Hunger Games 4 : Francis Lawrence, réalisateur des deux précédents opus, livre ici le chapitre final de la saga "Hunger Games". Pour des questions probablement pécuniaires, le troisième livre de Suzanne Collins a été découpé afin d’en faire deux films séparés. Cette technique payante pour les studios de cinéma ne fait pas pour autant le bonheur des spectateurs ou des fans. Le livre est certes dense, mais pas plus que les deux autres et ne méritait pas un tel traitement. "Hunger Games - La Révolte : Partie 1" s’était révélé être un long préambule à la guerre imminente entre les protagonistes et Francis Lawrence avait promis du sang et des larmes pour le grand final. Il passe clairement à côté. Faire une bonne adaptation cinématographique de nos jours n’est pas chose aisée. Beaucoup de lecteurs ne retrouvent pas dans les films ce qu’ils ont apprécié dans les livres. "Hunger Games" fait partie (et cela depuis le premier long-métrage) des rares adaptations extrêmement fidèles et intelligentes de ces dernières années, le matériel de base étant globalement respecté. Cela est assurément un bon point. Cependant, cela ne fait pas pour autant un bon film. Comme dans la première partie de ce chapitre final, Francis Lawrence s’applique à montrer les travers d’une société et particulièrement des médias en mettant en parallèle les stratégies de communication du Capitole et du district 13. Le film s’étire donc poussivement
de spots publicitaires en spots publicitaires avec quelques scènes d’action ici et là, de manière à faire monter la tension en vue de l’assaut final des districts unifiés contre le Capitole. Beaucoup de blabla, beaucoup d’introspection, peu d’action
. A ce titre, on peut difficilement différencier le troisième film de cette quatrième et dernière partie. C’est dommage. "Hunger Games" avait réussi à réinventer les sagas marquées "ados" et proposait une intrigue plus sombre, moins niaise, plus adulte, ouvrant ainsi la voie à d’autres franchises plus matures comme "Divergente" ou "Le Labyrinthe" et faisant presque oublier la niaiserie de "Twilight". Dans le volet précédent,
Katniss Everdeen s’était réveillée au district 13, censé avoir été rasé par le Capitole. Elle avait alors pris conscience qu’une véritable rébellion s’était organisée pendant qu’elle se trouvait dans l’arène, et qu’on l’en avait sortie dans le but de faire d’elle le Geai Moqueur : le symbole de la rébellion pour unir tous les districts contre le Capitole. Au départ réticente, Katniss avait donc accepté de jouer ce rôle, après avoir rencontré la Présidente Coin, leader de la rébellion, et avoir appris les horreurs commises par le Président Snow, notamment la destruction pure et simple du district 12. Finalement, une mission des rebelles était parvenue à sauver Peeta, retenu en otage au Capitole. Mais lorsque celui-ci s’était réveillé et avait vu Katniss, il avait tenté de l’étrangler. On avait appris qu’il avait subi un lavage de cerveau lors de son emprisonnement au Capitole, pour l’amener à détester Katniss et à la rendre responsable des exactions du Capitole. Le film s’était interrompu sur ces dernières images pas très joviales
. Ici Katniss a pris quinze ans de maturité, Peeta s’est endurci, Gale est toujours plus déterminé, et les trois acteurs se confondent à merveille avec leurs personnages. En effet, les choses ont énormément changé entre le deuxième et le troisième opus (et donc le quatrième qui constitue la suite et fin) : il ne s’agit
plus simplement de survivre, mais d’encourager d’autres gens à risquer leur vie pour une cause, à s’unir contre un pouvoir qui les a toujours contrôlés et manipulés. Katniss a été énormément traumatisée par ses deux passages dans l’arène
, et Jennifer Lawrence parvient à rendre parfaitement cette impression : elle se contente de donner à son regard un éclat à la fois plus déterminé et plus fragile, à ses expressions un ton plus humain mais aussi plus perçant. Josh Hutcherson, lui, joue un jeu difficile : Peeta se retrouve privé de l’innocence qui était la sienne avant les Jeux, où il a été forcé de s’endurcir sans pour autant perdre sa personnalité profondément gentille. Enfin, Liam Hemsworth incarne
un Gale troublé, meurtri par la perte de son district, et qui cherche à se retrouver en s’engageant dans la rébellion; un Gale qui s’appuie désormais sur son côté le plus sombre pour survivre dans ce nouvel ordre. Dans ce chapitre final, Katniss doit mener (par vidéo toujours, jamais en première ligne) les troupes des districts à l’assaut du Capitole
