dans ce film assez surprenant , elle tient le film a bout de bras , et nous entraine avec crainte pour ce personage ou l'on se demande ou cela nous entraine Par contre la fin est toalement decalée spoiler: spoiler:
L'écrivain d'origine afghane Atiq Rahimi adapte lui-même, avec l'aide de Jean-Claude Carrière, au cinéma son roman Singué Sabour, pierre de patience, pour lequel il reçut le prix Goncourt en 2008. Une tâche et une ambition délicates : nous nous situons ici dans une forme d'allégorie et d'épure, où les personnages jamais nommés sont désignés par leur fonction sociale ou professionnelle. L'essentiel du récit, littéraire comme cinématographique, tient dans le long monologue d'une femme aux côtés de son mari plongé dans le coma depuis qu'une balle a pénétré dans sa nuque. Certaine que son mari réduit à l'immobilité et au mutisme ne viendra pas ni arrêter ni contredire le flot de sa parole libératrice, la femme lui confie ses secrets enfouis, ses blessures de femme niée qui, devant livrer son corps à un jeune soldat bègue et inexpérimenté, va prendre conscience de son propre plaisir et de son droit à exister. Alors que tout ramène à l'enfermement des corps calfeutrés et cachés (la paralysie du mari, la burqa de la femme, le périmètre circonscrit qui délimite leur cadre de vie et la frustration sexuelle), le film narre pourtant une trajectoire de l'ouverture, dût-elle se terminer dans l'inaccomplissement et la mort. Dans cette unité de temps et de lieu, le dispositif elliptique et épuré rapproche le film d'un théâtre de l'absurde et de la folie des hommes, où le destin tragique se joue, dérisoire et inéluctable, au pied d'une paillasse où agonise le héros honni et adulé. Pour psalmodier cette longue et douloureuse confession de l'intime et de l'impudeur, l'actrice Golshiftef Farahani atteint des sommets : fusion de la force et de la fragilité, de la détermination et de la soumission, elle incarne néanmoins la figure bouleversante d'une femme qui tente d'acquérir son émancipation. Paradoxalement, on aurait aimé que la réalisation verse davantage dans le minimalisme et l'épure, refusant de sacrifier à la mise en scène de plans trop léchés, n'échappant pas toujours à l'artifice ou à la recherche trop visible d'une esthétique qui finit par tenir le spectateur à distance, alors qu'il devrait plutôt entrer dans une communion compassionnelle avec l'héroïne. Il n'empêche : se joue à l'intérieur de cette maison détruite par les obus de l'ennemi une tragédie universelle : celle de la femme opprimée et bafouée se libérant de ses jougs. Le ton de sa voix est doux et amical, jamais hostile ou colérique. Pourtant il accompagne des mots d'une force inouïe et presque inconcevable, chainons d'une logorrhée plaintive et inextinguible. Qu'on n'est pas près d'oublier.
Un monologue avec son héros de mari plongé dans le coma, devient pour l’héroïne l’occasion de laisser déborder son cœur, ses frustrations, ses regrets, sa souffrance et de se découvrir à elle-même : une libération. On découvre ici un film magnifique, d’une grande beauté poétique sans être esthétisant. Les décors sont très simples et tout est rythmé par les portes et les rideaux qui s’ouvrent et se ferment, par les visages qui se voilent et se dévoilent. L'actrice iranienne est exceptionnelle....et si belle ! Un film à ne pas manquer. Le genre de film qu’on n’oubliera jamais
A Kaboul, dévastée par la guerre, une jeune mère éplorée vielle son mari tombé dans un profond coma après avoir reçu une balle dans la nuque. Lui, fier combattant afghan et mari distant; elle, épouse soumise, encore attentionnée. Tandis que dehors, les chars grondent et les armes claquent, dans l’intérieur calme et bleuté, la jeune femme parle à son mari comme à un gisant. « Pierre de patience » à qui elle se confie enfin ; qui écoute la confidence et entend les non-dits. Peu à peu, elle va même se libérer de ses secrets les plus intimes : une sexualité inassouvie et la paternité cachée de ses deux filles. A bout de patience, la pierre finira par éclater… Comme si rien ne pouvait résister à la douce force d’une parole libérée qui émerge autant du vacarme alentour, que des siècles d’obscurantisme qui tiennent la femme en soumission. Une sensibilité qui palpite comme le voilage des fenêtres, des couleurs chaudes dans la nudité du décor et une superbe actrice pour servir, parfois de façon un peu théâtrale, la métaphore d’un monde libre qui arrive. Un joli film qui dit à sa façon un peu la même chose que « Wadjda ».
"Syngué Sabour" parle d'amour, du corps des femmes, du plaisir, du mensonge, de la frustration, dans un pays où tout ce qui touche au sexe est nié.. L'actrice iranienne Golshifteh Farahani porte sur ses épaules tout le film. Elle est belle, juste, bouleversante...la photographie est remarquable , le film relativement économe de ses décors puisque se déroulant dans un quasi huis clos, puise dans ce traitement de la couleur toute son ampleur...certainespoiler: s critiques ajoutent que Atiq Rahimi n'a dévoilé dans ce film qu'une partie de son beau roman...le film donne envie de s'y reporter...à voir absolument...
yngué sabour est un bon film, le tout est de savoir à quel point.
D'abord, je craignais qu'Atiq Rahimi, écrivain adaptant son propre roman Prix Goncourt 2008, soit réalisateur comme moi je suis blogueur. Mais non, il est vraiment doué, et le film propose une mise en scène soignée, bien qu'un peu trop sage.
Ensuite j'attendais beaucoup de l'actrice Golshifteh Farahani, qui crevait l'écran dans le très bon film de Farhadi, A propos d'Elly, et là, je dois le dire, le film est un enchantement. Il repose entièrement sur elle, et elle arrive à être sublime tout du long, en tant qu'actrice bien sûr, mais aussi en tant que tableau vivant. Belle comme une Madonne.
Rappelons brièvement le propos : une femme parle à son mari qui est totalement paralysé avec une balle dans la nuque, sur fond de guerre, en Afghanistan. Progressivement elle arrive à lui dire de bien lourds secrets, notamment d'ordre sexuel. Quelques micros évènements viennent interrompre le monologue (ou plutôt le dialogue avec le silence comme aide à le dire Rahimi). Des allers-retours entre le domicile de l'héroïne, austère et dévasté, et celui de sa tante, chaleureux et sensuel, rythment le récit.... la suite ici : http://0z.fr/b6AMh