Syngué Sabour - Pierre de patience
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182 critiques spectateurs

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Felipe Dla Serna
Felipe Dla Serna

24 abonnés 242 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 mars 2013
Un conte-fable, sur fond de guerre en Afghanistan, ou une jeune épouse soigne son mari, dans le coma, en espérant qu'il revienne à la vie. Comme dans un confessionnal ou chez le psy, elle déballe tous ses secrets les plus intimes, en lui racontant même le rapport sexuel forcé qu'elle a avec un jeune milicien. Un récit,dur et beau à la fois, d'une sensibilité et une délicatesse peu communs, qui fait appel à nos tripes et qui remet en question les convictions les plus profondes des occidentaux par rapport à celles des cultures musulmanes. Absolument à voir, mais en sachant qu'il faudrait donner libre court à la propre liberté de pensée.
Par contre, si au bout d'une demie heure de film vous vous ennuyez, sortez de la salle.
Isabelle M
Isabelle M

12 abonnés 55 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 mai 2013
Un film de femmes magnifique avec une interprète qui s'est emparée du rôle.
Yves G.
Yves G.

1 560 abonnés 3 581 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 2 juin 2013
Je n'avais pas accroché au prix Goncourt 2008 d'Atiq Rahimi
Aussi suis-je allé sans enthousiasme voir l'adaptation qu'il en a faite pour le cinéma.
La condition féminine des femmes en Afghanistant, leurs mariages forcés, la négation de leur sexualité et de leur liberté, sont des sujets hélas rebattus.
Leur traitement par Atiq Rahimi évite l'académisme démonstratif qui aurait fait la joie en son temps des "Dossiers de l'écran".

Dans Kaboul, sous les bombes, une femme veille son mari plongé dans le coma. Encouragée par son silence, elle lui livre ses angoisses, ses doutes, ses espérances.
On apprend les conditions traumatisantes de son mariage, sa sourde rebellion et sa découverte du plaisir physique dans l'adultère.
Le livre se réduisait à un huis clos étouffant et à un long monologue intérieur. C'était sa force. C'était ausi sa limite. Et le film aurait couru à l'échec s'il avait décalqué son modèle littéraire.
Avec son co-scénariste Jean-Claude Carrère, Atiq Rahimi a accepté de trahir son livre et de faire sortir son héroïne de sa maison, de la faire dialoguer avec d'autres personnages : ses voisins rendus fous par les bombardements, sa tante, prostituée dans une maison close.

Le film se clôt par un coup de théâtre proprement saisisissant qui, à lui seul, dans une scène d'anthologie éminemment cinématographique, justifie la vision de ce beau film sage.
Et Golshifeth Farahani est si belle ...
Ykarpathakis157
Ykarpathakis157

5 035 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 novembre 2020
Dans Syngué Sabour - Pierre de patience Rahimi brise tous les tabous afghans sociaux. Quand j'ai écrit le roman je voulais me mettre à la place d'une femme afghane pour mettre à nu ses désirs ainsi que sa souffrance. A cet égard il devient aussi la Pierre de Patience rassemblant et réinventant les douleurs et les espoirs des martyrs, de toutes les femmes afghanes de l'ombre afin de leur donner une mémoire de leurs luttes toujours synonymes de vérité et de liberté. Dans un pays comme l'Afghanistan pour qu'une femme opprimée puisse enfin parler Rahimi a d'abord dû paralyser l'oppression du système. En tant que tel le Mari symbolise tout ce système patriarcal et répressif qui est maintenant paralysé et blessé. Et grâce à lui la femme peut enfin s'épanouir et elle devient intensément symbolique la voix qui émerge de sa gorge c'est la voix enfouie depuis des milliers d'années...
Sina H
Sina H

1 abonné 27 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 22 février 2013
Comment peut-on être Afghan ?

Réponse du film :

En étant à la fois :
- Fanatique,
- Tueur,
- Voleur,
- Violeur,
- Menteur,
- Débile,

Et même .... Bègue !!

Et afghane ?

En étant à la fois :
- Belle,
- Intelligente,
- Oppressée,
- gentille,
- douce,
- consciencieuse etc...

