Incroyable…même si j’espérais que cela n’arrive jamais, je savais au fond de moi qu’ils allaient oser remettre le couvercle : la saga "Leprechaun" comptait six films et était loin de représenter une belle réussite. Néanmoins, le sixième volet avait eu le mérite de conclure la saga sur une note plutôt positive. Mais ce qu'il y a de bien aux USA (et pour notre plus grand malheur !), c'est que rien n'est jamais mort ou ne finit jamais. Et c'est au bout de 7 ans, après "Leprechaun 6 : Le Retour", que de gentils petits producteurs décident de ressusciter la saga...et quoi de mieux pour relancer une franchise que tout le monde croyait à jamais disparue ? Un reboot bien sûr : j'adore l'originalité dont fait preuve nos amis d'outre-Atlantique !! Et que raconter dans un reboot ? Bin faire un métrage qui fait office chronologiquement de préquel vu que c’est à la mode. Et ça vaut quoi au final ? Franchement, c’est du vu et revu et revu... la trame reprend juste les codes du slasher movie, ce qui rend le récit assez basique : aucun suspense, c'est plat de chez plat, tout rebondissement est prévisible, on devine qui mourra et survivra dès le départ, ça n'explique en rien les origines du leprechaun (un comble vu le titre du film !!) et, en plus, ça en oublie presque d'être gore (un comble aussi pour un film d'horreur avec un monstre...la seule chose sympa que j'ai retenu est la séquence
du piercing
: très, très léger vu la durée du métrage !) Niveau réalisation, certes on a enfin un vrai montage sans cuts dégueux hyper visibles à l'écran (heureusement : il ne manquerait plus que ça de nos jours !!), mais ce n'est pas du grand art non plus. Je dirais même plus : on se tape tous les poncifs du genre (le cinéma hollywoodien aura fait un grand pas en avant le jour où il aura compris deux choses : 01) bouger une caméra dans tous les sens pour donner du rythme à l'action ne sert à rien à part donner au spectateur une envie de vomir et un mal de crâne carabinés !! 02) Mal éclairer une scène et jouer à mort sur les contrastes ombres/lumières, ça ne procure pas une ambiance de tension, ça rend juste le visionnage illisible !!). Ah oui avec aussi l'un des plus beau faux raccord que j'ai jamais vu (
la demoiselle tranche le visage de la bébête au niveau de la mâchoire inférieure et, plan suivant, lorsque la tête tombe, elle est tranchée nickel au niveau de la gorge...bien en dessous de la mâchoire inférieure : BRAVO !! Du grand art !!
) Quand au leprechaun, là il y a du changement, trop peut-être : on dirait un crawler de "The Descent"...mais en mal fait !! C'est dingue, mais le costume haut en couleurs et le maquillage cheap de Warwick Davies me manque cruellement ! Bref, "Leprechaun : Origins" est un métrage d’une banalité affligeante où l’on subit durant 1h15 tous les clichés du genre au travers d’un scénario paresseux et souvent absurde qui nous montre des adolescents pourchassés par une bête…mais il prouve néanmoins une chose : au lieu de relancer la franchise "Leprechaun", on aurait mieux fait de la reposer en paix. Espérons que cette fois-ci la leçon aura bien été retenue…