. Le spectateur attend donc une apothéose de scènes d’action et de tension pour parvenir au président Snow et à sa destitution. Il reste malheureusement sur sa faim. Bien évidemment quelques scènes d’action viennent rythmer le récit et permettent de mettre en valeur des effets spéciaux plutôt sympathiques, mais à part une pauvre scène dans un tunnel qui donne un soupçon d’angoisse, le reste est bien pauvre par rapport aux scènes de dialogues interminables entre les personnages. Il est difficile de résumer ce dernier chapitre sans en dévoiler l’intrigue. Le réalisateur, même s’il garde un cadre très lisse, s’applique néanmoins à montrer que
les gentils ne sont pas toujours si altruistes et que n’importe qui peut faire dire ce qu’il veut à une vidéo
. Sous des dehors de sauveurs, le district 13 est-il si différent du Président Snow ? Pour une franchise destinée à un public adolescent, "Hunger Games" est une saga sombre et ce final ne lui rend pas du tout hommage en étant niais et vidé de toute profondeur dramatique et émotionnelle. Bien évidemment, s’agissant du chapitre final,
tout le monde ne s’en sort pas, mais aucune mort n'est poignante ni marquante
. "Hunger Games - La Révolte : Partie 2" est trop long et manque de rythme. Malheureusement, le spectateur n’aura pas ce pincement au cœur quand une série s’arrête et n'exprimera pas de regrets au moment de quitter ces personnages. Il passera à autre chose rapidement et chance pour lui, de nombreuses sagas adolescentes sont en développement. Le film reste à voir uniquement pour connaître le dénouement de l'histoire, totalement raté, fade et oubliable. Tout ça pour ça !!! Extrêmement déçu par ce quatrième et dernier volet de la saga "Hunger Games" (où l'on se demande au final si ce titre a encore un sens). Il s'agit là, selon moi, d'une saga en dégringolade avec un premier volet très bon pour atteindre le fond du gouffre avec une fin involontairement humoristique tant elle est pathos et niaise. J’en veux pour exemple la scène de fin où l'on retrouve une Katniss dénaturée qui ressemble plus à Laura Ingals qu'à une ex-révolutionnaire, héroïne d'une guerre sans merci ayant essuyé de nombreuses pertes qui, par ailleurs, sont presque passées injustement inaperçues, comme
la mort de Primerose qui est quand même LE personnage qui a tout de même déclenché tous les évènements de la saga
. On a des scènes d'action inintéressantes dont l'unique but est de meubler et justifier la bande-annonce explosive que l'on nous a vendue. On a d'interminables blablas qui, à défaut de nous faire avancer, nous endorment,
un triangle amoureux qui ne fonctionne clairement pas avec un Gale absolument inutile qui ne soulève à aucun moment un doute qui aurait pu rendre ce schéma vu et revu un temps soit peu captivant, une absence totale de complicité ou même de chaleur humaine quelconque, que ce soit pour l'un des soupirants ou l'autre, le jeu de Katniss exprime tout simplement qu'elle n'est pas un cœur à prendre, mais comme il faut une histoire d'amour à tout prix pour plaire aux ados, elle se décide pour celui qui n'aura pas commis la bourde de l'ambitieux petit soldat, faute de trouver mieux
. A tout cela s'ajoute, dans la dernière demi-heure du film, un montage hâtif et plutôt médiocre pour la compréhension générale, à commencer par cette entrevue tant redoutée et en même temps, tant attendue sous la serre avec Snow, qui se solde encore une fois par un échange plat à l'issue duquel ce qui devait arriver n'arriva pas. En fait, rien n'arrive, on est coupé comme s'il manquait quelques minutes à la scène et on repart directement dans un autre endroit. C'est cucul la praline, c'est insupportable ! C'est à de se demander comment le film a pu sortir tellement c'est un ratage, même si le film reste pas trop mal. Rarement une saga n'aura offert un dernier opus aussi scandaleux, aussi niais (alors que les deux premiers opus avait une vraie imagerie, une vraie idée, une vraie violence, etc...), aussi décevant, ennuyant, et frustrant. Tout sonne faux. C'est décevant de la première à la dernière minute. Piteux. Désastreux. Miteux. Ennuyeux. Après le film reste à voir car les jeux d'acteurs restent corrects, les décors sont toujours aussi impressionnants et la conclusion autour de la présidente Coin (qui
se fait tuer par Katniss pour éviter un nouveau régime tyrannique
) est très pertinente et donne de la maturité et une légère profondeur à ce long-métrage final qui vient clôturer cette saga inégale au final qu'est "Hunger Games". A regarder uniquement pour voir la conclusion de cette saga qui se termine de la pire des manières, malheureusement