Dead in Tombstone a évidemment éveillé ma curiosité par rapport à son casting, plutôt intéressant. Le film en lui-même n’est pas mal, mais pas génial non plus.
Les acteurs donc forment un attrait du film, avec notamment Danny Trejo. Il trouve un rôle bien dans son style, et il assure donc, s’offrant en plus un passage dans le western, genre dans lequel on se demande pourquoi il n’a pas fait plus d’apparition. Certes on ne peut guère parler de rôle de composition tant ce personnage ne sort pas de sentiers déjà bien rebattu par Trejo dans le passé, mais enfin, c’est solide. A ses cotés Mickey Rourke dans le rôle du Diable. Bon, il s’amuse visiblement, même s’il ne fait finalement pas grand-chose, ce qui, comme dans Expendables, est regrettable car il n’est pas un mauvais acteur. Anthony Michael Hall livre une prestation honnête, et c’est un plaisir sympathique de retrouver Dina Meyer, trop rare depuis ses débuts tonitruants dans Starship Troopers.
Le scénario est le gros point faible du métrage. Histoire de vengeance ultra-basique dans un patelin paumé, avec à la clé, fusillades, bastons, et interventions diaboliques ! C’est rythmé, mais souvent répétitif, trop peu original, beaucoup plus sérieux que Machete et donc aussi moins digeste, le résultat fait penser à Jonah Hex, en un peu mieux quand même. Le film est vraiment à réserver aux fans d’action pure et dure, et qui ne sont pas trop regardant sur le reste.
Sur la forme, la mise en scène de Reiné est pas mauvaise. J’avais été méchant avec lui sur ce point lors de ma critique d’un de ses précédents films, force est de constater qu’il s’est amélioré. Alors certes c’est très très tape à l’œil, mais en fait c’est plutôt rigolo par grandiloquence (le duel avec les balles au ralenti à la fin est très drôle), et parfois c’est plutôt réussi, avec une esthétique bd qui passe bien. Encore une fois Reiné n’est pas un réalisateur mirobolant, mais visiblement il a fait un effort, et Dead in Tombstone est surement dans le haut de sa filmographie. La photographie comme les décors ne sont d’ailleurs pas mauvais non plus. Surtout la photographie qui offre une image soignée, avec de beaux éclairages, et une atmosphère western agréablement retranscrite. La musique en revanche est faiblarde, c’est toujours préjudiciable dans un western, surtout mené avec vivacité comme celui-ci.
En clair ce film s’adresse avant tout aux amateurs d’action sans prise de tête, qui veulent voir évoluer un Trejo en forme sur son terrain de prédilection. Surfant sur la dynamique Machete de façon évidente, le résultat est sans appel inférieur à la saga de Rodriguez, mais peut représenter un divertissement honnête et globalement assez bien fait. Je lui accorde un 3.