Le tout joué par des bobos iraniens, qui n'ont jamais manqués de rien, jamais connus de privation de quoi que ce soit, jamais été "opprimés" par qui que ce soit (en tout cas à hauteur d'un milliardième de ce que l'on voit dans le film), et qui n'ont même pas l'excuse de l'ignorance de la véritable culture afghane, ou de l'ignorance de ce qui a vraiment détruit ce pays (l'attaque soviétique, l'origine américaine des Talibans etc..), ni même l'excuse de la défense de leur intérêt pour avoir dépeins leur proches cousins afghans comme des monstres assoiffés de sang.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 31 mars 2013
Un très beau film, poignant et esthétique. Une actrice au sommet de son art.
Paul F.
Paul F.

12 abonnés 246 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 4 mars 2013
Il est évident que l’actrice Golshifteh Farahani porte à elle toute seule cet incroyable film. Elle est belle, elle joue admirablement et sait, de son regard, faire monter la tension. L’histoire est toujours la même en Afghanistan ; la femme doit se taire et se voiler si elle veut seulement vivre. Elle, rejetée puis abandonnée des siens, soumise et attentionnée, soigne son mari blessé d’une balle dans la nuque. La guerre est omniprésente, elle fait peur et rend la vie infernale. C’est dans ce climat que la jeune femme va avec avec de simples mots trouver la force d’exorciser ses angoisses et se révéler à elle-même.
De plus il y a de très belles images de Golshifteh et une photographie étonnante, dans un décor surréaliste de fin du monde. La chute est magnifique. 4 étoiles.
Septième Sens
Septième Sens

89 abonnés 762 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 13 juin 2013
Il était une fois un homme plongé dans un sommeil profond dont il ne pouvait s'extirper. Alors que nombre de ses proches l'avaient abandonné pour fuir la guerre, seule sa femme continua de veiller sur lui. Elle en profita pour lui dire tout ce qu'elle avait sur le coeur, et avouer ses secrets les plus enfouis.

Universel par l'absence de noms donnés aux personnages, Syngué Sabour peut être perçu comme un conte philosophique sur le statut des femmes dans la religion musulmane. Réalisée par le propre auteur du roman éponyme, cette oeuvre possède une véritable structure littéraire. Avec des ellipses et des chapitres bien distincts, le récit démarre réellement quand la femme commence à se livrer vers son mari, inconscient. Cette constante voix (parfois off) qui s'adresse à lui se dirige aussi explicitement vers nous.

Nous sommes les premiers réceptifs à cette critique qui est faite de la religion, et non de la politique (aucun conflit n'est mentionné). Et la magnifique Golshifteh Farahani, au passé douloureux, nous fait très bien passer le message. En parlant sans même ouvrir la bouche, avec des yeux trahissant une cruelle tristesse et un désespoir grandissant, elle hésite à se livrer. À l'image de cette caméra jamais statique qui nous offre de très beaux plans.

On peut se demander quelle est la nécessité d'adapter ce genre d'intrigue au cinéma. Et c'est vrai que cette transposition s'avère lente à certains moments. Mais grâce à ce faux huit-clos à l'ambiance étouffante, et une relation parallèle (le soldat bègue) subtile et bien pensée, Syngué Sabour captive par son propos. L'islam n'est pas la seule visée dans ce film, car le sujet peut être étendu à toutes autres sociétés souffrant d'inégalités. Qu'elles soient humaines ou sociales.
Matching P.
Matching P.

15 abonnés 133 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 11 mars 2013
Psychanalyse chez les Talibans...

Golshifteh Farahani, actrice franco-iranienne que nous avions déjà appréciée dans "A propos d'Elly" de 'Asghar Farhadi, interprète une belle jeune femme mariée à un homme beaucoup plus âgé. En veillant ce vieil époux elle entame un monologue ; elle va d'abord reprendre le récit des épisodes de leur vie commune : la guerre pour lui, la soumission pour elle, puis peu à peu dévoiler ses ressentiments jusqu'à ses secrets les plus terribles. Ayant découvert le pouvoir libérateur de la parole, elle le maintient même en vie pour pouvoir poursuivre sa "thérapie".

