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rogerwaters
142 abonnés
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4,0
Publiée le 2 décembre 2015
Alors qu’Andy Warhol et Paul Morrissey furent des chantres d’un cinéma underground difficile d’accès, les voilà qui arpentent avec un certain bonheur le cinéma de genre, pour en détourner la plupart des codes et livrer un spectacle finalement bien dans l’air du temps de ce début des années 70. On est ici en présence d’une œuvre déviante qui rejoint sur de nombreux points le cinéma d’exploitation défendu alors par des cinéastes comme Jess Franco. Les auteurs soignent les décors, la composition des images et livrent donc un film de facture classique, mais pour un résultat délirant qui mélange le gore le plus outrancier (de la tripe, de la tripe) avec un érotisme gay friendly porté par les physiques impeccables de Joe Dallesandro et Sdrjan Zelenovic. Alors certes, ce n’est pas toujours bien joué (Udo Kier en roue libre), mais l’ensemble demeure encore aujourd’hui une sacrée curiosité, notamment grâce à un final bien pervers qui nous plonge dans un univers pessimiste à la Mario Bava. Une curiosité qui, par-delà ses nombreux défauts, enthousiasme l’amateur de films déviants.
Une variation gore du mythe de Frankenstein, teinté d'érotisme. Tout cela est bien dosé, plutôt réussi. L'interprétation est inégale allant du très bon (Udo Kier dans le rôle du baron et Monique Van Vooren, fabuleuse dans celui de la baronne) jusqu'au mauvais (la créature masculine). On regrettera certains déficits d'explications (que vient faire la bonne dans le labo interdit ? Quelle est cette étrange machine organique qui respire ?) Mais globalement le film fascine par son atmosphère grand guignol. On appréciera aussi la fin théoriquement ouverte mais qui ne l'est pas tant que ça.
Tentative intéressante mais ratée...Il faut dire que c'était quasiment mission impossible. Il est plus facile de tourner en ridicule Dracula que le baron Frankenstein et ses créatures. Il ne reste que la forme très travaillée et souvent belle mais cela ne suffit pas à sauver ce film dont on peut vraiment se demander pourquoi il existe et qui peut en tirer le moindre plaisir cinématographique. J'avoue être vraiment perplexe devant une oeuvre pareille et mon étoile est plus pour Paul Morissey que pour son film qui m'a vraiment déplu. Les dialogues complètement décalés avec des voix ridicules n'arrangent rien ,ni le jeu volontairement plus ou moins mécanisé de chaque personnage. Les truquages restent vraiment impressionnants bien qu'ils aient déjà 36 ans et certaines scènes sont à la limite du regardable car pour être « gores »,elles le sont totalement. Le coté super débile de l'histoire et de son contexte provoque également un malaise. Je pense que la chose essentielle qu'ait voulu faire le réalisateur, c'est de faire hurler de dégoût les spectateurs grâce à l'utilisation du relief. Il ne faut pas oublier qu'à l'époque le « grand guignol » avait du succès. Mais,on ne fait pas jamais de films réussis quand on s'accroche tant à une idée. Il est nécessaire d'être bien informé avant de visionner cette oeuvre interdite à son origine aux moins de 18 ans bien que les sexes soient soigneusement cachés (sauf une fois en plan lointain). Le mérite de cette remise en circulation revient à René Chateau.
Chair pour Frankenstein (1974) est une Série Z réalisée en 3D relief et plus surprenant encore, produit par Andy Warhol & Jean Yanne ! Le baron Frankenstein souhaite créer une nouvelle race d’êtres humains, il décide alors de donner vie à un couple de zombies, fait à partir de différents morceaux de cadavres. Une fois le puzzle reconstitué, il ne lui reste plus qu’à espérer une descendance afin de réellement créer une nouvelle race humaine. Oscillant entre l’érotisme, le nudie-movie, le gore, l’horreur et l’absurde, la performance d’Udo Kier est réellement mémorable (notamment la séquence de nécrophilie et sa dernière scène à la fin du film !). L’idée est originale, amusante et aura eu raison de marquer les esprits lors de sa sortie en salles, il y a plus de trente ans. Bien évidemment, on évitera de faire attention aux dialogues, ainsi qu’à l’interprétation des acteurs, mais ce nanar est un agréable divertissement, essentiellement grâce à l’apport de la 3D (et aux jeux exécrables des acteurs).
Même registre, mêmes recettes que pour "Du sang pour Dracula" mais en plus réussis. Le mythe est revisité tout en décadentisme et en causticité, le film joue à fond sur le coté grotesque du gore (quand on visionne en version 3D ce dernier aspect est très fort). La contribution d'A. Dawson (Margheriti), le grand artisan du film de genre italien, doit rendre le film encore plus brillant. Udo Kiel s'en donne à coeur joie. Une merveille. Petite remarque : le baron cherche à créer une race supérieure serbe. Dans les années 70 l’idée devait faire rire, après les guerres et les nettoyages ethniques en ex-Yougoslavie elle donne un certain malaise. Et on se dit que les scénaristes étaient étrangement prémonitoires.
Beaucoup de vérités dans ce film assez classique métaphore de quelque façon du sort de cet auteur pillé sans vergogne qu'était Morrissey , & de plus reconnu bien tardivement, ainsi qu'au - faut-il le signaler ? - statut peu enviable !..
Un film que, personellement, je trouve extremement réussi et soigné.J'ai constaté qu'il n'est pas tres apprécié par la critique presse en regle generale;beaucoup semblent y avoir vu juste un deluge de sexe et de gore denué de tout interet. Je trouve au contraire que ces scenes de debauches et de frenesies sexuelles et snglantes s'inscrivent tres bien dans cette histoire où les protagonistes( surtout les deux heros-le baron et la baronne) entretiennt des relations sombres, troubles, vire malsaines. Ce savant fou qui veut creer deux etres humains parfaits-un homme et une femme- a de quoi donner froid dans le dos, surtout lorsque l'on sait qu'il n'hesite pas a s'octroyer quelques petits "plaisirs" avec le corps eventré de la femme ( a moitié eveilée!). Mais les scenes d'eventrement, de decapitation, de manipulation d'organes et d'empalements ne font pas tout dans ce film. On ne peut s'empecher de sourire (voire d'etre amusé) par le comportement obcsene de la "dite" bougeoisie du film, car c'est cette meme bourgeoisie qui est la plus perverse et la plus condamnable de l'histoire. Sous des dehors bien comme il faut, le baron s'adonne a ses manipulations sanglantes tandis que la baronne nymphomane couche avec tout ce qui lui tombe sous la main( on peut meme penser qu'elle entretient des rapports incestueux avec le baron qui est son frere!!!). Meme les enfants du couple(issus de rapports consaguins) ne sont pas tres nets.Ils aiment copier leur monstre de pere en decapitant leurs petites poupees. L'interpretation du tres grand udo kier vaut a elle seule le detour;l'actrice qui joue la chatelaine nymphomane est elle aussi remarquable. Un tres bon film injustement boudé.
Extrèmement trash et gore, très violent et hystérique, ce film d'après le roman de Mary Shelley (mais c'est vraiment une adaptation libre !), produit par Warhol, est un chef d'oeuvre du genre, et le meilleur film de Morrissey (pas le plus grand réalisateur au monde, en même temps). A voir, mais gare ! C'est vraiment sanglant et choquant.