Tout ça pour ça ... !!! Extrêmement déçue par ce quatrième et dernier volet de la saga Hunger Games (où l'on se demande au final si ce titre a encore un sens). Il s'agit là, selon moi, d'une saga en dégringolade avec un premier volet excellent et entamant une descente vertigineuse pour atteindre le fond du gouffre avec une fin involontairement humoristique tant elle est pathos et cucul. Pour preuve, la salle où j'étais allée perdre 2 heures de ma vie m'a accompagnée avec enthousiasme dans mon éclat de rire de déconfiture à des scènes qui n'étaient définitivement pas prévues à cet effet comme la scène de fin où l'on retrouve une Katnis dénaturée qui ressemble plus à Laura Ingals qu'à une ex-révolutionnaire, héroïne d'une guerre sans merci ayant essuyé de nombreuses pertes qui, par ailleurs, sont presque passées injustement inaperçues. Comme la mort de Primerose qui est, soit dit en passant, LE personnage qui a tout de même déclenché toute cette décroissance audiovisuelle.
Des scènes d'action inintéressantes dont l'unique but est de meubler et justifier la bande-annonce explosive que l'on nous a vendue. D'interminables blablas qui, à défaut de nous faire avancer, nous endorment. Un triangle amoureux qui ne fonctionne clairement pas : un Gale absolument inutile qui ne soulève à aucun moment un doute qui aurait pu rendre ce schéma vu et revu un temps soit peu captivant, une absence totale de complicité ou même de chaleur humaine quelconque, que ce soit pour l'un des soupirants ou l'autre, le jeu de Katnis exprime tout simplement qu'elle n'est pas un coeur à prendre, mais comme il faut une histoire d'amour à tout prix pour plaire aux ados, elle se décide pour celui qui n'aura pas commis la bourde de l'ambitieux petit soldat, faute de trouver mieux. De quoi nous faire toutes rêver mesdames ... A croire que si Lenny Kravitz, incarnant à mon sens l'un des rares personnages les plus charismatiques et authentiques de la série, avait survécu à la guerre, c'est sans nul doute sur lui qu'elle aurait jeté son dévolu... et elle aurait eu mille fois raison !! Malheureusement... Le livre n'est pas écrit comme cela.
A tout cela s'ajoute, dans la dernière demi-heure du film, un montage hâtif et plutôt médiocre pour la compréhension générale, à commencer par cette entrevue tant redoutée et en même temps, tant attendue sous la serre avec Snow, qui se solde encore une fois par un échange plat à l'issue duquel, ce qui devait arriver ... n'arriva pas. En fait, rien n'arrive, on est coupé comme s'il manquait quelques minutes à la scène et on repart directement dans un autre endroit. Et l'on se fait ballotter comme cela jusqu'à cette fameuse flèche dans le coeur de Julianne Moore, suivie d'une piètre tentative de suicide. Pourquoi ? Comment ? Quand ?
Je pense que ce qui m'a le plus déçue c'est que les seuls protagonistes qui insufflaient de la vie dans cette saga lourde de morosité (Effie, Haymitch, Cinna, Flickerman,...) sont vraisemblablement évincés des deux derniers volets, laissant les 3 acteurs principaux se dépêtrer dans leur relation triangulaire brouillon et leur dépression faciale interminable. D'accord, c'est la guerre, mais c'est aussi un film, et au bout d'un moment, si c'est pour visionner 2 heures de têtes de mort, je préfère me taper un épisode de "The walking dead", là au moins, j'y verrai un intérêt.
A voir uniquement si vous avez vu les 3 autres, histoire de mettre un terme à cette curiosité dans votre tête du "que va-t-il se passer ?", moi, si je dois revoir un jour Hunger Games, je m'en tiendrai au premier qui m'a captivée du début à la fin.