Au long face à face entre la femme et le mourant dans le huis-clos de leur maison, peu à peu détruite par les attaques des talibans, répondent les images fortes de la guerre, l'urgence, la vie qui ne tient qu'à une rafale de mitraillette.

Dans cette partie du monde, la femme est un objet, "un morceau de viande" maltraité par des hommes qui "font la guerre car ils ne savent pas faire l'amour". Si les hommes sont eux aussi enfermés dans un rôle, ils ne sont pas tous des brutes, à l'image du jeune orphelin embrigadé de force par les talibans. D'ailleurs qui choisit vraiment sa vie dans cette société ?

L'histoire révèle, à travers le personnage de la tante et celui de l'héroïne, que ces femmes qui n'ont pas le statut d' être humain luttent pour leur survie par la rouerie, voire l'extrême violence. C'est le paradoxe de cette société arriérée. Surprenant paradoxe que l'on retrouve dans un vocabulaire assez cru qui exprime la sexualité refoulée ou cachée.

La force du film d'Atiq Rahimi adapté de son roman qui a obtenu le prix Goncourt 2008, repose sur le jeu de l'actrice qui traduit un vécu puisqu'elle a dû fuir le régime iranien, le dos brûlé par un jet d'acide. Presque seule en scène, tour à tour mère, épouse dévouée et prostituée, elle traduit la souffrance, l'inquiétude, la peur, le plaisir... Mais un bémol : l'omniprésence du corps du mari agonisant est obsédante, impudique.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 21 février 2013
A Kaboul, dévastée par la guerre, une jeune mère éplorée vielle son mari tombé dans un profond coma après avoir reçu une balle dans la nuque. Lui, fier combattant afghan et mari distant; elle, épouse soumise, encore attentionnée.
Tandis que dehors, les chars grondent et les armes claquent, dans l’intérieur calme et bleuté, la jeune femme parle à son mari comme à un gisant. « Pierre de patience » à qui elle se confie enfin ; qui écoute la confidence et entend les non-dits. Peu à peu, elle va même se libérer de ses secrets les plus intimes : une sexualité inassouvie et la paternité cachée de ses deux filles.
A bout de patience, la pierre finira par éclater… Comme si rien ne pouvait résister à la douce force d’une parole libérée qui émerge autant du vacarme alentour, que des siècles d’obscurantisme qui tiennent la femme en soumission.
Une sensibilité qui palpite comme le voilage des fenêtres, des couleurs chaudes dans la nudité du décor et une superbe actrice pour servir, parfois de façon un peu théâtrale, la métaphore d’un monde libre qui arrive. Un joli film qui dit à sa façon un peu la même chose que « Wadjda ».
Flore A.
Flore A.

35 abonnés 518 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 5 mars 2013
Très beau film sur la condition féminine sur fond de guerre en Afghanistan. Une actrice juste magnifique, qui joue ce huis-clos avec justesse et grâce...
Nathalie P
Nathalie P

13 abonnés 15 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 mars 2013
J'ai vu 20 films cette année et Celui ci vient de tous les déclasser. Surtout pour la beauté de l'image! Le côté livresque qu'on lui reproche est justement le charme du film, comme dans une belle tragédie au théâtre. J'ai aimé la musicalité de la langue perse. Je bavarde bp pour donner mon avis mais pour ce film, je reste sans voix, encore éblouie et enivrée de tous mes sens, la vue, l'ouie, l'émotion, mon cœur, ...
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 20 février 2013
Aussi beau, fort et poétique que le livre éponyme de Atiq Rahimi. Golshifteh y est absolument magnifique. Un portrait de femme dans l'Afghanistan dévasté d'aujourd'hui. A voir de toute urgence.
james93
james93

9 abonnés 95 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 9 mars 2013
Pas mal mais assez étouffant et déprimant. Golshifteh bien entendu craquante et excellente mais si vous voulez voir un film qui apporte plus d'espoir et de légèreté dans le monde musulman, allez voir plutôt Wadjda.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 4 avril 2013
Page de vies à Kaboul.....
Ce portrait sur la vie de femmes à Kaboul est merveilleusement réalisé et malgré tout se termine sur une belle note d'espoir .... enfin peut-être?
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